Chaque semaine, nous vous proposons un article ou une interview avec une personnalité en lien avec le gaming et l'esport. 
C'est avec Nicolas Sperduto, manager général du Servette Esport Club, avec qui nous avons discuté la semaine dernière !

KYKLOS : Bonjour Nicolas, pour commencer, peux-tu te présenter et nous raconter ton parcours professionnel ? 
 
NICOLAS : Mon parcours professionnel est un peu particulier. Je suis à la base un vendeur de jeux vidéo dans des magasins spécialisés. Mais je suis dans l’esport depuis maintenant 18 ans ! (Donc les débuts de l’esport en France). J’ai fait ma première compétition à 16 ans, sur Counter Strike. Et vers 22 ans j’ai bifurqué sur un autre jeu Valve pour faire de la compétition semi-professionnelle. 
Ensuite, je suis parti du côté de la Haute-Savoie (France) et avec trois amis nous avons créé une association qui s’appelait “Inovacio”, et qui avait pour but de lancer des joueurs sur LoL. C’est à dire que nous voulions permettre à de jeunes joueurs de faire de la compétition sans que cela leur coûte trop d’argent. 
Nous avons laissé l’association à d’autres personnes et c’est par la suite que je me suis retrouvé à Genève au Servette Geneva eSports. 
 
K : Trouves-tu qu’il y a une différence de perception entre l’esport en France et en Suisse ? 
 
N : Oui, clairement. Je pense qu'aujourd'hui en Suisse l’esport est comme il y a deux ans en France. Néanmoins, les choses devraient avancer plus vite, car aujourd’hui les joueurs peuvent dire qu’ils sont professionnels. Deux ans en arrière, c’était quelque chose de mal perçu par la majorité des gens. Mais les structures jouent le jeu et de plus en plus de club esport se créent via des clubs de sports traditionnels. 
 
K : Tu es donc manager général de la partie Esport, pourrais-tu nous en dire un peu plus ? 
 
N : Oui tout à fait. Je suis donc manager général et pas coach. Mon rôle est donc de gérer nos différentes équipes et mettre les joueurs dans les meilleures dispositions possibles. J’organise les déplacements ... J’ai pour mission de réduire et gérer les coûts le plus possible. J’ai aussi un petit rôle de commercial pour faire connaître la structure.
Je m’occupe aussi beaucoup de la section Overwatch. C’est moi qui ai recruté nos deux “line-up” sur le jeu : une Franco-Suisse, et une internationale constituée de joueurs Allemands.
 
K : Le Servette est à la base un club de foot et de rugby. Comment en sont-ils venus à l’esport ? 
 
N : Je n’étais pas là à la naissance du projet, malheureusement. Le projet a été proposé au Servette Football Club, les dirigeants l'ont trouvé intéressant et ont décidé de l'intégrer au club. 
 
K : En France, beaucoup d’équipes ou de clubs esport se financent via le streaming, ou des activités annexes. Vos joueurs sont-ils sous contrat et à plein temps ? 
 
N :Nos joueurs sont bien évidemment sous contrat mais ils ont tous des activités annexes en plus car il n’est pas encore possible de vivre de l’esport en Suisse ! 
 
K : Et penses-tu qu’un coach est impératif dans une équipe ? Ou les joueurs peuvent être capable de s’autogérer ? 
 
N : Cela varie en fonction du jeu. Un jeu en équipe tel que Overwatch, il est impératif d’avoir un coach pour analyser les parties afin de trouver des axes d’améliorations. C’est un vrai rôle d’analyste qui est nécessaire afin de permettre aux joueurs de progresser. 
Par contre sur un jeu comme Hearthstone, nous n’avons pas de coach pour nos joueurs. Le jeu étant très lent, ils ont la possibilité d’analyser la situation en direct et il est beaucoup plus simple pour eux de s’autogérer. 
 
K : Enfin, quelles sont vos ambitions pour les mois / années à venir ?
 
N : Sur le court terme faire plus de podiums en Suisse et sur la scène européenne. Sur Rocket League c’est plutôt bien parti car l’une de nos équipes évolue à l’échelle Européenne et est première sur la phase de groupe des Rocket League Rival Series (compétition qui se situe juste en dessous des RLCS qui est la compétition mondiale) sur 8 équipes. 
Sur Overwatch, notre équipe internationale attaque en avril l’Open Division Saison 2, en espérant qu’elle réalise le même parcours que la saison passée. 
Et enfin sur le long terme, nous souhaitons montrer que malgré le fait que la Suisse soit un petit pays, il y a de l’ambition et du niveau. Nous avons énormément de talents et nous voulons le faire savoir ! 
 
K : Merci à toi pour ton temps ! On vous souhaite le meilleur pour la suite​ :)

 

Crédit : www.gokyklos.com
 
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