Le jeu Avatar n'adapte pas le scénario du film, mais le complète en nous proposant, dans un même univers (la planète Pandora, pour les trois du fond qui ont du mal à suivre) une espèce de "prequel". On incarne donc un soldat de la RDA, recrue spécialisée dans les messages codés, qui déboule tout juste sur cette luxuriante planète et se voit immédiatement envoyé en mission. On lui demande de retrouver la "taupe" qui communique des informations secrètes aux "Na'vi", ces humanoïdes autochtones à la peau bleue, qui vivent en harmonie avec la nature et commencent à se lasser de cette présence humaine de plus en plus envahissante... Bref, tout cela sera l'occasion pour vous, le temps de compléter quelques objectifs simples, de découvrir le terrain de jeu et les quelques routines de gameplay.

Planète perdue

En gros, on se retrouve dans une espèce de Lost Planet, avec une vue à la troisième personne décalée sur le côté, une jouabilité typée FPS, 4 flingues répartis sur les 4 directions de la croix, une planète luxuriante à explorer et des grosses bestioles à flinguer à tout va. Chaque ennemi abattu vous permettra de récupérer des points d'expérience, qui eux mêmes serviront à débloquer progressivement de nouvelles armes, des armures et des capacités spéciales. Car oui, votre personnage pourra en plus enclencher de temps en temps des skills comme l'invisibilité, le boost, l'attaque de zone qui balaye les ennemis alentour, la régénération, etc.

Choisis ton camp camarade

Mais passé ce petit entraînement, vous devrez vite choisir votre camp : rester un humain de la RDA et profiter d'un arsenal de ouf-malade, ou ne plus bouger de votre corps d'Avatar et passer du côté des Na'vi ? Deux histoires différentes pourront être ainsi entamées par le joueur, ce qui implique de vraies différences dans les missions bien sûr, mais aussi et surtout dans les armes et véhicules à votre disposition. Du côté RDA, vous profiterez de mitrailleuses lourdes, lance-grenades et autres flingues surpuissants, tandis que du côté des Na'vi vous apprendrez à manier les lames, bâtons et autres arcs. En revanche vous profiterez par exemple d'arbres téléporteurs, et saurez utiliser votre environnement naturel à votre avantage. De la même manière, les soldats humains peuvent utiliser des buggies, des bateaux, des hélicos et même d'énormes exo-squelettes armés jusqu'aux dents, tandis que les Na'vi pourront monter des espèces de chevaux et autres bestioles volantes, histoire de survoler la map le vent dans les cheveux. Bref, avec une jouabilité assez identique, on aborde les missions - et donc les affrontements - assez différemment, ce qui devrait nous pousser à recommencer le jeu deux fois. Enfin si le coeur vous en dit, hein.

Pandora la grande

La structure du jeu et le gameplay s'annoncent assez classiques, pour ne pas dire vieillots. En gros, il faudra suivre le scénario en allant d'objectif en objectif, puis parler à machin, défendre truc, tuer bidule... On trouve à chaque fois son objectif en suivant une indication jaune fluo sur le radar, puis on enchaîne... Pas forcément passionnant à ce stade. D'autant que la jouabilité souffrait clairement de quelques bugs de collision assez énervants, d'une caméra un peu hystérique et saccadée, d'animations qui manquent de subtilité (comme je suis aimable)... Et c'est bien dommage, car l'univers qu'on nous offre ici est assez vaste et joli. Riche même, avec cette "Pandorapédia" qui, à la manière du Codex de Mass Effect, compile tout un tas d'infos utiles ; mais aussi ce mini-game à la RISK, qu'on joue en parallèle et qui permet de prendre le contrôle de la planète en créant des unités, des usines, en déplaçant des troupes, etc. Une récréation assez simpliste mais sympa.

Bref, on espère que ces quelques couacs techniques seront balayés d'ici la version test. Avatar - dont il nous reste encore à découvrir le mode multi en ligne - ne serait alors clairement pas un grand jeu inoubliable, mais peut-être une bonne petite exploitation de licence, classique mais efficace... Et pourquoi pas votre premier jeu à tourner en 3D-lunettes-du-futur sur votre nouvelle télé de grand bourgeois !