Après avoir rincé la démo E3 (on vous invite à cliquer ci-dessus pour voir notre capture 4K maison de cette dernière, ça vaut le détour), nous nous sommes assis près d'une heure et demie devant une Xbox One X, bien sûr branchée sur une TV 4K (mais sans HDR, pour des raisons techniques liées à la capture vidéo), et avons commencé la campagne solo de Forza 7 , la même que vous pourrez vous aussi entamer à partit du 3 octobre prochain. On a donc enfin découvert à quoi ressemble le mode campagne, ses défis, ses catégories, et on vous raconte tout ci-dessous sans oublier de partager une nouvelles fois nos bonnes impressions.

NB : Toutes les vidéos ci-dessus sont des captures 44/60fps de gameplay, toutes issues de notre premier contact avec cette version finalisée... Regardez-les !

Toi aussi deviens une légende

Commençons donc par vous expliquer comment fonctionne ce fameux mode solo ! D'abord, son intro a été très soignée, pour vous faire entrer dans le bain non seulement en vous expliquant tout ce que vous allez faire dans les dizaines d'heures qui vont suivre, mais aussi pour vous mettre l'eau à la bouche avec classe. Concrètement, une séquence d'intro pêchue et titrée "Become a Racing Legend" insiste sur la variété des types de véhicules et de course. Ensuite, un voix-off vous prend par la main et vous invite à choisir votre tenue de pilote. Vient ensuite le moment de sélectionner le mode solo, qui s'appelle la "Forza Drivers' Cup". Il commence avec une série de trois cinématiques suivie chacune d'une course représentant chacune l'un des pilliers de Forza 7 : "Vitesse" (course à Dubai avec la fameuse nouvelle Porshe), "Versatilité" (Mugello en camion de course) et "Adaptabilité" Suzuka en Nissan GTR sous une pluie battante).

Ces trois premières courses imposées représentent d'abord une entrée en matière très réussie, mais sont aussi une façon idéale de vous mettre dans le bain avant de vous lâcher dans vos premiers choix en toute liberté. Le mode Drivers' Cup se divise ensuite en 5 championnats distincts (seul le premier est ouvert, et vous devrez engranger des points pour passer de l'un à l'autre), qui offrent chacun son lot de réjouissances très variés. Ainsi, le premier championnat nous a laissé choisir entre différentes épreuves parmi lesquelles on retrouvait de la F1 sur des modèles classiques d'époque, de l'ATV, des pickups de course, des Supercars, des petites GT, des GT historiques, etc. Chacune de ces épreuves permet de cumuler des points de série qui vous permettront à partir d'un moment de passer au niveau supérieur.

Bref, vous pourrez tout faire mais aussi laisser certaines épreuves de côté pour vous concentrer sur celles que vous appréciez le plus. Classique... Et efficace ? Personnellement, j'aurais apprécié un mode solo un peu plus revisité, plus inspiré de ce que sait faire Gran Turismo par exemple... mais bon, ça ne sera pas pour cette fois ! Quant aux courses de camions, de petits ATV lents, etc., je sais que certains apprécient la variété, mais personnellement je passe volontairement à côté dès que possible. Chacun son truc.

Des sensations de course impressionnantes

Voilà pour le mode solo ! Je suis impatient de pouvoir m'y essayer plus longuement pour vous en dire plus, mais ce sera donc lors du test. Pour le reste, et tout comme à l'E3 et à la Gamescom où nous avions déjà pu poser les mains dessus, ce Forza 7 s'annonce absolument délicieux en termes de conduite, de réalisation et de sensations. Au risque de me répéter, si vous avez suivi nos impressions depuis Los Angeles en juin dernier, le jeu est absolument superbe sur Xbox One X (impossible encore une fois de le voir sur une Xbox One normale, là encore ce sera pour le test), avec des décors réalistes, qui bénéficient d'une teinte plus terne que d'habitude (et c'est mieux) ainsi que de nouveaux détails un peu partout et d'un aliasing quasiment absent.

Cela dit, il y a tout de même une petite différence notable entre les anciens circuits refaits pour l'occasion et le seul (et unique) nouveau circuit de Dubaï, absolument magnifique. Grâce à la technologie de "photogramétrie", les décors paraissent si réalistes ! À cela s'ajoute cette belle technologie aperçue dans Forza Horizon 3, avec ces cieux magnifiques, mais aussi tout un tas de détails comme ces volutes de sable qui recouvrent la piste et s'envolent à votre passage. Et que dire des effets météo, retravaillés et vraiment très réussis, qui font de chaque scénario de course un plaisir en soi. D'autant que ces conditions météo sont évolutives et que les transitions changent à la fois le visuel et le gameplay de manière ultra "souple" et intéressante. Voir des oiseaux passer au dessus de vous au moment où, après un violent orage, la pluie cesse et laisse place à un ciel dégagé, au soleil couchant faisant de superbes reflets sur le tarmac encore humide, parsemé de flaques... c'est un pur régal, encore une fois. Difficile de s'en lasser et de ne pas avoir envie de jouer et rejouer ce genre de moments, qui je le répète sont intéressants pour les yeux mais aussi pour les sensations de pilotage. Tiens, une autre image marquante me revient d'un coup : le moment où j'ai vu la grande roue du circuit de Suzuka se refléter entièrement sur la piste mouillée. C'était si joli que ça s'est imprimé dans ma mémoire de manière instantanée !

Quelques petites déceptions tout de même ?

Malheureusement oui, je dois dire qu'un "petit détail" m'a un peu déçu. Profitant de cet accès à la version finale du jeu, je me suis aventuré dans le mode de jeu libre, pour constater que NON, vous ne pourrez pas choisir toutes les conditions de météo et de jour/nuit pour chacun des circuits, comme c'est le cas dans Project CARS pour ne citer que lui. En gros, certaines courses ne proposent absolument aucune condition modifiable (environ la moitié si j'ai bien compté). L'autre moitié des courses propose certes des conditions différentes, mais non paramétrables. En gros, vous pourrez par exemple sélectionner un "scénario" (c'est le mot utilisé dans les menus) jour/nuit, ou encore un scénario pluie. Ceci fait, de manière à chaque fois aléatoire, le jeu vous proposera la course sélectionnée avec la tombée de la nuit ou le lever du jour, beau temps puis pluie et orage ou orage puis beau temps, etc. Jusque-là j'avais compris que tout serait paramétrable (probablement vous aussi), mais ce n'est donc pas le cas.

Par ailleurs, il est également à noter que les dégâts peuvent désormais être qualifiés de "vieillissants", puisqu'ils ne semble pas avoir été remaniés encore une fois. Qu'on est loin des vieux jeux Codemasters !, et ça commence un peu à se voir quand même.

ON L'ATTEND... COMME DES PETITS FOUS !
Malgré ces deux déceptions des conditions paramétrables et des dégâts encore un peu simplistes, ce Forza 7 nous a une nouvelle fois bluffés. Par la qualité de son gameplay, toujours entre arcade et simu' mais aussi toujours aussi agréable et subtil, et surtout par sa réalisation, absolument superbe, qui ne fait qu'augmenter la qualité des sensations en course. C'est sérieusement du grand art parfois, notamment grâce aux conditions météo (elles ne sont pas paramétrables certes, mais les "scénarios" proposés ajoutent vraiment quelque chose). Bref, avec son lot de bagnoles (700 environ) et de courses (32 pour plus de 200 configurations), mais aussi sans oublier sa grosse carrière, son multi en ligne et - c'est à noter ! - son mode jeu en écran splitté toujours de la partie, impossible de ne pas trépigner d'impatience jusqu'à la sortie du jeu. Rendez-vous bientôt avec le test pour partager notre avis définitif !