C'est qu'on l'a presque attendu, celui-là. Après avoir réussi à pondre un univers digne de Star Wars et prouvé que mêler FPS et jeu de rôle est possible, Bioware n'a clairement pas le droit de flouer son petit cercle de fans (au pif, d'une bonne dizaine de millions de personnes) et l'a bien compris. L'objectif ? Nous en mettre plein les yeux, avec la survie d'une galaxie en jeu, tant qu'à faire.


 

 

 

Sauver la galaxie ? Et si j'ai pas envie ?

 

Pas de bol, vous n'avez plus le choix. Vu que tenter une incursion ou exterminer la race humaine en douce n'a pas été fructueux, les Moissoneurs (pour les deux du fond qui dorment, une espèce de robots géants faisant le ménage galactique tous les 50000 ans) ont décidé d'activer le plan C, à savoir rentrer le tas et ne faire aucun cadeau. C'est donc à ce pauvre Shepard (vous !) de jouer les MacGyver de la galaxie en tentant d'unifier des peuples qui se backstabbent depuis des siècles, et qui bien sûr n'enterreront pas la hache de guerre si facilement... mais chut, j'en ai déjà bien trop dit.

 

 

Par contre, il faut avouer qu'au niveau scénaristique comme narratif, les petits gars d'Edmonton atteignent des sommets avec ce grand final. Les personnages principaux comme secondaires ont des caractères bien plus affirmés, les dialogues sont excellents (dramatiques, comme comiques), et la possibilité d'importer une sauvegarde du second, voire même du premier épisode, vous permet d'apprécier (ou de regretter) encore davantage les choix que vous avez dû prendre au cours de vos aventures, ce qui est un des principaux points forts de Mass Effect 3. Le côté graphique n'est bien sûr pas en reste, et appuie le tout avec maestria, la palme revenant aux cutscenes capables de vous retourner les tripes (et je vous rassure, on en redemande aussi sec !).

 

C'est la fin du monde, on va bien se marrer !

 

Question gameplay, les fans de la série seront en terrain connu : le mélange orienté action de Mass Effect 2 a été conservé, avec quelques améliorations comme un système d'esquive/couverture plus intuitif et des options tactiques moins brouillonnes à mettre en place dans le feu de l'action : le tout gagne donc en dynamise, ce qui évite aussi de mettre trop souvent la pause pour éviter de se faire mortellement surprendre par vos ennemis. D'autant que ces derniers ont pris de la cervelle et n'hésitent plus à user de fumigènes ou unités lourdes pour vous faire la peau ! En bref, ça va vite, sans temps mort et c'est jouissif à souhait.

 

 

En revanche, le système d'évolution des persos prend plutôt le chemin du premier opus, avec davantage de talents déblocables et de minis-arbres pour les rangs supérieurs, ce qui permet de personnaliser son (ou sa, petits coquins....) Shepard en fonction du style de jeu que vous avez. Le but n'est donc pas de réinventer les classes disponibles, ces dernières étant aussi radicalement différentes dans le 2 : chaque rôle que vous pouvez choisir change complètement la manière d'aborder les affrontements. Autre point positif, le choix de l'armement a été particulièrement élargi, avec près d'une quarantaine de pétards disponibles, allant de la simple mitrailleuse au plus exotique lance-pics, pratique pour exploser un ennemi avant d'en empaler ce qu'il en reste sur le mur le plus proche. Seul regret de ce côté-là, certaines sortent un peu trop du lot question efficacité...

 

Une dernière bataille, pour la route ?

 

Très franchement, si les deux premiers Mass Effect ont pu nous mettre une véritable claque, ce troisième et dernier épisode enterrent ces derniers d'un simple coup de pelle. En plus de synthétiser parfaitement les éléments de ses deux prédécesseurs, il ajoute le petit plus de fluidité et de souplesse qui rend l'expérience de jeu encore plus grandiose. Ajoutez en prime un mode multi à 4 en coopération et une durée de vie au-dessus de la moyenne (plus de 25 heures pleines à rabord), et vous obtenez l'un des meilleurs jeux d'action de sa génération. Comme quoi, même l'apocalypse peut donner naissance à un chef d'œuvre...

 

 

NOTE : 18/20