Vous avez bien lu, il s'agit d'un remake. Plus qu'une simple refonte technique, ce Mafia Definitive Edition apporte aussi son lot de nouveautés par rapport au jeu original. Certaines missions sont ainsi conçues différemment, la zone de jeu se montre plus vaste, notamment au niveau de la campagne, certaines phases de gameplay sont transformées et on a même droit à un nouveau type de véhicule : les motos.

Les années 30 glorieuses

On rappellera que l'action se situe à Lost Heaven au début des années 30, une ville fictive librement inspirée du Chicago d'avant-Guerre pendant la Prohibition. Nous y incarnons le personnage de Tommy Angelo, réfugié Italien officiant d'abord comme chauffeur de taxi avant de faire la rencontre de Paulie et Sam, deux gangsters sous les ordres de Don Salieri. Forcément, notre héros va lui-même très rapidement tomber dans le grand banditisme et se retrouver avec de nombreux problèmes sur les bras.

Beau remake mais gros problèmes de bugs/optimisation

Dès les premières minutes de jeu on se retrouve dans une situation familière et en même temps différente. C'est très particulier, mais quel plaisir ! Lost Heaven est plus belle que jamais et un énorme travail a été fait pour rendre le jeu digne d'une production de 2020. Nouvelles textures, nouveaux effets de lumière, nouvelles animations, nouveaux sons d'ambiances. Mafia Definitive Edition est superbe et l'atmosphère des années 30 se trouve retranscrite à merveille. Néanmoins, la version Test PC que nous avons eu sous la main souffre de problèmes malgré une configuration de Titan. À de nombreuses reprises le jeu est resté figé sur un écran de chargement et a parfois freezé sans raison avec un son en boucle pendant plusieurs minutes. Difficile de dire si cela sera résolu à la sortie du jeu ou s'il faut attendre un nouveau patch un peu plus tard. Cela reste problématique et on espère de tout coeur des corrections très rapidement. Il est difficile d'admettre qu'un jeu, reporté qui plus est, puisse sortir dans cet état. D'autant que la version PS4 souffre aussi de nombreux problèmes (voir l'avis de Rami plus bas).

Digne d'un vrai film de gangster

Mafia est un plongeon la tête la première dans une ambiance de cinéma Noir très en vogue entre les années 40 et 50. Mais c'est aussi une ode au film de gangster traditionnel typique d'Hollywood comme Le Parrain de Francis Ford Coppola. Les clins d'oeil sont d'ailleurs nombreux, de la mise en scène lors des cinématiques jusque dans l'introduction de certain personnages comme Don Salieri. On y trouve aussi une ambiance et un scénario très Scorcesiens, avec une verve fabuleuse déclamée à la perfection par des comédiens de doublage (en langue anglaise) de talents. Ce savoureux travail d'acteur se retrouve jusque dans les accents siciliens de certains protagonistes.

Immersion totale

Évidemment, tout ceci aide à l'immersion de cette époque si particulière de l'Histoire des USA. Notons d'ailleurs qu'il est possible via le menu du jeu de changer quelques paramètre en mode simulation comme la conduite pour retranscrire avec plus de réalisme la tenue de route des voitures à traction. Le titre propose d'ailleurs un large panel d'automobiles qui s'inspire directement de celles d'époque même si les noms des marques différent. Comme indiqué dans l'introduction de ce test, le jeu se dote de motos, ce qui implique un type de conduite supplémentaire à gérer. De manière générale une grosse amélioration a été opérée sur la physique des véhicules, même si l'on retrouve encore quelques incohérences comme lors de la course automobile.

De la diversité

Ce réalisme se retrouve aussi dans l'armement qui est vraiment très respectueux de ce qui se faisait à l'époque avec des sensations de tirs qui font parfaitement le travail pour un jeu d'aventure de ce type. On assiste à des fusillades (notamment dans la scène de l'Eglise) assez folles et digne de grands films. Les défauts du jeu comme les animations (parfois) un peu rigides ne suffisent pas à freiner le plaisir de jeu. C'est le jeu immersif type qui nous transporte dans son univers. Quiconque y est sensible ne voudra lâcher la manette (en l'occurrence ici le clavier.

Les missions se montrent variées et il y en pour tous les goûts, de la course-poursuite classique en voiture à l'infiltration dans un grand hôtel en passant par la fusillade sur les toits de la ville. Même si l'impression d'assister à un film interactif est forte, les phases de gameplay sont nombreuses et c'est toujours très grisant de voir le personnage de Tommy faire son bout de chemin au sein du gang Salieri. La trame principale, bien que garnie de séquences et dialogues inédits, reste finalement similaire à celle de 2002 et pourtant le jeu est très bien ancré dans 2020. On ne ressent pas le passage du temps, et c'est bien là l'essentiel.

Un délice pour les oreilles

La direction musicale et sonore n'est pas en reste pour l'immersion. On parlait des doublages mais il en va de même pour les musiques à la radio, les sons de la ville, les klaxons et tout ce qui participe à retranscrire l'ambiance des années 30. On regrettera par contre la disparition des musiques de Django Reinhardt.

CONFIGURATION PC UTILISEE POUR LE TEST
  • Carte Mère : ASUS Z490-A Serie Prime
  • Processeur : INTEL Core I9 10900K
  • Carte graphique : RTX 2080 Super
  • RAM : CORSAIR Dominator Platinum RGB 32 Go DDR4
  • Stockage : CORSAIR SSD NVMe 2 960 Go
  • Refroidissement : CORSAIR Hydro H100I Platinium
  • Alimentation : CORSAIR HX 850 Watts
  • Boitier : CORSAIR ICUE RGB 220T
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L'AVIS DE LA RÉDAC' (PS4 Pro)

D'AUTRES MEMBRES DE L'ÉQUIPE VOUS DONNENT LEUR AVIS...

RAMI BOUOUD : L'idée d'un remake de Mafia premier du nom relevait d'un doux rêve. Presque contre toute attente, 2K et Hangar 13 ont travaillé pour que ce rêve devienne réalité. Nous avons pu jouer de fond en comble à la version console et plus précisément sur PS4 Pro. La nostalgie de retrouver Tom, Paulie, Sam et le Don fait vite place à quelques désagréments. Certaines cinématiques ne rendent pas hommage au titre. Des rendus parfois très aléatoires et clairement pas digne des grosses productions actuelles. Certaines phases où de nombreux ennemis sont présents font chuter le frame rate de manière assez violente. Plus particulièrement durant des gunfights intenses où s'entremêlent explosions et opposants multiples.

Pour autant, ces désagréments font vite place à la joie de retrouver Tom et les missions emblématiques comme « Bon appétit » ou « Jour de course ». Il est bon d'explorer à nouveau Lost Heaven et ses alentours avec la musique de la période année 30 même si la B.O. manque de quelques titres emblématiques comme « Belleville » de Django Reinhardt. L'ambiance est respectée, le rendu global est quand même beau, surtout de nuit. Notons la présence de clipping notamment en campagne où les éléments s'affichent une fois arrivée à 2 mètres d'eux. Les missions restent prenantes et respectent l'oeuvre originale en ajoutant quelques petites nouveautés bien senties. Si l'on est fan, clairement, on excuse les contrariétés liées à la fluidité, au clipping et aux soucis de textures. Autrement, il est possible que cela en rebute plus d'un sur console.