Ce qui devait arriver... arriva. Nous vous signalions dans la foulée de cet événement surréaliste l'an dernier, ce que risquaient les "dénonciateurs, ces mauvais blagueurs qui prennent plaisir derrière leur écran à envoyer, via un coup de téléphone anonyme, les forces d'intervention chez un tiers, pour "lui mettre la haine".

L'affaire Bibix, qui en a suivi bien d'autres, surtout aux Etats-Unis, est donc arrivé devant les tribunaux et le juge chargé de rendre la justice a eu la main lourde envers les principaux suspects.

En effet, le quotidien Le Parisien nous apprend ainsi que "trois jeunes hommes ont été condamnés, dont deux à de la prison ferme, pour avoir participé à un "swatting"[...] Le canular du 10 février 2015 avait été réalisé via le groupe Violvocal, un site Internet spécialisé dans ce genre de dénonciation."

Deux ans de prison ferme, bim !

Un certain Jonathan, a ainsi été poursuivi "pour avoir créé et payé le compte ayant servi au swatting avec des codes bancaires usurpés", nous conte le quotidien. Une version que le principal suspect a tenté de minimiser arguant que le compte en question était laissé à l'abandon et ouvert à qui le voulait.

Les juges ne l'ont pas entendu de cette oreille et l'ont ainsi condamné à deux ans de prison ferme. Ses comparses, "poursuivis pour recel, avaient fait la publicité de la vidéo écopent l'un de 6 mois avec sursis, l'autre de 18 mois ferme".

Des peines aussi sévères qui sont du "jamais vu dans le domaine des nouvelles technologies", selon Me Darrière, avocat de Bibix, spécialisé en droit de l'Internet. Le juge s'est visiblement montré inflexible, rappelant qu'il ne s'agissait pas là "d'une pièce de théâtre ni de rigolade".

Avis aux amateurs !

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