Dernière étape et gros morceau avant la réunion tant attendue. Place à Cap' le héros incarnation d'un pays...
CAPTAIN AMERICA
First Avenger
2011
 
 
 
Réalisateur: Joe Johnston
Le Héros: Chris Evans
Le Grand Nom: Tommy Lee Jones
La Demoiselle en Détresse (en fait non): Hayley Atwell
Autres Apparitions Notables: Hugo Weaving, Sebastian Shaw, Dominic Cooper
 
En 1943, un jeune gringalet de Brooklyn se voit recaler pour la énième fois pour son incorporation dans l'armée. En cause ses nombreux problèmes de santé et sa stature peu avantageuse. Lorsque son meilleur ami part sur le front il entre dans une expérience secrète de l'armée qui finit par faire de lui 'Captain America', héros propagandiste pour l'armée, muni toutefois d'une véritable force physique et d'une endurance à toute épreuve...Il finira par réaliser son rêve de se battre au front, non pas contre les nazis mais une faction dissidente, HYDRA, mené par un leader charismatique, lui même sujet précédent de cette expérience de 'Super Soldat', Crane Rouge.
La première fois que j'ai vu Captain America, je n'avais pas été très enthousiaste sur le résultat. Surpris et décontenancé mais pas emballé. Puis au fil du temps et des visionnages il à fini par me séduire pour désormais être un de ceux que je considère comme l'un des plus réussi du MCU, avec un vrai fond et un vrai propos. L'un des mieux raconté aussi, nul doute là-dessus. Grâce à un Joe Johnston qui a su synthétiser à merveille toute la période 'seconde guerre mondiale' du héros à la bannière étoilée.
Faire un film sur "Capitaine Amérique" qui ne tombe pas dans un patriotisme trop forcé et la publicité pour le 'American Way of Life' à outrance est en soi un succès en soi. Alors oui évidemment c'est un pur produit marketing US conçu pour nous vendre le rêve américain - comme tout les autres au fond - mais on peut y lire en filigrane une certaine critique de l'armée et de sa propagande militariste. Assez ironique pour un tel métrage quand on y pense. Et salutaire.
Après bien sur les gentils Américains sauvent le monde des méchants Nazis avec leur accent teuton à couper au couteau...faut pas non plus s'attendre à une œuvre subversive, ne poussons pas Mémé dans les orties!
 
 
Chris Evans, après avoir incarné Johnny 'La Torche Humaine' Storm dans les deux très sympathiques '4 Fantastiques' (oui, moi je les aime bien!) incarne ici un Steve Rogers idéaliste et tenace. Il est également plus naïf que son homologue de papier, moins frondeur. Mais n'hésite pas à aller au front pour autant. Le parcours du bonhomme est une fois de plus très bien mis en scène et très référencé au passé éditorial du personnage. L'une de mes scènes préférées de tout le MCU est celle de la 'capture du drapeau', qui démontre qu'avant d'être une montagne de muscle, Steve est d'abord un gars persévérant avec de la jugeote. Bon à coté de çà il y a la scène de la grenade pour laquelle j’émets beaucoup plus de réserve...
 
Steve Rogers devient Captain America - un homme-sandwich -  pour vendre des obligations de guerre (du financement participatif en faveur de l'armée...). Le costume 'classique' du personnage est utilisé pour illustrer cette période du héros.
 
Tout le passage sur la création de 'Captain America' avec ses spectacles publicitaires rattrape à merveille le coté clairement propagandiste de ses premiers comics lors de la guerre (dans notre monde, le vrai). Puis le montage sur ces 'aventures' qui présente son équipe et leur actions héroïques sur le front est lui aussi très efficace et plaisant à voir (on aimerait en découvrir plus!).
Je passerai rapidement sur ses camarades - parmi lesquels un Neal McDonough en 'Dum Dum' Dugan - pour m'attarder sur Sebastian Shaw. Vous devinez pourquoi. James Barnes, dit Bucky (son second prénom est Buchanon) entre en scène de la plus simple des manières, sans prétention. Certaines allusions à son destin sont distillé ici où là mais pour le moment, il est le bon camarade et le meilleur ami. Celui qui ne suit pas Captain America mais Steve Rogers, le petit gars du quartier qu'il défendait des voyous. Le fait que la réalisation n'insiste pas trop sur le personnage ne fait que renforcer l'impact de son futur retour. Bien sur rien n'était écrit à l'époque mais tout de même, le coup est réussi.
 
 
Petit paragraphe pour décrire une Hayley Atwell à fond sur son rôle de Peggy Carter et qui aura droit à son propre court-métrage qui donnera une série de deux saisons dans laquelle on retrouvera Dominic Cooper en Howard Stark, on fera connaissance d'un Jarvis Humain et découvrirons le programme 'Veuve Noire' bien avant que Natacha n'en fasse partie. Bien sur on retrouvera également l'actrice dans les suites consacré au Captain.
  Tommy Lee Jones joue un colonel grognon et d'abord réticent envers le héros à la bannière étoilé. A ses cotés dans un petit rôle, la femme la plus sexy du monde, Natalie Dormer.
 
Tommy Lee Jones lui traverse le film sans grande passion. C'était l'époque où les blockbusters ne le tentait déjà plus et qu'il préférait consacré son temps à un cinéma plus indépendant (MiB3 si tu nous entends...)
 
Pour ce qui est des effets spéciaux, autant certains sont complètement dingo et quasi-invisible - les 20 premières minutes ou le visage de Chris Evans est placé sur le corps d'un autre acteur! - autant certains fonds vert sont dégueulasses - notamment dans la base de Crâne Rouge lors de l'assaut final. Il y a aussi les fameux plans 'spécial 3D' qui doivent avoir une certaine classe quand on a accès à la technologie mais qui font un peu tâche quand il ne servent à rien. mais dans l'ensemble c'est correct. Sans plus mais correct.
 
Captain America et Bucky, duo iconique du monde des comics porté à l'écran. Pour info, Bucky est un adolescent dans les BD durant cette période; sorte de Robin militaire...fort heureusement ils n'ont pas gardé l'idée!
 
Ce 5ème film Marvel est celui qui tisse le plus de lien avec les œuvres précédentes. Chacun des héros précédent est évoqué, bien que le film se déroule dans les années 40. Commençons par le début.
L'une des première scène se déroule à Tonsberg, endroit même où s'ouvrait Thor lorqu'Odin narrait la bataille des Asgardiens contre les Géants des Glaces. On découvre alors que le 'Père de Toutes Choses' à sans doute au cours de cette bataille (ou peu après, ou peut-être même fut-ce la raison de celle-ci) dissimulé le joyeux de son trésor dans cette ville de Norvège. Johann Schmidt, alias le Crâne Rouge parvient à mettre la main sur ce fameux artefact (en faisant une référence évidente à Indiana Jones, quelques années avant que Mickey ne rachètent tout ce beau monde...). Un cube bleu luminescent apparemment très puissant...En cours de film on comprends qu'Howard Stark mène des expériences sur cette énergie et mets même la main sur le cube cosmique en fin de métrage. Ce qui en fait l'amènera à la création du réacteur ARK qui inspirera son fils pour alimenter son plastron. Les soldats d'Hydra et Tony Stark partagent donc la même 'technologie', d'ailleurs le bruit des armes laser des troufions encapuchonné font le même bruit que les répulseurs de Tony. Avant qu'il ne le retrouve au fond de l'océan, le carré bleu désintègre Crâne Rouge avec un puissant rayon d'énergie créant un portail vers l'espace (est-il mort?). Souvenez vous alors de l'explosion du réacteur ARK à la fin du premier Iron Man, qui elle aussi projetait un puissant rayon bleuté vers le ciel...
Le Tesseract est à l'origine de beaucoup de choses dans le MCU quand on y songe un peu...et ce n'est pas fini.
 
Howard Stark admire son travail, en collaboration avec le Dc Erskine...
 
Toujours au niveau des liens avec les autres héros, ce plan lors de l'injection du sérum évoquant la transformation de Banner en Hulk (caméra qui panote rapidement sur les yeux qui s'écarquille). Pour rappel dans Incroyable Hulk on apprends que les travaux de Banner consistait à recréer la formule de ce fameux sérum. D'ailleurs d'où sort l'échantillon que possède le Général Ross?
Pour finir ce chapitre, nouvelle évocation du Wakanda, toujours sans le nommer, avec le bouclier en vibranium sur laquelle Stark travaille et que choisira Captain. Le métal provenant de la fameuse météorite que l'on apprendra bien plus tard comme étant à la base de la technologie wakandaise très avancée.
La structure du film fait qu'il se termine par une scène en 2011, pour raccorder son début et la découverte de l'aile volante en arctique. On y voit un Steve Rogers décontenancé en plein Time's Square qui face à un Nick Fury méfiant déclare qu'il à loupé un rendez-vous. Cette fin pas très spectaculaire reste néanmoins touchante et est plus réussie que celles des deux précédents films qui se terminaient en eau-de-boudin.
Avec le recul de quelques années - et de plus de 20 films Marvel unifié! - ce 'Captain America First Avenger' s'en sort avec les honneurs. Sans doute l'un des plus aboutis de la phase 1 et rehaussé par ses excellentes suites, il est désormais un des classiques du Marvel Cinematic Universe.
 
"J'étais attendu..."
 
La Scène post-générique: pas vraiment une fin cachée, il s'agit d'un court extrait du chapitre final de cette phase 1 mettant en scène Steve et un punching-ball et qui voit débarquer un Fury venu le débaucher. S'en suit alors ce qui été à l'époque la première bande-annonce du film le plus improbable de ces dernières décennies de cinéma: Avengers
 

 
Le Caméo de Stan Lee: en tant que général lors de la remise d'une médaille à Captain America, cérémonie à laquelle il ne viendra pas. La scène fait écho au final d'Iron Man 2. A noter que Stan Lee tenait à signaler - et il hésita un peu pour cette apparition - qu'il n'est en rien créateur du personnage de Steve Rogers. Précision d'importance il me semble.
 
 
Bonus:
 
Chris Evans en jolie tenue fantastique pour son rôle de La Torche
 
Le seul moment où Peggy laisse craquer son armure, devant la musculature étourdissante toute nouvelle de Steve. tps://i.gifer.com/Gqrx.gif
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