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La déclaration de la Présidente de la région Île-de-France, plaçant le jeu vidéo sur un pied d'égalité avec des substances addictives susceptibles de mener au décrochage scolaire, a suscité pas mal d'interrogations. Julien s'est d'ailleurs fendu d'un J'ai quelque chose à vous dire pour s'adresser directement à l'élue "Les Républicains".

Valérie Pécresse a depuis répondu à nos confrères de jeuxvideo.com et a précisé sa déclaration (et sa pensée).

J'ai listé une série de problèmes qui conduisaient au décrochage scolaire. Et dans le tas il y a effectivement les pratiques liées aux écrans et aux jeux vidéo.

Elle insiste sur le fait qu'il y a une addiction aux écrans et une addiction aux jeux, quels qu'ils soient, qui a toujours existé, en rappelant qu'avant World of Warcraft, c'était la pratique du poker en ligne qui inquiétait le plus.

Ce n'est pas lié au support vidéo, c'est le fait du jeu. Dans les casinos vous avez le même système.

Et ce sont les jeux accessibles aux plus jeunes et qui peuvent mener à des dérives, notamment financières (comme ce cas sur FIFA 16 au Canada dont nous vous parlions il y a quelques mois). Madame Pécresse insiste bien sur la dangerosité de l'abus et la comparaison avec l'alcool et les drogues en rappelant que la Mission de lutte contre les addiction les place bien sur le même plan.

Évoquant aussi une enquête de 2014 stipulant que 1 adolescent francilien sur 8  avait une utilisation "problématique" des jeux vidéo. Elle confesse également qu'un de ses enfants est un gamer qui joue à tout et que l'usage excessif ne l'a pas aidé dans sa scolarité.

Un soutien, depuis longtemps

Elle rappelle également qu'elle n'a rien contre la pratique du jeu vidéo, qu'elle l'a défendu sous la présidence de Jacques Chirac, pour lequel elle a organisé un déjeuner avec les professionnels du secteur en 1999 ou 2000 et qu'elle avait déposé un amendement pour le crédit jeu vidéo en loi de finance en 2012. 

Elle est donc, selon elle, loin d'être opposée au jeu vidéo :

Le jeu vidéo est primordial pour l'Île-de-France ; c'est une industrie qui est primordiale en termes d'emplois, de dynamique créative. Il a un potentiel exceptionnel. Et la région va l'utiliser.

Et d'évoquer la création d'un campus pour les industries vidélodudiques, de l'imagerie et des "métiers de l'internet".

Voilà des précisions qui sont bienvenues mais qui, malgré tout, pourraient ne pas mettre tout le monde d'accord. En particulier sur le terme d'addiction, qu'elle minimise à peine, et qui induit tout de même l'impossibilité physique et psychologique de s'en passer.