Difficile de trouver plus caricatural que ce Rise of Incarnates, un titre parfait pour donner du grain à moudre aux anti-jeux vidéo de tout poil et face auxquels pour le coup, on baisserait piteusement la tête. Énième tentative de séduire le public occidental avec un titre qui répondrait au goût des occidentaux selon la perception nippone, énième plantage bien comme il faut. Oui, oui, j'en ai vu assez pour ne plus déjà vouloir en entendre parler. Et pourtant, Bandai Namco le met bien en avant ce titre qui a eu droit lors du Level Up à une présentation sur scène lors du discours général et auquel on a pu jouer ensuite. Le calvaire.

Un sous Anarchy Reigns. Rien que ça

Rise of the Incarnates propose quatre personnages jouables (sans qu'on sache si d'autres arriveront de manière payante), chacun étant des incarnations de figures mythologiques : Terrence Blake, grand costaud, invoquera ainsi Arès dans sa version mécha pour combattre à ses côtés, de préférence de loin. Jedrek Tyler, incarnation de Mephistopheles, pourra se transformer en démon pour dominer ses ennemis au corps à corps. Miriea Valentin se transformera en Lilith et "séduira ses ennemis pour leur voler de l'énergie" (sic), tandis que Gaspard Watteau et ses vagues de zombies, sorte de Dr. Willy de Megaman qui aurait vraiment trop mal tourné, est la Grande Faucheuse.

Le comble, c'est que dit comme ça, on peut se dire que l'idée est "pas mal", "pourquoi pas", en occultant par exemple le fait que l'épée de Jerek représente une route, avec ses lignes de signalisation sur la lame... Mais à ce moment là, on prend le jeu en main : mou, lent, imprécis, Rise of Incarnates n'a même pas la nervosité et le côté bien bourrin que l'on pourrait attendre d'un tel titre. L'échec est patent et la gêne totale surtout lorsqu'on nous explique que les arènes de combat prennent place dans le monde entier, à Londres ou à Paris, mais en ruines... Vu la tronche du New York en ruines dans lequel nous avons joué, on aurait pu nous dire que c'était Moscou ou Tombouctou, ça n'aurait pas fait beaucoup de différence... Mais le problème initial de ce titre lamentable, c'est qu'il est en fait une adaptation pour les occidentaux d'un concept qui cartonne en salles d'arcade au Japon, Gundam Extreme Vs., proposant des affrontements dans des arènes avec les robots si chers à l'archipel. Mais enlevez la licence Gundam, le caractère communautaire des rencontres en arcade au Japon, enrobez le tout d'un design "for western audience" (bravo l'insulte) et vous obtenez... rien. C'est-à-dire Rise of Incarnates.

ON L'ATTEND : PAS DU TOUT !

Les plantages de studios japonais voulant faire du jeu occidental selon leur conception propre n'ont-ils pas été assez nombreux pour que ce Rise of Incarnates ne voie jamais le jour ? Visiblement non, Bandai Namco s'obstinant avec un titre où tout semble raté, du design au gameplay. Au final, une fois le jeu disponible, il sera alors question de savoir si le jeu est assez mauvais pour rester dans les mémoires. Dommage quand même que ce titre constitue la (mauvaise) surprise, le nouveau titre annoncé, de ce Level Up 2014...