Republication de notre test import du 22 février 2018

Re-testée par nos soins, la version française de Dragon's Crown Pro nous fait l'agréable surprise de proposer des textes entièrement localisés dans notre langue, avec une traduction de très bonne facture qui apporte un vrai plus à un titre au récit si particulièrement mis en avant. À ce propos, comme dans la version japonaise, toutes les voix de la narration sont disponibles d'entrée de jeu, qu'elles soient japonaises ou anglaises.

Il sera toujours possible de récupérer une ancienne sauvegarde, qu'elle provienne de la version PS3 ou PS Vita, et ce quelle que soit la région d'origine, puis de la transférer à nouveau sur votre portable pour continuer l'aventure dans les transports. Ou même d'y rejouer sur PS3, si vous vous sentez l'âme d'un retro-gamer !

Les fonctionnalités en ligne sont toujours de la partie et permettent encore aujourd'hui à deux joueurs sur des systèmes différents de coopérer pour tenter de réunir les 9 talismans. Et si les trophées sont encore et toujours les mêmes quelle que soit la console et la région, le "Digital Game Book" qui complétait à merveille la version japonaise de Dragon's Crown Pro n'est malheureusement pas inclus avec la version française. À la place, vous pourrez trouver en boutique un semi-collector fait d'une boite en métal et d'un mini jeu de cartes de compétences. Mais sans annonce du portage du Digital Game Book dans nos contrées, la version Japonaise garde un réel intérêt pour qui pratique les Kanjis et autres Hiraganas...


Ci-dessous une mise à jour de notre test import originel réalisé à l'époque à partir d'une version import japonaise fournie par notre partenaire nin-nin-game.com


Avec très peu de jeux sortis ces 21 dernières années, et dont la moitié n'a jamais franchi les frontières de l'archipel nippon, Vanillaware et son président / lead designer George Kamitani se sont taillé une solide réputation auprès des joueurs. Superbes graphismes 2D faits-main, somptueux décors et invitation au voyage permanente : une proposition maîtrisée de main de maître par ses créateurs, qui a su évoluer et se renouveler à chaque nouvelle production. Muramasa explorait l'ère des samouraïs, Odin Sphere s'inspirait de la mythologie nordique, et le futur et mystérieux 13 Sentinels lorgne quant à lui sur la science-fiction et les méchas. Pour Dragon's Crown, c'est dans un autre terreau très fertile que nos orfèvres nippons sont allés puiser : l'heroic-fantasy et ses dragons, ses sirènes, ses elfes, ses orcs ! Acclamé par la critique et le public à sa sortie, il revient aujourd'hui sur PS4 dans une nouvelle version renommée "Pro". Mais cette mouture fraîchement débarquée vaut-elle vraiment le coup, ou n'est-elle qu'un portage opportuniste ? C'est ce que nous allons voir...

Princess Crown

Tout comme ses prédécesseurs, Dragon's Crown est un action-RPG en 2D très complet. On incarne un personnage prêt à guerroyer que l'on choisit parmi 6, chacun ayant sa propre classe, ses coups et sa jouabilité. Leur design est lui aussi très marqué et ne vous laissera pas indifférent, l'amazone et la sorcière étant toujours aussi "en formes". On enchaîne alors des donjons tous plus délicieux les uns que les autres, en lootant de nouveaux équipements et en faisant évoluer notre avatar, tout en faisant face à d'imposants et impressionnants boss de fin de niveau. Formule déjà rodée à l'époque, Dragon's Crown innovait alors en introduisant une dimension beat'em all bien plus prononcée qu'auparavant, aux doux relents de jeux d'arcade des années 90. Il laissait aussi la possibilité de jouer avec trois amis en même temps sur le même écran, que ce soit en local ou en ligne. Pour l'avoir fini de bout en bout en coopération, je peux vous le dire : l'expérience est mémorable. Aujourd'hui encore, il n'a pas perdu de son éclat, mais reste malheureusement coupable des mêmes défauts qu'à l'époque, à savoir une action parfois brouillonne et difficilement lisible, surtout à 4 joueurs, mais aussi un univers et une histoire un peu moins riches et plus impersonnels que dans les autres productions du studio.

Mélange de générations

Pour ce qui est de la compatibilité entre Dragon's Crown Pro et ses anciennes versions, sachez qu'avec le Blu-ray PS4, il m'a été possible de récupérer une sauvegarde provenant d'une version PS3 française, et une autre provenant d'une mouture américaine sur PSVita. On passe d'une version à l'autre sans problème. Il en va de même pour le cross-play entre deux plateformes et régions différentes. Un fonctionnement en ligne qui se montre en tous cas intergénérationnel, et c'est une excellente chose !

Pour ce qui est des trophées, ces derniers sont identiques et la progression est partagée avec les autres versions. Mais si ces récompenses sont effectivement les mêmes, rassurez-vous : quelques (maigres) nouveautés sont de la partie. On note ainsi la présence des différentes voix de narrateur (hors de prix dans la version d'origine) qui sont toutes disponibles d'emblée. En parlant bande-son, il faut également savoir que la musique à été entièrement ré-enregistrée par un orchestre, pour un résultat enchanteur, les compositions l'étant déjà dans leur ancienne version.

Dragon's Crown 4K

Niveau technique pure et dure, le résultat proposé par ce Dragon's Crown Pro est bien évidemment moins saisissant que pour Odin Sphere Leifthrasir et Muramasa Rebirth. Forcément : Dragon's Crown avait déjà connu les joies de la HD avant d'être remis au goût du jour. Mais en revanche, si vous avez la chance de posséder une PS4 Pro et la télévision 4K qui va avec, c'est un pur bonheur, un régal pour la rétine ! Les traits croqués par les talentueux artistes de Vanillaware n'ont jamais étés aussi somptueux. En termes de nouveautés présentes dans le jeu, je n'ai rien vu de particulier, et malheureusement le DLC offert avec les premières copies au Japon, qui prend la forme d'un jeu de rôle papier dans la plus pure tradition Donjons & Dragons, est absent de notre version occidentale. Dommage, c'était intéressant et amusant ! Malgré cela, en 2018, Dragon's Crown est donc toujours un jeu plus qu'enchanteur.