À lire aussi : Loot boxes : La Belgique veut les faire bannir en Europe


[Mise à jour 17h57] : Dans un second article publié aujourd'hui, UFC-Que Choisir précise ses revendications :

Devant la progression non encadrée des transactions payantes dans les jeux vidéo, l'UFC-Que Choisir entend changer les règles du jeu pour permettre des achats éclairés, et dans cette optique :

- Saisit aujourd'hui l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) pour lui demander de considérer comme des jeux de hasard les jeux vidéo incluant des coffres de butin payants, ce qui aura notamment pour conséquence d'en interdire la vente aux mineurs ;

- Demande aux pouvoirs publics de rendre obligatoire une information avant l'achat (sur la boîte et les pages internet de vente) sur la présence de ces mécanismes (probabilités de gains pour les loteries, coût total des achats intégrés, etc...).

Dans un article publié plus tôt ce matin sur son site officiel, l'association UFC-Que Choisir a interpelé l'Autorité de Régulation des Jeux En Ligne au sujet des loot boxes. L'association réclame en effet que les loot boxes soient qualifiées de jeux de hasard et régulées comme le sont en France les autres jeux de ce type :

Il revient donc à l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) de se positionner clairement sur la question. L'UFC-Que Choisir lui a donc adressé un courrier pour demander que les loot boxes dont le contenu est nécessaire pour avancer dans le jeu soient qualifiées de jeux de hasard et régulées comme telles, avec agrément obligatoire de l'Arjel et interdiction pour les mineurs, même émancipés.

L'UFC-Que choisir considère que bien que l'obtention d'un gain soit systématique, la teneur de ce gain est aléatoire, ce qui rapproche ces loot boxes des jeux de hasard et des loteries, au regard de la définition mentionnée dans le code de la sécurité intérieure.

Par cette action, l'UFC-Que Choisir souhaite protéger les consommateurs vulnérables, qui sont des cibles faciles pour les éditeurs de jeux vidéo.

Il est important de noter que contrairement au gouvernement belge, l'UFC-Que Choisir ne met pas toutes les loot boxes dans le même panier. Pour elle, la régulation doit se faire du côté des loot boxes payantes qui apportent un avantage en cours de partie et qui permettent de progresser plus rapidement. En prenant Overwatch comme exemple, l'association affirme que les loot boxes "purement cosmétiques" ne "posent pas de problème."

Cette affaire n'a en tout cas pas fini de faire parler d'elle. À l'heure où sont écrites ces lignes, les autorités françaises compétentes n'ont pas encore communiqué publiquement sur le sujet.