Le vent serait-il en train de tourner ? À la surprise générale, les actionnaires d'Electronic Arts ont en effet rejeté à une large majorité le plan de rémunération des dirigeants qui leur était présenté. Avec 171 millions de voix contre et seulement 60 millions pour, ils se sont ainsi rangés derrière l'avis de plusieurs cabinets de conseil, comme le rapporte le journal Bloomberg. C'est une décision rare, surtout au regard des très bons résultats enregistrés ces derniers mois par l'éditeur qui possède dans son escarcelle des licences telles que FIFA, Madden NFL, Star Wars ou encore Apex Legends.

Ce refus massif s'expliquerait par le versement encore non-effectif de certaines primes votées lors de l'année fiscale 2018-2019. Devant cette décision, l'entreprise dirigée par Andrew Wilson a tenu à faire bonne figure :

Nos pratiques de rémunération s'alignent sur nos résultats financiers. Nous apprécions l'opinion de nos actionnaires, et nous tiendrons compte de leurs commentaires dans le cadre de notre évaluation continue des programmes de rémunération. Nous travaillons constamment pour faire d'Electronic Arts un endroit idéal pour nos employés, et nous travaillons activement pour garder les gens formidables que nous avons dans un marché concurrentiel.

Bloomberg rappelle à titre d'information que le PDG Andrew Wilson est à l'heure actuelle rémunéré à 56% au-dessus de la moyenne de ses pairs (20 millions de dollars en 2017). Le prix de la fidélité, sans doute. Et pour rester fidèle à notre amour des chiffres, précisons que cette décision place Electronic Arts en minorité, puisque le géant intègre les 2,2% d'entreprises de l'indice boursier Russell 3000 ayant vu leur plan de rémunération rejeté cette année.

Après un passage à vide à la fin de l'année fiscale, l'action atteint aujourd'hui 135,70 dollars, un niveau proche de son record historique de 146,65 dollars constaté en juillet 2018.