Y a pas si longtemps, notre rédaction adorée nous avait fait un petit dossier sur les remakes qu'ils adoreraient voir sortir un jour.

Je m'en suis souvenu hier soir en prenant ma douche. Et alors que je frottais vigoureusement mon corps d'athlète avec du savon délicatement parfumé, je me mis à me dire "Mais p'tain des jeux qu'il faut remaker, ou bien qui méritent une suite y en a bien d'autres, screugneugneu, en plus, ils ont du inclure 50 jeux 128 bits dans leurs listes, faut pas déconner !".

Devant tant de frustration générée par ce dossier, et vu le temps qu'il m'a fallu pour m'en rendre compte, je me décide à écrire une série d'article pour détailler en long et en large les jeux qui selon moi, auraient VRAIMENT besoin d'un remake ou d'une suite.

Sachez que les articles qui s'inscriront dans cette série ne sont que des avis purements personnels qui n'encouragent que moi et vous avez totalement le droit de trouver que c'est une hérésie que de faire un remake ou une suite de tel ou tel jeu. (Cette sorte de disclaimer n'est là que pour vous encourager dans l'illusion que vous êtes quelqu'un de goût, mais bien évidemment, j'ai raison. Mais comme j'ai envie d'avoir pleins de commentaires...)

Sans plus attendre, abordons déjà un jeu qui aurait VRAIMENT (Mais genre, grave) besoin d'un bon coup de jeune.

Les jeux que je veux voir remakés #1

System Shock

Si vous vous êtes déjà un peu intéressé à la série des Bioshock, le nom de System Shock devrait au moins vous dire quelque chose.

Ancêtre de Bioshock, donc, System Shock a été surpassé par ce dernier pour ce qui est de l'atmosphère... Pour ce qui est du gameplay, en revanche, c'est une autre paire de manches.

Développé par le studio culte Looking Glass, System Shock partage pourtant assez surprenamment de nombreuses similitudes avec le jeu plus actuel d'Irrational. Les messages écrits dans le sang sur les murs, les nombreux logs à récolter un peu partout dans les niveaux pour en apprendre plus sur le background scénaristique, sont des bons exemples de ces similitudes. Et aussi du fait que System Shock, pour un jeu sorti en 1994, était bien en avance sur son temps. Tellement, qu'en le découvrant moi-même il y a environ 3 ans, je fus surpris de voir tout ce que ce jeu me proposait.

Les messages écrits avec du sang se retrouveront dans Bioshock

Introduit d'abord par les développeurs comme un Ultima Underworld dans l'espace, (Je ne saurais dire personnellement, n'ayant jamais joué à aucun Ultima...) System Shock se joue de façon assez inattendue.

Pourquoi que c'est un jeu supaire bien ?!

Si je clashe bien volontairement Bioshock (Bien que j'ai apprécié le 1er et Infinite), c'est parce que niveau richesse et diversité du gameplay, la série des Bioshock ne fait pas le poids par rapport à ce qu'était le 1er System Shock.

Tout d'abord, là où Bioshock "n'est qu'un" FPS couloir, System Shock se permettait le luxe d'avoir des espaces assez ouverts permettant d'instiller un sentiment d'exploration proche de celui ressenti sur Metroid et Castlevania SOTN (Si vous me connaissez un petit peu, vous devriez savoir que cette comparaison est un peu comme un sous-entendu érotique chez moi tellement Super Metroid et CSOTN sont des jeux que j'adore). Le joueur est amené à explorer l'entièreté d'une station spatiale tombée aux mains d'une I.A. folle répondant au doux nom de SHODAN.

Regarder la map trop souvent peut provoquer l'apparition de TOCs. Genre, mec, je dois VRAIMENT faire apparaître tout les pixels composant cet étage, je te jure, c'est important D=

 

Bien sûr, toute la station n'est pas immédiatement explorable, et la sensation de découverte est également très présente. C'est toujours jouissif de se ramener à un endroit qui auparavant paraissait totalement inaccessible.

Le tout est aidé d'un systéme de Map se mettant à jour tout seul et permettant d'aposer des marqueurs histoire de vous y retrouver. Cela ne sera pas de trop, puisque l'exploration à la première personne peut vite vous paumer. Vous allez donc de découvertes en découvertes, tombant sur les logs des anciens équipiers de la station, morts aux mains des mutants et des cyborgs, fruits des plans mégalomaniaques de SHODAN.

Dites bonjour à votre nouvelle meilleure amie !

De nombreuses armes s'ajouteront à votre arsenal, et certaines d'entre elles peuvent se voir réglée dans l'interface neuronale du Hacker que le joueur contrôle. Ainsi, le lance fléchette pourra utiliser différents types de munitions, et le pistolet laser pourra être réglé pour donner des coups plus ou moins forts, permettant par là d'économiser de l'énergie.

On finit par s'y retrouver, mais putain, ça fait peur au début !

Bien sûr, il va sans dire que le Hacker que vous contrôlez est un type de faible constitution, contrairement au fuckin' space marine de Doom, avec ses gros muscles. Autrement dit, vous devrez user de votre corps à bon escient pour éviter de vous faire défoncer en deux secondes par les cyborgs qui errent dans les couloirs délabrés de la station CITADEL. Le joueur peut ainsi, chose rare à l'époque dans un FPS, sauter, et s'accroupir. Mais il peut également se pencher sur les côtés, se mettre à plat ventre, et grimper aux corniches. Les contrôles aux claviers deviennent donc ainsi un brin complexe, mais il est assez impressionnant de constater le contrôle qu'il est possible d'exercer sur le protagoniste. Et croyez moi, chacune de ces commandes vous sera utile lorsqu'il faudra vous planquer tout en éliminant la racaille robotique.

Si vous avez le temps de voir ceci, c'est qu'il est temps de se planquer derrière un mur.

Mais là où ça devient génial, c'est qu'au fur et à mesure que vous progressez dans le jeu, vous tomberez sur des add-ons pour votre interface neuronale. Si celle-ci comprend quelques features de bases comme monitorer vos fonctions vitales, vous débloquerez des choses plus intéressantes comme un cibleur d'ennemis vous permettant de savoir si vos armes font suffisamment de dégâts pour terrasser l'ennemu, une unité de navigation, un bouclier énergétique... Et même quelques trucs plus exotiques comme un "Sensaround Multiview", permettant d'avoir une sorte de rétroviseur virtuel en bas de l'écran permettant de garder un œil sur les ennemis tentant de vous attaquer par derrière.

Les devs se sont même permis d'ajouter quelques conneries comme des disques de jeux vous permettant de jouer à des mini-jeux dans une des fenêtres de votre interface neuronale.

Une dernière feature intéressante dans System Shock était le cyberespace. Territoire de SHODAN, le cyberespace de la station était accessible à travers quelques points d'accès. Vous étiez ainsi projeté dans une vision futuriste genre Tron, où vous deviez flotter entre des gros polygones pour accéder à des données essentielles pour poursuivre votre quête, ou encore pour forcer l'accès à l'ouverture de certaines portes. Gare toutefois aux programmes antivirus qui vous traqueront sans relâche.

I'm floooaaating arouuund... In extasyyyyyy, so....

Bref, vous l'aurez compris, System Shock est un jeu au gameplay extrêmement riche et avant-gardiste. Je me rappelle d'un de mes intervenants scolaires, qui nous parlait de ces "immersive sim games" développé par Looking Glass et consort en nous disant qu'à l'époque, lorsque les gens jouaient à ces jeux, il avaient hâte de voir à quel points les futurs jeux à la première personne allaient proposer des expériences encore plus riches. Hahaha ! ...

...Les pauvres...

 

Pourquoi qu'il faudrait le remaker ?

Je pense que vous l'aurez remarqué en jetant un œil sur les quelques screens qui parsèment mon article: System Shock a sacrément vieilli. Là où c'est vrai pour les graphismes, ça l'est d'autant plus pour le gameplay.

Eeeeeh oui, le gameplay de System Shock constitue à la fois son point fort et son point faible, car ce dernier a beau être incroyablement riche, il est aussi très loin d'être extrêmement intuitif. Ainsi, les touches pour les déplacements du perso sont déjà extrêmement nombreuses et très mal placées par défaut. Mais en plus, la visée à la souris est un calvaire, puisque vous baladez en fait votre curseur à l'écran comme dans un point'n click. Ainsi, pour tourner la tête, il faudra amener votre souris au bord de l'écran et cliquer, pour que votre personnage daigne bouger un peu.

Bip bip, je suis un méchant Cyborg. Agrougroum Agrougroum !

Ajoutez à cela une interface qui fait peur tellement elle prend de la place sur l'écran, et vous aurez réuni tout les éléments nécessaires pour faire fuir les curieux pas très courageux. Je l'avoue, se mettre à System Shock nécessite de se faire violence à notre époque, tellement les contrôles de bases peuvent être frustrant. Certains mods de fans corrigent quelques uns de ces problèmes, sans en venir totalement à bout.

De plus, l'atmosphère sombre et Cyberpunk de System Shock est prenante, mais il faut bien avouer que tout ça mériterais une grosse refonte graphique.

L'idée d'un remake de System Shock avec des décors détaillés, un gameplay toujours autant (voire plus !) riche tout en le rendant plus accessible ne devrait pas être une mince affaire, mais cette seule pensée suffit à m'exciter au plus au point. Ainsi il n'aurais jamais été aussi incroyable de courir, pantelant et suant, à travers les couloirs de SHODAN.

 

La plupart des screens viennent du réseau TTLG (https://www.ttlg.com/ss1/).

Si jamais certains sont intéressés pour essayer SysShock, je peux vous donner quelques conseils de mods et d'installs !

N'oubliez pas que System Shock 2, tout aussi bien que le 1er, est désormais en vente sur Gog.com !...

Oh, et BTW, donnez vos sous pour financer ce projet de Metroidvania prometteur. (Oui, j'insiste, mais je serais vraiment très triste si ce jeu ne verrais jamais le jour D= ).