Il y a de cela cinq ou six ans nous avons décidé de marier la qualité des jeux AAA avec le business model des free-to-play. (...) Et à partir de là, Gface et Warface sont nés. A ce moment-là, nous avons lancé d'autres titres dans certains de nos studios pour aller dans cette direction. Mais nous avons continué à augmenter la qualité de notre business console puisque c'est le business dominant dans le monde occidental, mais nous observons, très clairement - et nous le constatons déjà avec Warface - que le marché du free-to-play est en train d'augmenter. Je pense que durant les deux ou trois prochaines années, le free-to-play va rivaliser avec des jeux classiques, comme ce sera le cas de titres de qualité comme Warface.

Warface est le premier shooter free-to-play sur PC de Crytek et nous allons d'ailleurs bientôt vous en dire plus sur le sujet. Mais la société n'a pas que des projets pour les ordinateurs et voit très bien son business sur nos chères consoles :

Nous avons donc quelques titres à destination des consoles dans les tuyaux, et qui sont des jeux traditionnels, le tout alors que nous étudions le modèle free-to-play sur les consoles. (...) Mais notre objectif principal est de faire des jeux AAA free-to-play pour l'ensemble du marché mondial et nous sommes en pleine transition vers cela.

Là, au moins, les choses sont claires. Chez Crytek, on veut passer au tout free-to-play au plus vite et ceci quel que soit le support. Et pour cela, le développeur devrait se focaliser sur Gface, sa plate-forme de jeux gratuits et de développements actuellement en bêta :

Nous passerons du statut de développeur à celui de société de services et nous allons offrir une plate-forme, avec Gface, pour tous (les développeurs qui en ont besoin).

Mais attention, si Crytek semble s'ouvrir, la société n'en reste pas moins un développeur avant tout :

Cela ne signifie pas que notre activité principale sera dirigée par notre plate-forme business. (...) Nous allons nous contenter de l'ouvrir et de voir comment cela fonctionne. Nous serons toujours une société de jeux d'importance. Nous aurons toujours nos propres développements parce que nous sommes tous là pour créer de bons jeux. Nous fournissons la technologie, mais elle n'est pas notre moteur principal. Nous faisons de la technologie pour faire de grands jeux.

Des déclarations qui en disent sans doute long sur l'avenir de notre loisir et ça tombe bien puisque nous aurons bientôt la possibilité de nous entretenir avec Cevat Yerli. De quoi lui demander d'approfondir un peu plus sur ce qui semble être un virage décisif pour notre industrie...