Le principe d'Ark Survival Evolved est très simple : vous débarquez presque nu sur une île inconnue et peuplée de créatures de l'ère mésozoïque (des dinosaures quoi) et autres créatures de la Préhistoire (tigre à dents de sabre, etc). Votre but ? Survivre pardi ! Mais avant cela, il va falloir choisir votre type de serveur et votre continent. Vous avez en effet la possibilité d'évoluer soit sur un serveur PVP, soit sur un serveur PVE. Évidemment, pour une première approche, on vous conseille fortement de commencer par du PVE, sauf si vous avez une grosse tribu d'amis à rejoindre en PVP. La différence est toute simple : en PVE, la nature autour de vous est le seul danger. En PVP, ce sont aussi les joueurs. Ensuite, on enchaîne avec le choix entre 3 maps différentes :

  • The Island : la carte d'origine, qui est sans doute la plus simple pour débuter.
  • Ragnarok : une carte communautaire qui fut ajoutée officiellement au jeu.
  • The Center : une autre carte communautaire qui fut, elle, ajoutée via un DLC.

"Welcome To Jurassic Park!"

C'est là que les choses sérieuses vont commencer. Inutile de s'attarder sur l'éditeur de personnage, car il est si rachitique en choix que tout le monde se ressemble (sauf si vous voulez faire un être difforme). Après un (long) chargement, vous êtes enfin en jeu et vous n'êtes pas au bout de vos surprises. Généralement il est plus logique de privilégier un point de spawn dans les zones faciles (plages) car les grands prédateurs sont surtout au centre et la côte Est, plutôt épargnée. Ensuite, le jeu se décline comme la plupart des jeux de survie, mais ARK se démarque par la très grande intuition des différentes mécaniques de jeu. Via votre inventaire vous avez accès à tous les schémas de craft que vous pourrez débloquer au fur et à mesure de votre montée en niveau.

Denver, le dernier dinosaure

Chaque schéma vous coûtera un nombre spécifique de points de compétences et il faudra évidemment apprendre à faire des choix. C'est pour cette raison qu'en tout début de partie, il est intéressant d'être avec un ami pour que les personnages puissent se compléter. D'ailleurs, trouver son compagnon de route n'est pas une mince affaire car il faut apprendre à se repérer grâce à la carte (accessible sur PC via la touche M) et trouver des points de repère. Car oui, malgré des zones de spawn prédéfinies, votre arrivée en jeu est très aléatoire. Il est parfois possible de se retrouver à 10 minutes de marche l'une ou l'autre. Pour le bien de ce test, nous avons privilégié un serveur PVP, autant vous dire que n'avons pas croisé que des personnes sympathiques au cour de notre périple, et les premières minutes furent tout bonnement catastrophiques.

C'est le lot de tout jeu proposant un système de PVP, mais certains joueurs se font un malin plaisir de chasser et tuer les nouveaux arrivants. Ainsi, à peine quelques minutes après être apparu dans le monde, nous furent traqués et lâchement assassinés par une personne de niveau bien plus élevé que le nôtre. Après quelques péripéties, nous avons finalement pu découvrir le système de craft et de ressources. Globalement, votre personnage possède plusieurs barres d'état : vie, endurance, faim, soif et poids limite d'inventaire. Dès les premiers instants, on se rend compte que même l'environnement peut vous tuer. Si le temps est trop froid, il faut vite se réchauffer en faisant un feu. Si au contraire une canicule a lieu, votre barre de soif va descendre dramatiquement et il faudra effectuer quelques allez-retours dans l'eau pour refroidir votre corps. Pour se nourrir et ne pas tomber d'inanition (c'est possible) le plus simple est au départ de récolter des baies dans les buissons.

Mais on se rend vite compte que tout ce qui est vegetable n'est pas ce qu'il a de plus calorique, et il vous faudra ainsi vite vous mettre à la chasse. Pour cela, rien de plus simple, il faut récolter un peu de bois en tapant dans un arbre, récupérer une pierre au sol et se crafter une pioche. Avec cette pioche, vous pourrez récupérer un silex en minant de la roche et ainsi vous forger enfin une lance. Le plus aisé est de partir à la chasse au dodo (ce curieux animal qui disparu au tout début du XVIIIème siècle), car vous n'avez aucun risque de morsure et cela vous rapportera de la viande fraîche sans trop faire d'effort.

La famille Pierrafeu n'a qu'a bien se tenir

Attention toutefois : il est impensable de consommer de la viande crue sous peine d'être gravement malade, et il est nécessaire avant tout de faire un feu de camp pour faire cuire son précieux butin et savourer son repas chaud. Dans Ark, tout est question de feeling et de bon sens. Il va être nécessaire de se construire un abri de fortune pour s'abriter du mauvais temps, de la nuit et des divers prédateurs qui rôdent (animaux comme joueurs). Pour cela, il faut à la fois trouver un lieu stratégiquement intéressant, soit par sa topographie (en hauteur, au flanc d'une montagne, etc.), soit très bien caché (derrière des rochers, dans la jungle épaisse, etc.).

Libre à vous ensuite d'abandonner ce lieu provisoire ou au contraire d'en faire une base permanente. Malgré son aspect survie, le jeu propose tout de même de vrais objectifs. La carte est parsemée d'immenses obélisques renfermant chacune un secret. Le but final est de comprendre votre arrivée ici et de connaitre l'origine du lieu. Mais avant cela, il faudra évidemment évoluer suffisamment pour espérer vaincre les horribles monstres qui peuplent ces zones. Généralement - et encore plus sur un serveur PVP - il ne faudra pas compter voir la fin du jeu avant des dizaines et des dizaines d'heures de jeu.

À titre d'exemple, après 65 heures de jeu, dont une trentaine sur le même serveur, nous n'avons même pas atteint la moitié de l'objectif. D'autant que les priorités peuvent vite changer quand on a en face de nous une tribu (l'équivalent d'une guilde dans un MMO) de joueurs résolue à nous détruire. Le système de tribu est très intéressant car cela offre la possibilité de partager les ressources dans un même groupe et permet de récupérer une partie de l'experience des autres en la partageant. Et puis quel bonheur de voir sortir de terre des bases immenses à partir de rien. De transformer petit à petit les frêles murs de bois en solides pierres, pour finir par construire une base au look futuriste faite de métal et de divers matériaux blindés. Un défaut vient toutefois noircir le tableau : le système de construction, s'il est très permissif, n'est pas du tout intuitif.

Il faut donc redoubler d'ingéniosité dans la construction de nos bases, et être en groupe est la meilleure façon d'y parvenir. Construire des pièges, des systèmes de palissades et bien entendu dompter de braves dinosaures.

Le rêve de John Hammond prend vie

Car oui, le gros centre d'intérêt du jeu est son bestiaire, qui est totalement domptable. Les premières heures, vous serez sûrement chassé par un tyrannosaure, ou bien pire encore. L'adrénaline va monter à chaque fois d'un cran. Vous allez d'abord apercevoir une masse gigantesque en bordure de jungle, peut-être même non loin de votre abri de fortune. Puis après un rugissement terrifiant, vous allez entendre le sol trembler et des bruits de pas se rapprocher de votre position. Quand vous vous rendrez compte de l'horreur qui vous attend, il sera sûrement trop tard. Vous allez être pris en chasse par un carnivore. Dans le meilleur des cas il s'agira d'un petit Allosaure (qui mesure tout de même quatre mètres de haut), mais dans le pire des cas d'un Spinosaure, un monstre d'onze tonnes de muscles avec des dents pouvant pénétrer vos os comme si c'était du beurre.

Par la suite (après de très longues heures de jeu), vous allez comprendre que si vous êtes capable de dompter ce triceratops en l'assommant à grands coups de narcotique, il peut en être de même pour le spinosaure. C'est là qu'une grande partie de chasse, souvent mortelle, peut commencer. Il va être temps de récupérer toutes ces flèches que vous avez stocké dans vos coffres et de les enduire de narcotique, une mixture que vous aurez pu composer en récupérant des baies narcotiques et de la viande avariée. Généralement, quand on part à la chasse au grand carnivore, il est nécessaire d'avoir une monture rapide à disposition. Un raptor par exemple, une fois dompté, il suffit de lui rajouter une selle et l'aventure commence. Il en va de même pour les herbivores, la différence notable étant qu'il est possible d'apprivoiser un mangeur de feuilles à la manière douce, en lui donnant de la nourriture, ce qui n'est résolument pas le cas pour un carnivore.

Un j-j-j-eu qui qui qui lag

Tout le charme d'ARK se résume à une multitude de découvertes au fil de la progression. Pour cette raison on vous déconseille sérieusement de lire des tutoriels avant de vous lancer, car cela risque de vous gâcher une partie du plaisir. Si ARK réserve de très bonnes surprises et de très bon moments, tout est loin d'être parfait. Le jeu est par exemple techniquement défaillant. Si l'on peut se surprendre à admirer un coucher de soleil du haut d'une montagne, avec une vue saisissante sur une jungle à perte de vue, on aura aussi de belles déconvenues. Ça ne sera pas forcément dans la partie visuelle, mais plus dans la partie technique pure. Les animations sont par exemples terrifiantes. Certains dinosaures sont clairement trop gros pour le moteur du jeu et cela va créer instantanément une sorte de lag rendant les déplacements très robotiques. Sans parler de la multitude de bugs, comme les créatures qui se téléportent ou se bloquent dans les éléments du décor.

Une honte technique

Pour cette raison, on ne saurait que trop vous conseiller de joindre un serveur officiel et de fuir comme la peste les serveurs privés avec un nombre de joueurs trop élevé. Sauf si vous savez que la machine qui tourne derrière est un PC de guerre. Car les freezes, lags et autres problèmes de connexion sont le lot du jeu à l'heure actuelle. Malgré un accès anticipé de plus de deux ans, les développeurs n'ont toujours pas résolu ce problème et c'est bien dommage. Pour dire les choses franchement c'est même une honte, un gâchis.