Ce qu'il y a de magique dans l'eSport, c'est qu'il transforme n'importe quel lieu ou n'importe quelle salle en grande scène esportive. Le public présent les 4, 5 et 6 décembre à Dakar a pu s'en apercevoir, avec la grande salle du Palais des Congrès du King Fahd Palace, un luxueux hôtel cinq étoiles de la ville habitué à recevoir les officiels et chefs d'Etat. Moins, beaucoup moins les prodiges eSportifs d'Afrique.

Cela a pourtant été le cas durant trois jours, avec des représentants de 11 pays du continent. Des jeunes âgés de 15 à 32 ans (dans le premier cas, on pense notamment au vainqueur du tournoi Asphalt 8) férus de jeux vidéo et talentueux, prêts à dévoiler leurs qualités au plus grand nombre et à se faire un nom sur la scène esportive. Le tout sous les yeux d'une ambassadrice de choc et de charme, Kayane, venue apporter son soutien à cet événement baptisé Orange Esport Experience. Preuve, une fois de plus, de l'implication de l'opérateur télécom au sein de la discipline.

Déjà rodé à l'exercice avec l'Orange eSport Football Club il y a deux ans, au Gabon, en marge de la Coupe d'Afrique des Nations, ou l'an passé, avec l'Africa Games Show au Maroc, Orange a cette fois choisi de labelliser sa propre compétition, qui sera vouée à être reconduite chaque année. Pour cette première édition de l'OEE, celui-ci était organisé en marge du Dakar Digital Show, un rendez-vous annuel sénégalais censé évaluer les évolutions des nouvelles tendances technologiques.

En tout, 18 000 euros de cashprize pour les gagnants

Après un premier jour dédié aux qualifications sénégalaises sur les quatre jeux en compétition, l'OEE a battu son plein les deux jours restants. Et a vu des grands moments d'émotion. Ainsi que la révélation de grands talents. On pense sur PES 2019, au Marocain Mehdi Taagri, vaincu en quarts de finale. Au champion d'Afrique déchu à l'issue de cet OEE, le Camerounais Carlos "Gulas" Kevin. Au finaliste malgache Herilanto "Rayan" Mamitiana et à son bourreau en finale, l'Ivoirien Hermann "Xherdan" Vledet. Mais il n'y avait pas que PES. Sur Arena of Valor, on a vu le local de l'étape, Ismaila Yanni, remporter le titre.

Sur Asphalt, c'est un représentant de Madagascar âgé de 15 ans "Gogo", qui l'a emporté. Enfin, sur Street Fighter V, c'est la jeunesse et l'insouciance du Camerounais "HSN" qui a eu raison de l'expérience du Marocain "Freezer" en finale.

En tout, ce sont 18 000 euros (12 millions de francs CFA) que ces quatre vainqueurs se sont partagés. Des noms qui n'ont pas encore d'écho en Europe. Cela ne saurait tarder : "HSN", qui a tout simplement conservé son titre sur le jeu de combat de Capcom, a époustouflé le public et démontré des qualités qui ne resteront pas longtemps inaperçues des radars du Vieux Continent.

Quant à "Xherdan", il a été clair en nous confiant qu'il envisageait sérieusement de rallier le continent prochainement. Histoire de prouver que l'Afrique a toute sa place sur l'imposant échiquier de l'eSport.