Ah Panty and Stocking with Garterbelt...je pourrai vous en dire des choses sur cette série. Et d'ailleurs c'est ce que je vais faire, puisque sinon, cet article serait bien vide. Panty and Stocking with Garterbelt que l'on nommera par abrévation PSG (han ce zlatanage sauvage venu d'on ne sait ou...) est un animé nippon fort bon en treize épisodes tout droit sorti des studios Gainax en 2010. La série se démarque de l'ensemble de la production nippone par son format et sa direction artistique inspirée de l'animation américaine. On retrouve aussi un humour très irrévérencieux qui n'est pas sans évoquer Drawn Together (regardez cette série Jésus Raptor vous l'ordonne).  

        

Daten City, une ville entre l'enfer et le paradis, se voit confrontée à une menace lancinante. Des fantômes viennent troubler la paix des citoyens. Heureusement, deux anges guidées par un prêtre à l'afro parfaite veillent au grain. Ces deux anges déchus sont Panty, la blonde nymphomane et sa sœur Stocking la gothic lolita addict aux sucreries. Les deux super nanas ont pour mission de dégommer les fantômes afin de collecter des pièces du paradis qui leur permettront enfin de retourner à la place qui est la leur. Pour combattre, Panty peut compter sur les pouvoirs de sa culotte qui se transforme en flingue, alors que Stocking découpe les ennemis avec ses collants qui lui font office de katanas.

 

                                                                   Le langage est très fleuri

La série est graphiquement très proche des séries que l'on pouvait voir sur Cartoon Network. Si certains passages très rares reprennent des traits plus traditionnels dans l'animation japonaise, la plupart du temps, c'est à un design très proche des Super nanas, ou du Laboratoire de Dexter qu'on aura droit. Le trait est très agréable à l'œil et renforce l'impression de délire permanent dans laquelle baigne la série. Les fantômes eux bénéficient d'un soin particulier. Lorsqu'ils se font rétamer par les deux héroïnes, une maquette les représentant explose, un peu comme les méchants dans les séries sentaï. L'animation est fluide et agréable à l'œil même s'il  n'y a rien de transcendant à l'exception d'un combat en particulier qui est une vraie baffe visuelle. Sérieusement cette séquence à elle seule vaut le détour, un tour de force : vive, nerveuse, puissante le genre de séquence qui arrache la rétine. 

 

                                                  C'est marrant, je les voyais pas comme ça les anges...

Chaque épisode de PSG est séparé en deux mini épisodes bien distincts sans continuité. Il s'agit donc d'histoires courtes aux titres souvent parodiques qui sont autant de prétextes pour les auteurs de laisser libre cours à leur folie. Les épisodes sont marrants, mais vraiment, c'est drôle. Enfin pour peu qu'on soit réceptifs à l'humour pipi-caca. Car PSG c'est avant tout de l'humour gras qui tache. Scatophilie, blagues potaches, l'humour particulier de la série pourrait en rebuter quelques uns, plus attirés par le raffinement. C'est pas le genre de la maison. Panty et Stocking vivent dans un monde de tarés, ce qui n'est pas trop grave étant donné qu'elles le sont aussi elles même. Les personnages sont tous très drôles, pour peu qu'on accroche à l'humour de la série. Garterbelt le pasteur qui aime les enfants, Brief le souffre douleur adepte de l'autoérotisme et amoureux de Panty, le premier fantôme constitué de matières fécales, ou les soldats blancs qui doivent survivre aux assauts du terrible général Kleenex sont autant de personnages complètement fous, drôles et malsains qui constituent une galerie de portraits hétéroclites et inquiétants (un peu comme Gameblog quoi).

 

        

                   Deux séries animées ont été parodiées sur les screen ci-dessus sauras-tu les reconnaître ?

Les doublages japonais sont une réussite, on sent que les seiyûs se sont bien marrés lors des enregistrements. Le langage est ordurier et les expressions lancées dans un engrish (anglais avec un fort accent japonais pour les deux du fond qui tentent une exploration nasale au lieu de se concentrer sur l'article) enthousiaste fusent. Les dialogues énergiques ponctués de « WHAT DA FACK ? » et autres « MAZERFACKER ! FAZEURFACKA ! » sont interprétés avec joie et contribuent à communiquer une bonne humeur contagieuse. 

 

  Les soeurs démoniaques Scanty et Kneesocks sont obsédées par l'ordre contrairement aux bordéliques soeurs angéliques

Parlons enfin de l'OST. Très hétéroclite, elle passe de la dance de strip-club (enfin je...heu...je présume...c'est-ce que m'a dit un pote...du Canada...moi je ne mets pas les pieds dans ce genre d'endroit...hem...) au rock, ou autre chanson sentimentale en l'honneur d'un de nos compères Gameblogger.

                        

                Les paroles de cette chanson vous révèlent votre véritable orientation sexuelle. Ecoutez attentivement.

   

                                                                   Petit cours d'Engrish

   

                Strip tease, Magical Girl et monstre de caca, c'est le cocktail de tout bon enterrement de vie de garçon

Délirant, irrévérencieux, et drôle, Panty and Stocking with Garterbelt est un anime à voir ! C'est un vrai exutoire, une série fraîche, vive et énergique. Avec des personnages charismatiques, une charte graphique intéressante, une OST vraiment sympa et de multiples clins d'œil parodique à d'autres dessins animés (Panty tourne un porno avec Johnny Bravo, et Kamina de Gurren Lagann fait une apparition, tu le crois, ça ?). En bref, Panty and Stocking with Garterbelt c'est bien ! Et je vous le conseille.