1. Control, c'est quoi ?

Le nouveau jeu de Remedy Entertainment, édité par 505 Games et prévu pour le 27 août prochain sur PS4, Xbox One et PC, raconte l'histoire de Jesse Fadden (incarnée par Courtney Hope, vue dans Quantum Break). La jeune femme se retrouve dans le quartier général d'une sorte de FBI du paranormal. Cet endroit caché au coeur de New York s'appelle l'Ancienne Maison. Peu après son arrivée sur les lieux et une découverte macabre, elle est étrangement nommée directrice du Federal Bureau of Control. Si nous nous garderons de vous décrire son but initial, on peut néanmoins rappeler qu'elle va tenter de contrer, avec l'aide d'autres employés, une entité baptisée le Hiss, qui est en train de posséder tous les humains du bâtiment et de les transformer en créatures agressives.

2. Concrètement, qu'est-ce qu'on y fait ?

On dirige Jesse à travers les couloirs de l'immense complexe en vue d'accomplir différentes missions principales et annexes. En explorant, on peut trouver des notes et autres enregistrements qui en disent davantage sur l'endroit dans lequel on évolue. Mais surtout, on doit composer avec les agressions du Hiss, par le biais de personnes possédées. Au terme des combats, il est possible de tomber sur une zone à purifier, ce qui rendra sa forme originale à l'environnement corrompu. Le même point désenvoûté sert pour les voyages rapides et les améliorations de Jesse. Il est impossible de tout visiter dès le départ, des cartes d'accès et des pouvoirs permettront, comme dans un Metroid ou un Zelda, de déverrouiller des portes fermées.

3. Comment se déroulent les combats ?

Jesse a un rapport avec le paranormal qui va lui permettre de dompter des pouvoirs très impressionnants. Si elle n'est équipée que d'un pistolet (protéiforme) et peut mettre des patates très sévères au début, elle va peu à peu, en passant par d'autres plans de réalité, gagner le droit de manipuler des objets à distance, de léviter, de se déplacer très rapidement... C'est la combinaison de toutes ces compétences, limitées en usage, qui fera le sel des nombreuses rixes - toujours dans des zones closes. Plutôt difficile, le jeu vous force à pratiquer de façon agressive et repérer les bons objets à balancer au bon moment. Cela donne quelque chose de très dynamique et violent, avec une montée en puissance grisante. Et pas trop difficile à prendre en mains, les assistances à la visée étant de rigueur pour la télékinésie.

4. Ce ne sont donc que des enchaînements de combats en arènes avec des influences Psi-Ops/Second Sight/Star Wars : Le Pouvoir de la Force ?

Oui, c'est certain, l'action tient une place importante. Mais comme dit plus haut, l'exploration est plus qu'encouragée, pour s'instruire et se renforcer. Les quêtes annexes ainsi que les matériaux et mods pour améliorer sa résistance, sa force ou son énergie, ne manquent pas. Tant mieux, car certaines situations face à des Boss peuvent vite se révéler cauchemardesques. Et dans la dernière build que nous avons eu l'occasion d'essayer, nous avons même pu nous triturer les méninges avec une énigme requérant beaucoup d'observation. On peut s'attendre à ce qu'il y en ait d'autres et que cela ne soit pas trop facile.

5. Qu'en est-il de la réalisation et de l'ambiance ?

Visuellement assez propre, bien que l'on décèle ici et là quelques artefacts et bavures à l'écran, ou des animations pas toujours claires, Control sort du lot avec ses éclairages malins, sa gestion de la physique, de la destruction des décors, ainsi que ses effets spéciaux magnifiques, des explosions et traînées de couleurs de belle facture. Nous avons eu la chance de voir des cadres assez variés dans l'Ancienne Maison : des bureaux grisâtres, un secteur d'alimentation infesté d'une matière dégueulasse, des pièces remplies d'étranges végétaux, des halls dévastés et remplis de corps désarticulés suspendus, un autre monde aveuglant... C'est toujours assez bien pensé et l'atmosphère globale de cette quête plutôt solitaire, avec des sonorités à la limite du satanique pour nous accompagner, aide à s'y immerger. La galerie de personnages rencontrés et qui semblent trouver la situation naturelle, les monologues de la protagoniste et quelques "voyages" pendant près de quatre heures nous ramènent à ce que Remedy a produit de plus bizarre - notamment en termes de "bestiaire". Ce qui ne peut augurer que du bon pour la suite, même si l'on attendra d'avoir la V.F. en intégralité pour s'assurer que les problèmes de synchronisation labiale rencontrés durant notre session sauront se faire oublier.

ON L'ATTEND... BEAUCOUP !
En démarrant depuis le tout début et en voyant la façon dont on progresse au cours de l'aventure, on demeure plus que confiant vis-à-vis de Control. Il devrait cocher toutes les cases d'un jeu Remedy, en remettant le "chelou" et le "WTF" au coeur de l'expérience et se révéler cohérent dans son action, très plaisante, et son exploration, oppressante. On espère ne pas se tromper et bel et bien, à nouveau, vivre grâce aux développeurs finlandais une aventure qui fait s'écarquiller les yeux.