Que d'heures passées, à l'époque, sur Duke Nukem 3D en réseau IPX à la rédac d'alors. Ouais, au milieu des années 90, c'était le top du jeu réseau. Et comme avec le solo, derrière l'écran , souris en mains, j'ai retrouvé ces sensations d'alors. Evidemment, depuis, un énorme paquet d'autres First Person Shooters ont laissé une emprunte incontournable sur le multijoueurs, en la matière. Alors, qu'est-ce que ça fait d'avoir l'impression de jouer à un jeu... d'il y a 15 ans ?

Ça fait curieusement du bien

Vous l'aurez compris, le gameplay réseau de Duke Nukem Forever n'est pas précis, pas très pointu, pas très original. C'est fait pour se marrer, profiter des secrets planqués dans les cartes, des armes un peu flokloriques du jeu, et éclater de bonheur quand on a balancé une judicieuse pipe bomb au milieu d'une mêlée d'abrutis en Ray-Ban et cheveux peroxydés. Mais pour tous les amateurs de FPS d'homme, qui enchaînent les headshots ou les kills au couteau de l'autre bout de la map avec une précision d'enfer, ou encore ceux qui cherchent des modes de jeu qui sortent de l'ordinaire, ce n'est pas DNF qui vous fera triper. Les points d'expérience qu'on récupère, traditionnels aujourd'hui dans le genre, serviront avant tout à personnaliser votre Duke avec des trucs de bon goût, comme un t-shirt avec un doigt d'honneur en grand sur la poitrine, ou encore des casques débiles. Pour le reste, on revient sur des méthodes assez classiques, à quelques variations près, même si elles sont d'importance.

Le Duke réseau cru 2011

Côté vie, les joueurs conservent le système de recharge automatique de la vie, pas de médipacks à récupérer sur le champ de bataille. En outre, même si toutes les armes sont plus ou moins présentes dans le mode Multi, on ne peut pas en trimbaler des tonnes comme à l'époque. Il faut en abandonner une pour en prendre une autre en passant dessus. Enfin, on pourra aussi utiliser tous les gadgets qui changent tout : des pipe bombs et autre mines laser en consommables, en passant par le divin Jetpack, ou encore l'Holoduke. Côté modes de jeu, on reste dans du classique : deathmatch, team deathmatch, capture de drapeau babe, roi de la colline, pour l'essentiel, plus quelques autres variations un peu plus rigolotes, telles que le corps à corps où un seul coup de poing tue et les seuls armes disponibles sont les consommables susnommés. Enfin, côté maps, la combinaison de nouveaux niveaux et d'anciens se conjugue plutôt bien. C'est un plaisir indéniable de revisiter toutes les planques de la cultissime carte du cinéma, déjà présente dans Duke 3D et de retour, retexturée, dans Forever, mais les nouvelles semblent elles aussi réserver leur lot de petites surprises à découvrir.

Cet avant-goût du multijoueurs de Duke Nukem Forever m'a donc arraché bien des sourires, même s'ils sont peut-être plus dictés par la nostalgie de l'expérience d'alors que par la valeur réelle de cet aspect du jeu de Gearbox Sfotware. Pour autant, c'en est presque libérateur de retrouver ce sentiment de joyeux bordel, enveloppé dans l'aura de Dukes qui peuvent s'insulter de la voix de Jon StJohn d'une simple pression de touche. On attendra bien sûr les versions test pour se faire une idée plus précise de la variété et de la qualité des 10 maps annoncées, et surtout de l'expérience sur consoles, mais le multi de DNF ne déroge pas au charme de son solo, celui d'un feeling complètement rétro qui dépasse la valeur objective de ses composantes, pour proposer des massacres sans prise de tête.