De prime abord, on peut s'imaginer que Les Sims : Médiéval ne va pas non plus amorcer une révolution de taille par rapport à tout ce qui a fait la renommée de la série canonique. Et s'il est vrai que cette nouvelle licence conserve les éléments essentiels des jeux que l'on connaît déjà, la nouvelle époque dans laquelle il est possible de faire évoluer ses Sims, apporte un vent de fraîcheur certain et son lot de possibilités inédites.

La renaissance artistique

Les Sims : Médiéval se démarque d'emblée dans son appellation en se passant du "3" des derniers titres de la saga. Et c'est bien normal car on repart de zéro ici : si le moteur du jeu est le même que celui des Sims 3, bye-bye le vieillissement de nos Sims ainsi que la naissance de bébés. Tout comme dans le tout premier Les Sims. Un saut en arrière dans le temps et dans le gameplay donc. Mais si vos Sims ne prennent plus en âge, ça ne veut pas pour autant dire qu'ils sont immortels... Car désormais, il est possible de se défier entre Sims et Moyen-âge oblige, les rivalités se règlent à la pointe de l'épée. Pour la première fois, les Sims peuvent se faire la peau ! De plus, de nouvelles options de jeu qui ont trait à la gestion du royaume, viennent étoffer le titre. Car oui, si vous incarnez un régent, il faudra administrer votre royaume, pactiser avec les contrées alentours, prendre soin (ou pas) de vos sujets, financer des expéditions, etc. Des terrains d'entraînement pour les chevaliers, des lieux de cultes, des moulins, des forges seront également sous votre responsabilité et c'est avec des points de royaume obtenus lors des quêtes réussies que vous pourrez les étoffer. Une gestion somme toute inédite dans l'univers des Sims.

Le roi, c'est moi !

Une des principales nouveautés de ce Sims : Médiéval est que vous créez vos personnages avec un "job" déterminé. Monarque, mage, chevalier, barde, princesse, etc. sont autant de possibilités, pour autant de destinées. Lors de la création de vos Sims, une roue de compétences détermine ce à quoi votre personnage tendra toute son existence (la célébrité, la domination impériale, rendre heureux ses sujets, etc.). Les traits de personnalité que vous accorderez à votre "créature", déterminerons ses qualités et ses défauts et influeront directement sur la manière dont cette dernière se comportera, et donc sur le gameplay et sur les "missions" de l'existence de votre Sim, à court ou à long terme. Ainsi, donner naissance à un roi orphelin, plein d'espoir sur l'avenir depuis sa naissance, vous offrira une quête à long terme concernant sa recherche de paternité. Le pendant de cette "qualité" qui pourra être par exemple l'insomnie, fera que votre personnage sera susceptible de s'endormir brusquement en pleine journée. Une attitude assez moyenne quand on tient cour, n'est-ce pas ? Cependant, sachez qu'il y a pire : parmi ses facettes obscures, on compte la soif de sang, l'alcoolisme, la dépendance au jeu... Concernant l'état de santé et de bien-être de votre Sim, beaucoup moins de paramètres sont affichés, se réduisant à l'énergie et la faim. Et ce qui est vraiment sympa quand on est roi, c'est qu'il suffit de claquer des doigts pour être repu.

Les Sims : Médiéval propulse la licence de Electronic Arts dans une époque totalement inédite. Une manoeuvre qui peut apparaître dans un premier temps comme une extension vaguement commerciale de la licence Les Sims mais qui s'avère finalement une nouvelle aventure intéressante, avec son lot de situations de jeu inédites. De plus, la partie gestion nettement accrue, même si elle reste assez basique, pourrait bien faire de l'oeil à une nouvelle frange de joueurs. Nous attendrons évidemment une version définitive du titre pour nous prononcer sur ses véritables ambitions mais force est de constater que Sims : Médiéval s'avère être un titre plein de potentiel et pas seulement une basse exploitation mercantile de la licence.