Il y a deux semaines, après avoir essayé la BETA destinée à la plèbe durant tout le week end, j'ai eu la chance de pouvoir me rendre dans les locaux de Koch Media, l'éditeur du jeu en France, pour rencontrer Yohei Shimbori, directeur et producteur du jeu, afin de lui poser quelques questions sur son bébé, mais aussi et surtout, y jouer -presque - sans restrictions avec une version proche de la build finale. Le jeu ne sortira que début mars, un tout petit peu avant la version Scarlet de Dead Or Alive Xtreme 3, et c'était donc une rencontre riche en enseignements, qui nous à permis d'en apprendre plus sur la prochaine itération de l'affriolant jeu de baston de la Team Ninja, et on vous raconte tout maintenant.

Mort ou vif

Commençons avec ce qui fait la base de Dead or Alive, sa jouabilité. DOA était déjà un jeu de baston assez simple à prendre en main, malgré son contre assassin, tout en proposant énormément de subtilités pour qui voulait approfondir son gameplay. Et là, une nouvelle mécanique fait son apparition et rend le bousin encore plus accessible qu'il ne l'était déjà. En effet, désormais, pour le spécial il suffira de presser une seule touche, en ayant au préalable rempli une jauge, pour enchaîner jusqu'à 4 coup spéciaux. Si la combinaison de coups est spectaculaire, elle se termine par une attaque dévastatrice et permettra à ceux qui ne savent pas coordonner main droite et gauche de sortir des combos qui font mal, il suffira alors de se mettre en garde pour ne pas subir son courroux, ce qui rend la mécanique non abusive. Un contre spécial fait lui aussi son apparition, il est très punitif, mais extrêmement risqué puisqu'il consomme une jauge de spécial quoi qu'il arrive et qu'il est grave wiffable. Sur les matches qu'on a pu effectuer, que ce soit pendant la BETA ou bien durant notre session dans les locaux de Koch Media avec la version quasi finale, le tout nous a paru équilibré. Sur ce point, on est assez confiant, DOA 6 devrait fournir le même genre de sensations baston que par le passé.

Par contre, et c'est une vraie petite déception, le combat en Tag battle est aux abonnés absent ! Ce mode contribuait pourtant énormément au succès du jeu avec ses amis en local - J'avais notamment eu le succès "100 heures" de DOA4 grâce à lui - et faisait de Dead Or Alive un des jeux de baston les plus conviviaux en soirée. Cette nouvelle est évidemment décevante, et quand j'ai posé la question du pourquoi de son absence, Yohei Shimbori m'a répondu que des statistiques montraient que ce mode n'était pas le plus utilisé, mais aussi que nos consoles de dernière génération n'était pas assez puissantes pour permettre le changement de partenaire en cours de combat... Clairement, on n'a pas été convaincus, et on regrettera assurément le Tag Battle dans Dead or Alive 6, un mode pourtant présent depuis le second épisode.

En formule ou à la carte ?

Néanmoins, niveau contenu, on devrait tout tout de même être servis. De ce qu'on a pu en voir, Dead Or Alive 6 proposera un nouveau mode Histoire, avec une mise en avant des "nouveaux" personnages de Dead or Alive 5 Last Round, Honoka et Marie Rose en tête. Ces dernières vont se trouver une place de choix dans le scénario, et se retrouvent propulsées en première ligne, signe de leur entrée fracassante en termes de popularité dans la saga. Raidou sera lui aussi de retour, on en apprendra plus sur les pouvoirs d'Honoka, et on découvrira Nico, la nouvelle petite méchante de la bande. Un court tutoriel sera disponible, avec 5 épreuves, à chaque nouveau personnage introduit, pour en découvrir les bases. Chacun aura sa storyline et son moment de gloire.

Une fois l'aventure terminée, on pourra profiter du mode DOA Quest : des combats avec des objectifs variés, pour déverrouiller des pièces de monnaie. Si l'on rate un des trois défis qui sera proposé par épreuve, le tutoriel adapté nous sera proposé. Le mode Défi combo devrait lui aussi être du voyage, et finissable par le commun des mortels. On n'a pas pu voir le tutoriel complet, mais Yohei Shimbori nous a précisé qu'il serait aussi complet que celui du cinquième épisode. Tout ça, on devrait le retrouver dans la galette au lancement, et peut-être même à la carte dans une version Free to Play qui devrait arriver après le lancement, sans qu'aucun plan n'ait pour l'instant été décidé par la Team Ninja.

Sexy and i know it

Cette version F2P, quand elle montrera le bout de son nez, devrait en tous cas probablement être agrémentée, comme celle de DOA5, de multiples contenus cosmétiques supplémentaires disponibles à l'achat sans que cela ne soit encore planifié ou décidé niveau calendrier et tarif. La version deluxe disponible à la sortie, avec ses combattants et ses costumes en plus, semble confirmer cette tendance. En tous cas, on a demandé si on pourrait récupérer les DLC achetés dans Dead or Alive 5, et Yohei nous à répondu qu'ils avaient essayé, mais que c'était impossible. Nous avons pourtant pu voir Honoka porter un de ses costumes de base, qui était en fait une tenue pour laquelle il avait fallu payer à l'époque... Forcément, on est un peu déçus, et certains parmi les plus fidèles - Un Dead Or Alive 5 Last Round "complet" revient à pas moins de 650€, jeu compris - risquent carrément de se sentir floués... Et ce d'autant plus que de base, le jeu propose clairement moins de costumes que son prédécesseur. Ou du moins, il triche sur le nombre. Dans le mode DOA Central, ou l'on dépense les points acquis dans le mode DOA Quest, on observe qu'il y a 6 tenues pour les personnages masculins, et 15 pour les les héroïnes. Mais pour ces 15 déguisements, il faut en fait en compter 5, qui reviennent sous 3 couleurs différentes. C'est un petit retour en arrière par rapport à ce qui se faisait auparavant.

On pourra par contre toujours changer de coupe de cheveux et d'accessoire, et quelques tenues vont se dégrader au fil du combat. Sur ce qu'on à vu, et quoi qu'on ai pu dire, entendre ou lire, le jeu reste super sexy quand il s'agit de dévoiler la plastique de ses combattantes. Mais par contre, et c'est une volonté du studio, Yohei nous l'a confirmé, on devrait tout de même voir moins de costumes ultra délurés ou "vulgaires" comme il a pu y en avoir dans DOA5. Pour jouer à la poupée, il faudra -pour l'instant, car une politique, ça se change - se tourner vers l'import et le DOA Xtreme 3 Scarlet qui sortira le même mois. En tous cas, on ne sait pas encore si le fait de régler son âge à 99 ans dans les options, aura une influence sur le physique des combattantes, mais c'est une certitude, le jeu est toujours très sexy, entendons-nous bien, sauf que cette fois-ci, aucun costume ne devrait être interdit en tournoi !

Aussi beau que sexy ?

Au niveau du casting, un constat s'impose d'emblée : DOA6 proposera moins de combattants que DOA5LR. Les invités de Virtua Fighter et des autres jeux ne sont pour l'instant plus de la partie. Quelques autres combattants emblématiques ne sont pas non plus inclus d'emblée, et le fait de voir Nyotengu offerte en bonus de précommande et Phase 4 disponible via l'achat de la version deluxe, semble indiquer que d'autres devraient venir enrichir le jeu contre de l'argent. Même si là encore, difficile d'obtenir plus d'informations, rien n'ayant encore été arrêté par la Team Ninja.

Au niveau technique, sur ce qu'on a pu voir, le jeu utilise un moteur graphique qui ressemble à ce qui nous a semblé être une version légèrement améliorée de Dead or Alive 5, avec un design des combattants identique. De petites améliorations sont proposées ici et là, comme le travail effectué sur les ombres, et s'il se montre assez joli, sur ce qu'on en a vu, on ne devrait pas se prendre une vraie claque graphique. L'ajout de spectateurs dans le public, qui peuvent interagir avec les combattants, est un autre petit bonus sympathique. Par contre, si vous avez joué à la BETA, sachez que ce j'ai observé était bien plus stable. Cette dernière présentait un framerate aux fraises - online oblige, peut-être - et pas mal d'aliasing.

Je n'ai, heureusement, pas constaté ces défauts lors de mon second contact avec la build qui nous avait été présentée. Ah, et j'ai demandé s'ils avaient prévu de le sortir sur Nintendo Switch, et Yohei Shimbori m'a répondu qu'ils adoreraient, mais que la machine ne le permettrait pas avec son hardware actuel. En tous cas, malgré quelques petits grains de sable qui pourraient venir gripper la machine, on à plutôt été séduits par ce premier contact, et on vous en dit plus bientôt.

ON L'ATTEND AVEC... IMPATIENCE !
Dead Or Alive 6 arrive à grand pas, et notre approche d'une version quasi finale nous en à beaucoup appris : la jouabilité se montre encore plus accessible, mais devrait a priori refiler de bonnes sensations, avec notamment un coup spécial spectaculaire facile a sortir, et une nouvelle mécanique de contre, encore plus à double tranchant. Question contenu, on devrait être servis, avec des modes de jeux plutôt complets, mais il faudra attendre d'avoir eu le bébé au chaud à la maison pour confirmer tout cela. En tous cas, on regrettera l'absence du Tag Battle, pourtant un classique dans la série. Aussi, au niveau du casting, DOA6 proposera à son lancement un peu moins de combattants que dans le cinquième épisode, et il faudra s'attendre à voir le roster - et la garde-robe des combattantes qui va avec - s'étoffer via du contenu payant, sans que l'on puisse récupérer ce qui avait été acheté auparavant dans DoA5. Une version F2P devrait elle aussi voir le jour, sans qu'on en sache réellement plus pour l'instant. Enfin, sur PS4 PRO, le jeu nous a semblé assez beau, avec un design similaire au 5 et des graphismes légèrement améliorés. Clairement, Dead Or Alive 6 s'annonce réussi, même si quelques petits grains de sable semblent s'être glissés dans les rouages de la machine, et qu'ils risquent de faire grincer cette dernière dans la version finale du jeu. Mais pour en savoir plus, il faudra attendre encore un petit peu, avec la sortie du titre et de notre TEST qui l'accompagnera, début mars ! Rendez-vous est pris !