Le titre est développé par Eurocom, comme ce fut le cas pour Beijing 2008, et toujours sous la houlette de SEGA. Évidemment, ici les épreuves proposées feront partie du panel habituel que l'on verra prochainement dans la magnifique ville de Vancouver, que j'avoue ne pas connaitre. Leur nombre est malheureusement loin d'être pléthorique, avec seulement 14 épreuves représentant 8 disciplines au total... sur les 15 des "vrais" Jeux, ça fait un peu léger... Bref, pas de quoi sauter au plafond de ce côté, même avec des skis fartés à mort. Évidemment, les différentes disciplines choisies restent assez représentatives de l'événement planétaire, mais on aurait malgré tout apprécié avoir un peu plus de choses à se mettre sous la dent... Le jeu en solo étant déjà, par définition dans un jeu multi-sports, très frustrant, si en plus on nous enlève des épreuves... Où va-t-on, je vous le demande ? Certes, on peut jouer en ligne jusqu'à 2, ou bien à 4 en local (faut y aller !), mais cela ne suffit guère à mon sens, et je suis donc resté sur ma faim au final. Pourtant il y a de jolies choses réalisées.

Le ramage ne vaut pas le plumage

Au programme des réjouissances donc, comme le veut la coutume, on aura droit à du saut à ski, des épreuves de ski alpin (Descente, Slalom, Super-G), du Bobsleigh à deux, du Ski-cross, du Snowboard, du Skeleton, de la Luge, du Patinage de vitesse (500 et 1500 m)... En revanche, pas de Hockey sur glace, ni même de Patinage artistique, et encore moins de Curling ni de Biathlon. Dommage. D'autant que la réalisation globale est loin d'être ratée, même si, ne nous leurrons pas, il n'y a pas grand-chose d'affiché à l'écran. L'ensemble est propret c'est clair et net avec de beaux effets de vitesse en sus (flou un peu exagéré cependant), malgré quelques "replays" sans grand intérêt et des animations psychorigides... Que dire alors des menus, d'une austérité incommensurable. Même les épreuves Olympiques se déroulent comme bon nous semble, en dépit du bon sens. Une par une ou bien en en sélectionnant quelques-unes seulement. Vous avez certes le choix, mais c'est triste à mourir... Plus de vie, là encore, eut été bienvenu. Et la possibilité de créer un personnage aussi, tant qu'à faire. Mais là encore, ce n'est pas possible. On doit donc se contenter de parfaits inconnus puisqu'aucune licence de sportif n'a été prévue. Snirf.

Quant au gameplay...

Parlons-en, justement. Quelques bons points à noter de ce côté-ci du jeu, avec notamment une bonne impression de vitesse globale, que l'on soit à ski (pas vraiment écartés d'ailleurs, en version "vitesse"), en luge ou sur le tremplin... A condition d'utiliser la vue subjective, excellente idée au demeurant. Elle ne s'applique pas pour toutes les disciplines en revanche, mais sur les épreuves de vitesses, cela procure de belles sensations. Ensuite, tout est question de timing ou d'équilibre (pas évidente la double maîtrise des deux sticks analogiques), notamment pour les sauts acrobatiques, qui sont globalement bien pensés et permettent de "scorer" joliment. Et ce, sans que ce soit impossible ni même trop simpliste. Cela dit, certaines disciplines demandent bien plus de dextérité des doigts (patinage de vitesse) que d'autres. Tout juste le mode "Défis" sauve quelque peu les meubles, avec une trentaine d'épreuves à terminer, dont la difficulté est parfois totalement burlesque. Exemples : défoncer des bonshommes de neige sur une piste de ski, gagner une course de ski-cross avec les commandes inversées, ou encore réaliser 80% de score sur les quatre challenges proposés lors d'un saut acrobatique, etc. Si vous aimez ce genre d'épreuves et montrer vos scores en ligne, vous apprécierez cette partie du jeu.

Au final, au lieu d'un titre convivial et complet, on se retrouve face à un jeu vite rébarbatif et plutôt limité, dans tous les sens du terme. Ainsi, malgré la possibilité de prendre les épreuves une à une (avec un didacticiel bien pensé et indispensable) et de prolonger la durée de vie du soft avec quelques Défis parfois corsés, Vancouver 2010 propose une réalisation globale beaucoup trop austère à mon goût. Il a sans doute frôlé la moyenne, mais soyons honnêtes, ce titre n'est qu'un joli coup marketing pour la firme, et devrait plaire essentiellement au grand public. On attend la version des J.O. 2012 maintenant !