Ore
no imôto ga konna ni kawaii wake ga nai
, (
俺の妹がこんなに可愛いわけがない),
souvent raccourci en OreImo, est à la base une série de romans
écrits par Tsukasa Fushimi, mais ici je vais davantage m'intéresser
à l'anime, créé par AIC, et diffusé en ce moment même au Japon.

 

Je
traduirais le titre par « Pas moyen que ma petite sœur soit si
mignonne », pour ceux qui auraient un problème avec ce nom
quelque peu atchoumesque. Pour résumer l'intrigue en quelques mots,
il suffirait de dire que Kyôsuke, notre héros, à une petite sœur
parfaite. Seulement 14 ans mais athlète en herbe, mannequin,
première de la classe, etc. On voit le genre de gamine imbuvable
qu'elle pourrait être, et ça tombe bien puisqu'elle est exactement
comme ça, au point d'en oublier l'existence même de son grand
frère. Jusqu'au jour où celui-ci tombe par hasard sur un eroge (jeu
à caractère érotique / pornographique) lui appartenant ... La
petite Kirino, puisque tel est son nom, possède en effet un hobby
caché, une passion irrépressible pour les animes, les jeux et
autres collections
100% geeks. En clair, une otaku en herbe ne
sachant pas comment dissimuler sa vraie personnalité au reste du
monde. Elle va peu à peu faire découvrir sa passion à son frère,
faire copine-copine avec d'autres otaku, pour finalement s'épanouir
et s'accepter comme elle est.

Le secret de Kirino est découvert

 

 

L'animation
est sans faille, de même que le chara design, simple mais totalement
efficace. On note la présence remarquée de la toute récente mais
pas moins méritante doubleuse de Kirino, Ayana Taketatsu, déjà là
dans de grosses pointures telles que
K-On ! ou Highschool of the
dead
. Comme on peut s'y attendre, OreImo fait beaucoup dans la
comédie pour otaku avec un humour très geek (impossible de le
regarder sans se dire « Raaah, mais elle a tellement raison la
p'tite »). C'est d'ailleurs un excellent exemple de la capacité
des animes à savoir se remettre en question, rire de soi-même et s'autocritiquer
, sans
pour autant s'attirer les foudres du public.

 

Devant le GAMERS d'Akihabara

 

 

Le pari
est totalement réussi pour OreImo, qui ne se limite cependant pas
qu'à des scènes amusantes. Le troisième épisode traite notamment
d'un sujet qui nous concerne tous à différents niveaux, à savoirl'interprétation du grand public quant aux jeux-vidéo et autres
passions geeks récentes. Vous aurez en effet le droit au coup du
« mais on dit à la télé que ça pervertit nos têtes blondes
! », mais aussi aux problèmes liés à la classification des
jeux
, etc. Dommage que la réflexion n'aille pas tellement plus loin,
mais elle peut au moins servir de terreau pour les téléspectateurs.

 

 

Et si vous saviez ce qu'on en dit en France mon bon monsieur ...

 

 

Enfin,
et ce à titre personnel, j'aime beaucoup OreImo car je m'y sens un
peu chez moi, à la manière d'un Lucky Star par exemple. Les
personnages sont attachants, visitent des lieux qui me sont chers,
parlent de sujets qui me passionnent dans des conversations où
j'aurais définitivement mon mot à dire.
 

Ma seule
crainte est de voir comment tient la série sur le long terme (elle a
beau ne faire que 13 épisodes, la lassitude peut rapidement
s'installer dans des séries comme OreImo), mais je fais confiance au
savoir faire d'AIC pour nous pondre une saison aux petits oignons.

 

En un
mot comme en mille, Ore no imôto ga konna kawaii wake ga nai est unmust see, ne serait-ce que pour avoir une idée de comment est la
dernière génération geek japonaise. Et en plus quand c'est cute
and funny
, que demander de plus ?

 

 Kirino qui se donne à fond sur Taiko no tatsujin