Nous avons en effet eu l'occasion de jouer 3 bonnes heures à Wolfenstein II : The New Colossus et le moins que l'on puisse dire c'est que l'expérience fut aussi marquante qu'agréable.

Pour resituer un peu l'histoire : le troisième Reich a gagné la guerre à l'aide de l'arme atomique que le régime a finalement réussi à mettre au point plus vite que prévu, ainsi que d'autres joyeusetés technologiques guerrières... Evidemment, au bout de quelques années les USA ont fini par tomber sous le joug nazi et c'est dans cette atmosphère délicieusement année 50 que nous devons mener à bien les projets de la résistance. Il est en effet temps de mener la vie dure aux soldats en uniforme Hugo Boss qui paradent dans les rues américaines au rythme du pas de l'oie.

C'est bien, c'est beau, c'est "boche"

Reprenant à peu de choses près le gameplay totalement décomplexé du premier volet, on peut toutefois citer quelques features qui apportent de grosses nouveautés dans les sensations de jeu. Déjà notre héros, ce bon vieux roublard de Blazkowicz possède désormais une sorte d'exo-squelette lui permettant de se déplacer à des vitesses surprenantes. Un bon point qui apporte un coté fast-FPS fort agréable à l'ensemble du jeu et qui rend les affrontements encore plus nerveux qu'auparavant. Deuxième nouveauté et non des moindres : la possibilité d'avoir deux armes différentes dans les mains. On peut ainsi faire des mélanges assez intéressants : Fusil à pompe dans la main droite, mitrailleuse dans la gauche. Bref, du Wolfenstein tout craché. Et c'est aussi ça qu'on aime dans la série.

Un FPS qui s'assume

Le jeu ne se prend à aucun moment trop au sérieux. Ici pas de politiquement correct aseptisé. Les développeurs assument leur univers et la cohérence de celui-ci. Pourquoi diable les nazis remplaceraient la Svastika par une croix quelconque (coucou Call of Duty WWII) ? Pourquoi les allemands ne parleraient pas allemand ? Bref. Tout est cohérent et ça rend l'univers encore plus agréable à parcourir. Pas de chichi chez MachineGames et rien que pour cela on peut déjà dire chapeau. Car a force de ronger l'univers du jeu vidéo, le politiquement correct finira par tout simplement étouffer la création dans l'oeuf. Et je m'y connais en oeuf.

Un gameplay sans retenue

Son gameplay et le reste du contenu suivent cette logique. Le sang coule, les affrontements sont violents, les dialogues ne font pas dans la dentelle. Notons d'ailleurs une plus grand présence des cinématiques par rapport au jeu précédent. Plus longues et plus intéressantes, il y a un petit côté série bien présent, qui n'est pas pour déplaire. Techniquement par contre ça manque de caractère (uniquement pour les cinématiques) et on regrette le filtre vieillissant qui ne rend pas honneur au moteur du jeu qui fait pourtant des merveilles.

Ayant testé le jeu sur un PC, c'est globalement un sans-faute. Que dire de la direction artistique qui fait encore des prouesses. Après l'Europe sous domination allemande, on se retrouve avec une Amérique chamboulée par la touche nazie. Là où le studio MachineGames fait fort c'est d'avoir réussi à incorporer des éléments de la culture populaire en restant cohérent avec l'uchronie. Vous aurez par exemple le droit à une visite de la Zone 52 (zone jumelle de la zone 51)... mais on ne vous en dit pas plus mais c'est grisant !

Une difficulté palpable

Enfin dernier élément dont on est obligé de vous parler : la difficulté. Au total 5 niveaux sont prévus, et autant vous dire qu'ils n'y sont pas allés de main morte. Il va falloir faire chauffer les sauvegardes automatiques et calmer vos nerfs avant de commencer une partie car vous n'avez pas fini de trépasser !

L'IA a reçu un beau coup de boost également et se montre encore plus teigneuse, mais surtout elle vise extrêmement juste. Que du bonheur donc.

ON L'ATTEND... AVEC IMPATIENCE !
Wolfenstein II The New Colossus sera assurément le FPS solo qui va marquer le plus cette année 2017, en tout cas il est sur la bonne voie pour être en haut du panier. Sans complexe, fun, nerveux, beau... Difficile de trouver des points négatifs à l'heure actuelle et il faudra avoir une version finale entre les mains pour se faire un avis définitif. Le jeu a en effet toutes les cartes en mains pour être considéré comme étant un bon FPS, et on imagine mal comment MachineGames (à moins d'un retournement de situation) puisse s'effondrer avant la ligne d'arrivée prévue pour le 27 octobre 2017 sur PC, Xbox One et PS4.