Le principe de Headmaster est tout simple. Comme son nom le suggère, il s'agit là de recevoir des ballons de football et de taper dedans avec la tête pour les renvoyer et marquer des buts. Il est possible, selon les mouvements de la tête, d'y mettre plus ou moins de force et bien sûr de changer la trajectoire du ballon. Le jeu est totalement "hands free", c'est à dire que vous poserez la manette une fois passé l'écran-titre et ne l'utiliserez plus. Votre personnage est en effet toujours placé à un endroit dont vous ne pourrez bouger, mais qui pourra être différent selon les exercices. Car au delà du simple fait de marquer des buts, pour varier les plaisirs, les différents "niveaux" que vous allez enchaîner vous proposeront des exercices toujours plus variés et farfelus. Des cibles feront ainsi rapidement leur apparition, puis des mécanismes, des "munitions" explosives ou multi-balles, des gardiens amovibles, des paniers de basket... Le terrain et les cages eux-mêmes pourront être remplacés par des poubelles, des tables de ping-pong... j'en passe et des meilleurs.

Humour et coups de tête

Si le jeu est constitué d'une multitude d'épreuves notées de une à trois étoiles selon le score et de quelques tests de passage carrément dantesques, il surprend toutefois lorsqu'on comprend au bout de quelques minutes qu'il est enrobé d'un petit scénario et d'une véritable personnalité. On est plus ou moins dans un délire à la Portal dans l'ambiance, avec cette voix qui vous ordonne de vous entraîner sans relâche si vous espérez un jour sortir de ce "Centre de Perfectionnement de Football" aux relents d'asile psychiatrique. On se prend ainsi au jeu, souhaitant à la fois toujours essayer compulsivement l'exercice suivant, mais aussi aller au bout de cette intrigue totalement loufoque et drôle qu'on n'attendait pas.

Savoir où l'on met les pieds... enfin la tête

Proposé à prix plutôt réduit (20 euros au lancement), Headmaster ne se cache pas et propose donc une expérience relativement limitée, mais plutôt amusante. Une fois que vous en aurez fait le tour seul, vous pourrez éventuellement lancer le mode multi (dans lequel on se passe le casque à tour de rôle), mais comprenez bien vite que vous en avez fait le tour. Quant à l'excellente dimension humoristique et loufoque, elle vous échappera totalement si vous ne parlez pas l'anglais, car le jeu n'est absolument pas traduit dans la langue de Molière. Reste qu'on y passe un moment satisfaisant, et qu'il s'agit là d'un jeu simple pour faire découvrir la VR à vos proches.