La Paris Games Week et sa conférence PlayStation a été l'occasion d'avoir les premières nouvelles concernant  le futur de Gran Turismo, véritable mascotte avec des pneus de la marque PlayStation. Pourtant, on est loin de frémir d'impatience. Non seulement parce que le GT Sport annoncé est en quelque sorte un nouveau « prologue », mais aussi parce qu'on sait déjà ce qu'on aura à lui reprocher puisque ça fait quinze ans qu'on reproche les mêmes choses à la série. D'autant que Forza n'a de cesse de s'améliorer et que Project Cars a joliment baffé les vieux briscards du genre. Petit tour d'horizon de ce que beaucoup d'entre nous aimerais (enfin) voir changer dans la saga Gran Turismo.

1. Le bruit des moteurs

Il s'agit là du plus grand reproche que je puisse faire à la série Gran Turismo. Les voitures de courses ce sont des carrosseries splendides qui vous carbonisent un croque-monsieur à distance et des performances qui ridiculisent nos Kangoo 1.5 Dci. Mais aussi, le bruit d'un moteur qui annonce à ceux qui l'entende que l'apocalypse est arrivée. Et avouons que dans Gran Turismo, ils poussent plus à se demander qui est en train de passer l'aspirateur.  On est loin des bolides qu'ils sont censés imiter, même pour les vieux modèles, trop lisses et sans aspérités.

                                    L'enregistrement des sons des moteurs de Gran Turismo

Probabilité de changement : 10 %

2. Une demi-décennie d'attente entre chaque épisode

Les infographies ne mentent jamais. Tel est la phrase qui m'est venu à l'esprit quand je me suis demandé comment rendre compte de la durée qui a séparé chaque itération de Gran Turismo. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les mots long et patience ne suffisent pas. Exemple, Entre Gran Turismo 4 et Gran Turismo 5 il s'est écoulé presque 6 ans, et pour quoi ? Un gameplay identique, une I.A perfectible, la moitié des véhicules identiques et des circuits issus du jeu précèdent. Le travail fournit entre chaque épisode ne correspond jamais aux temps de développement. On parle de Gran Turismo 7 pour 2017, mais je nous trouve optimiste. Mais que diable, font-ils de leur temps chez Polyphony ?

Probabilité de changement : 0.3 %

3. L'absence de règlement sportif

Une des particularités de Gran Turismo est d'avoir la vocation d'être un jeu grand public (comme la machine sur laquelle il tourne). Et c'est connu, le grand public ne doit jamais se sentir frustrer sinon  il s'en va là où c'est plus simple et on ne le revoit plus. Comme le gameplay est loin d'être aussi permissif que dans d'autre jeu (même s'il tolère très bien les sorties de route) Gran Turismo a compensé avec une absence quasi total de règlement de course. Et lorsque qu'il fait son apparition, pour les courses en ligne par exemple, c'est sous forme de petites pénalités qui réduisent la vitesse pendant une poigné de seconde. Point de drapeaux jaunes, vert, double jaune, bleu, noir ou indigo comme le voudrait l'autorité suprême de FIA. L'immersion est un peu plombé quand même.

Probabilité de changement : 7 %

4. La rigidité du gameplay

En bientôt 20 ans d'existence, le gameplay de Gran Turismo n'a pour ainsi dire pas bouger. Il se caractérise par une rigidité légendaire. Et s'il était incroyable à ses débuts, aujourd'hui il est dépassé. Tomb Raider et Metal Gear Solid, souvenez-vous, ont abandonné leur rigidité. Pourquoi pas Gran Turismo. Avec toutes les années qui s'écoulent entre les épisodes, c'est à se demander s'ils ne se tournent pas un peu les pouces en coulisse.

                                                          Les studios de Polyphony Digital

                                                           Le bureau de Kazunori Yamauchi

Probabilité de changement : 12 %

5. L'intelligence artificielle

Le défaut suprême, loin devant tous les autres. Ce rail que suit sans sourcilier vos concurrents a le don d'agacer avec force tous les pilotes virtuelles. Cela va évidemment de pair avec  leur tendance à ralentir quand ils sont devant et à accélérer une fois derrière. Ce qui nous fait passer de la douzième à la première place en trois tours. Un comportement qui gâche instantanément toutes immersions et dont on se plaint depuis 5 épisodes. Si peu.

Probabilité de changement : 5 %

Mais pourquoi tant de sévérité ? Moi qui voulais m'imposer un code stricte de déontologie qui disait en substance « si tu n'as rien de gentil à dire alors ne dis rien du tout ». Je suis bien obligé de reconnaitre que j'ai encore fais un écart. Mais j'ai une bonne raison, c'est la première fois qu'en tant que fan, je n'envisage pas l'achat du prochain Gran Turismo. La concurrence s'est tellement bien organisé que la licence de Polyphony Digital est complètement larguée, malgré les éléments qui la distinguent (nombre de véhicules, mode carrière etc.).

 A bientôt.