Bienvenue dans le monde merveilleux du massacre en ligne sur PC. On vous reparlait de Forge il n'y a pas si longtemps, voici qu'arrive Panzar, un F2P faisant s'affronter des groupes de très violents joueurs dans un univers Dark Fantasy. Malgré tout, j'espère que vous avez l'esprit d'équipe, et de la patience.
N.B. : Un aléa technique a fait paraître ce test avec une note erronée. Elle a été corrigée.
Même quand on veut défoncer la tête de quelqu'un avec une grosse massue, il faut un minimum de règles à suivre et de codes à respecter. On ne peut pas juste prendre une branche qui traîne là et l'abattre à tour de bras sur le premier type qui passe. Pas dans Panzar en tout cas (après dans la vraie vie, vous faites ce que vous voulez, je m'en lave les mains). D'une part, il y a de fortes chances que l'adversaire réplique. Et il sera accompagné par des potes. D'autre part, vous allez vous faire insulter par les membres de votre équipe. Il faut rester groupé, attaquer en masse, choisir correctement ses cibles, connaitre son rôle, bon sang de bonsoir !
Peloton d'exécution
Plusieurs classes s'offrent à vous, toutes très différentes, même si les modèles 3D se ressemblent souvent. Le Tank Orc est extrêmement résistant et peut défendre un point de capture pendant de longues secondes en attendant que les renforts arrivent. Très énervant ! Les paladins tapent et soignent comme il se doit, les artilleurs posent des tourelles dévastatrices... Les inquisiteurs sont des sales fourbes de fufu qui ont une grande tendance à oneshot (tuer en un coup) les sorcières par derrière. Sorcières de feu et de glace qui, elles, ont des rôles respectifs de destruction et de soutien très importants. Tout comme le sapeur qui pourtant n'est pas trop joué, à l'inverse du Berzerker, qui compose le gros des troupes de Panzar. Bref, il y a largement de quoi s'amuser.
Vie ma vie de sorcière
Chaque classe peut frapper au corps à corps, bloquer, utiliser une attaque puissante spéciale et manipuler une série de compétences que le joueur débloquera et améliorera avec le passage des niveaux. Comme dit plus haut, l'important, c'est de bien jouer son rôle. En tant que Sorcière de Glace, je ne m'amuse pas, personnellement, à tenter de tuer qui que ce soit. Je colle aux basques des berserkers pour geler leurs adversaires. C'est dangereux, car il faut être sur le front là où ça cogne, mais c'est mon taf. Je peux aussi envoyer des projectiles à distance, mais je garde cela pour harceler les autres sorcières ou les ingénieurs dans leurs mitrailleuses. Si un point doit être défendu, je pose du verglas. Il semble qu'à haut niveau, on puisse booster un peu les capacités offensives de la sorcière de glace avec des compétences utiles en combinaison. Plus d'ennemis glacés au programme et de quoi les exploser ensuite.
Un peu artificiel tout ça...
Mais je n'en suis pas encore là. La progression dans Panzar est assez lente. Vous gagnez l'équivalent en expérience des points accumulés durant la partie, plus un bonus plus ou moins important si votre équipe sort vainqueur ou non. Vous obtenez aussi de l'or avec lequel vous pouvez tout d'abord acheter du matos de base, puis des recettes. Il faut alors récupérer des ressources en plus pour fabriquer son équipement. Les sets fonctionnent par tiers (niveau 1, 4, 7, etc.) et vous pouvez toujours sacrifier votre XP pour plus d'or, afin de maximiser votre perso avant de monter dans la hiérarchie. Mais tout le processus est assez lourdingue, surtout si vous créez plusieurs personnages. Vous voudrez peut être, à l'inverse, booster l'XP et rusher la progression. Ce choix se fait à chaque fin de bataille.
Prendre un berserk par la main...
Il faut dire que les développeurs de Troxit on pensé à un système qui a ses bons et ses mauvais côtés. En gros les premiers niveaux ne sont qu'un gros didacticiel avec un mode de jeu unique : Domination. Heureusement les cartes varient un peu ! Ensuite on découvre le mode Siege avec plusieurs points à capturer à la suite. Puis les modes Roi de la colline et Météore (une capture de drapeau). Problème : rien n'indique au joueur non renseigné que ces modes existent. Et vu la lenteur de la progression, il peut rapidement abandonner en pensant que Panzar n'offre pas grand-chose. Et si on est au courant, c'est frustrant, ou alors il faut passer par la boutique virtuelle.
Paye, allez quoi paye, allez, eh !
Parlons-en, de la boutique : Niveau, matos, or, tout s'achète ! La boutique est omniprésente, jusqu'à en devenir un peu envahissante. Et sans être Pay to Win, car la connaissance et le skill font tout, l'achat d'équipement rubis sur l'ongle peut donner un avantage non négligeable contre les pauvres. Ceux-ci finiront par pouvoir se payer la même chose que vous, mais après être morts combien de fois ? Bah c'est comme ça quand on est sans le sou.
Ohé les amis ?
Mais pour ne pas décéder bêtement, le plus "simple" est de bien jouer. Et de bien jouer dans un groupe qui sait ce qu'il fait. Les joies du pick-up group (groupe constitué de joueurs ne se connaissant pas) sont bien présentes ici, inutile de vous les expliquer en détail. Sans compter que le matchmaking est un peu large (possible que ça soit réglé à l'avenir). Le mieux reste donc de jouer en groupe d'amis. Je dirais même en clan, mais Panzar se montre malheureusement trop limité en outils sociaux en jeu. S'ils veulent organiser tournois et championnats, les devs devront penser à faciliter la vie des clans. En attendant, on s'amuse pas mal en entrant directement dans l'action. Au pire, une partie mal engagée ne dure jamais trop longtemps...
Petits défauts demandent compréhension
Panzar peut rebuter quelque peu au début : déplacement un peu mou, manque de feedback sur les coups portés, fréquence des oneshots... Si on caracole devant la masse d'un orc et qu'on se fait aplatir, il n'y a qu'à ramasser ses restes : il n'y a pas à se plaindre. Mais que dire des meurtres dans le dos par les Inquisiteurs, contre lesquels on ne peut rien ? Mais bon... On apprend et on s'habitue à ces règles de savoir-tuer pour jouer son rôle avec plaisir (surtout quand son équipe est subtile). Il faut être patient avec la progression de son perso, mais au bout d'un moment, ce F2P offre enfin un gameplay varié et fun. Il y a même des chances pour que des modes plus originaux débarquent un jour. De plus les graphismes sont très sympas, vu que Panzar utilise le Cry Engine 3 et que les devs ont su créer des effets jolis sans surcharger visuellement l'action. Non vraiment, il n'y a que la musique de cirque de Moscou qui détonne avec le reste, sinon tout est correct.
Panzar s'est lancé récemment, et côté social, il ferait bien de s'infiltrer sur Steam. Sinon à vous de faire les démarches pour trouver une communauté agréable et compétente. Il suffit d'être 10 (versus 10) pour faire un bon groupe, mais c'est nécessaire pour apprécier pleinement Panzar tout en progressant plus rapidement. La boutique reste un peu collante, mais rien de grave. N'oublions pas non plus qu'il s'agit d'un F2P, donc le meilleur moyen de fixer votre avis reste de l'essayer en vous inscrivant sur le site officiel.