Sur portable, Everybody's Golf 2 est exactement comme l'attendent habitués : un jeu de golf super kawai, avec des personnages version Super Deformed mignons tout plein, ultra accessibles, mais qui possèdent tout de même une géniale courbe de progression qui permet d'améliorer son jeu pendant des mois. Toutefois, il ne s'agit pas d'une copie carbone revue techniquement à la baisse pour coller aux capacités techniques de la PSP. Bien au contraire même, car l'approche est totalement différente de celle de la récente mouture PS3. En effet, si sur la Grosse Bertha, Everybody's Golf : World Tour est un jeu d'ambiance dans lequel on est posé sur le canapé et on contemple les décors dans une atmosphère zen, tout en tapant la baballe blanche, sur PSP ce n'est pas du tout pareil. Les développeurs de Clap Hanz ont eu l'intelligence de comprendre qu'on ne joue pas sur PSP comme sur une console de salon. Globalement, il y a peu de chances pour que l'on allume sa portable dans un endroit chaleureux ou même accueillant. La plupart du temps, il s'agira d'un train, d'un avion, ou pire : des gogues. Bref, pas le meilleur cadre pour offrir un jeu "à atmosphère".

Droit au trou !

Du coup, l'accent a été mis sur la rapidité du jeu, son exécution. Et là, lorsque l'on joue dans son salon ou dans sa chambre, on prend plaisir à observer se qu'il se passe autour de soi, on se retrouve sur cette version mobile avec un titre qui va à l'essentiel (y compris au niveau de l'interface puisqu'elle reprend la bonne vieille jauge classique dite de "double détente" : un clic pour la puissance et un autre pour la précision). On enchaîne les trous tout au long des douze parcours, point à la ligne. Et en guise de carotte pour nous encourager à la progression, on nous offre une "customisation" des persos très poussée, avec des tonnes de golfeurs, costumes et autres accessoires à débloquer qui peuvent donner un résultat vraiment loufoque. Le tout est épaulé par un mode multijoueurs en ligne (jusqu'à huit simultanément) qui en met plein la vue, tant par sa facilité d'accès avec son interface limpide que par son gameplay grâce auquel, comme sur PS3, tout le monde joue en même temps, ce qui empêche d'attendre des heures les adversaires qui traînent.

Mini-jeu : mini-games

Et en cadeau bonus, on trouve aussi des mini-jeux qui sont pour une fois assez fun pour qu'on y revienne régulièrement. De quoi apporter une durée de vie quasi éternelle au titre. Le tout est en plus joliment enrobé dans des graphismes de toute beauté, et des sons divins. En somme, les fans seront aux anges et pourront trimballer leur Everybody's Golf partout. Quant aux néophytes un tant soit peu attirés par la discipline, ils trouveront dans ce titre le parfait jeu de golf auquel on peut aussi bien jouer dix minutes entre deux stations de métro, que pendant un Paris/Los Angeles non-stop (si la batterie vous le permet, ce qui je vous l'accorde, n'est pas gagné). Bref, un must-have comme disent les geeks et autres otakus, pour ceux qui, comme moi, apprécient le golf (virtuel) et la sangria.