Alors évidemment, dans la salle du Parc des Princes aménagée en salle de jeu pour l'occasion, il n'était pas question d'explorer le jeu en détails, de se faire une idée du contenu, des menus. Non, il s'agissait juste de disputer des matchs, avec les quelques grosses équipes à disposition (Barça, Milan, Chelsea, Lyon, Bayern...) pour juger des nouvelles sensations de jeu que propose ce FIFA 13. Et comme dans la presse spé jeu vidéo, quelques confrères ont eux aussi la fièvre du ballon rond, et ce même si certains "sacs" se refusent à utiliser la défense tactique, cette petite session constituait donc un bon entraînement pour appréhender ce FIFA nouveau.

"Tu m'étonnes, il pèse des millions !"

Première évidence en engageant la partie, les joueurs ont pris du poids. Alors non, je ne jouais pas l'OM avec Gignac titulaire, mais bien le Barça avec sa triplette de lutins. Le moteur remanié pour ce nouveau millésime enlève en effet cette sensation d'un certain flottement que l'on pouvait encore ressentir dans FIFA 12, pour bien ancrer les joueurs sur la pelouse, une modification très appréciable tant on a l'impression de mieux "sentir" ses joueurs. Et puis, ceci est d'autant plus agréable que la conduite de balle a encore franchi un pallier cette année, d'une manière vraiment impressionnante.

Le ballon est mon ami

Contrairement à un ballon qui semblait encore magnétique dans FIFA 12, désormais le cuir semble vraiment dissocié de son porteur, pour un contrôle qui apparaît vraiment plus authentique. Le nouveau touché de balle, qui permet à un joueur de recevoir correctement ou non un ballon selon sa position, ses aptitudes, confère aussi désormais une dose d'imprévu telle qu'elle existe dans le vrai foot. Et c'est l'une des volontés des développeurs de EA Sports pour ce nouveau FIFA : donner aux rencontres toute cette part de hasard, de drame, de triche que l'on retrouve dans le football. Ce qui amène des matchs vraiment ouverts, même si les joueurs déjà expérimentés ne devraient en théorie pas se faire voler.

Vista, samba

Et pour ça ils pourront compter sur leurs défenseurs qui anticipent l'action mieux qu'auparavant et surtout peuvent se montrer bien plus rugueux, surtout s'ils ont leur physique pour eux. Ce qui équilibre les forces car les attaquants ont gagné en jugeote. Si l'appel avec "L1" était incontournable dans FIFA 12, dans FIFA 13 il semblerait que l'on pourra ménager ce bouton, les attaquants prenant bien les intervalles, offrant de véritable solutions. Et puis comme la protection de balle et la course latérale se fondent en scripts discrets dans les phases de jeu, c'est encore plus agréable et aisé de servir ses attaquants quand on incarne son numéro 10. La conduite de balle étant plus soignée que jamais et le comportement des joueurs vraiment pertinent, il est donc plus facile de se focaliser sur sa possession de balle, l'organisation de son jeu, un véritable plaisir quand on joue avec une équipe comme le Barça. A noter que les dribbles bénéficient d'un soin particulier également, certains tricks étant basés sur des technologies empruntées aux équipes de FIFA Street.

Qu'il était difficile de quitter l'enceinte du PSG et ses bornes de jeu FIFA 13... Avec un FIFA 12 des gros travaux, on pensait que ce FIFA 13 ne serait amélioré que par petite touches et c'est finalement un jeu très abouti, qui comble bon nombre des quelques failles de son prédécesseur auquel nous avons pu nous essayer. Si graphiquement le titre n'a pas évolué, l'inertie des joueurs qui gagnent en poids, la tenue de balle et sa physique, le comportement des défenseurs et des attaquants, laissent à penser que ce FIFA 13 qui devrait être disponible pour la rentrée, semble hisser encore un peu plus haut la simulation déjà reine. On attendra cependant de voir ce qu'il en est en termes de contenu : si celui-ci s'étoffe autant que le gameplay, autant dire que FIFA 13 devrait encore une fois, dominer sans partage.