Let's wind the clock back four years...I wouldn't dare cross Ubisoft. I mean, what happened? Did their balls drop off? Hmm? Look, listen. I know why we choose to have our little, ahem...troll-therapy sessions in broad daylight. I know why we're afraid to go out and buy the games. The Assassin. See, the Assassin has shown gamers their true colors, unfortunately. Watch Dogs ? It's just the beginning. And as for the Division's so-called plan...the Assassin has no Jurisdiction. It'll find the Division and make it suck. I know the suckers when I see one. What do I propose ? It simple : we kill the Assassin...

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Il y a quatre ans sortait sur Xbox360 et PS3 (un peu plus tard sur PC) Assassin's Creed II. À ce moment, Ubisoft est à mes yeux l'une de mes boîtes fétiches. De celles dont j'aime la plupart des franchises, souvent démarrées sur la génération précédente. Splinter Cell, Rainbow Six, Ghost Recon, The Settlers, Far Cry, Beyond Good and Evil ou encore le grand Prince of Persia. En plus de l'idée sympathique et chauvine d'avoir une boîte française capable de produire de l'excellence, en 2009 je constate que, mis à part Rayman, il n'y a pas ou peu de jeux majeurs sortis de chez la famille Guillemot que je n'ai pas apprécié.

Puis, il y a eu un léger décrochage. Avec Assassin's Creed Brotherhood sorti seulement une année après Assassin's Creed II que j'avais parcouru de fond en comble, je me suis retrouvé avec un truc agréable mais déjà vu, déjà joué et en moins bien. La ville ne me semblait pas aussi intéressante que le trio de ACII, le scénario n'avait pas le twist de fin et certains ajouts comme la gestion de coéquipiers étaient finalement assez dispensables. Le problème, c'est que la même année, Splinter Cell Conviction marquait le retour de Sam Fisher dans le business après quatre ans d'absence. Si je considère encore aujourd'hui ce jeu comme bon, agréable à jouer et avec des mécaniques intéressantes de mise en scène par le jeu, il est clair qu'il reste un pas en arrière dans la saga qui nous avait habitué à une qualité graphique irréprochable et un gameplay fouillé et profond sans trop d'abus.

Sympathiques, voire très bons mais pas transcendants.

C'est dans cette période que j'ai commencé à douter de mes acquis. Ubisoft devenait une boîte qui me satisfaisait sans plus. À l'inverse de Capcom, je commençais à me dire que les jeux ne compensaient plus vraiment les délires de politiques marchandes de la boîte. DRMs restrictifs pour les PCistes, DLC à ne plus savoir qu'en faire, un jeu de leur série phare par an, un Prince of Persia sympathique mais on ne peut plus opportuniste coïncidant avec la sortie du film, des milliers de Lea Passion et pas d'expérience marquante de mon point de vue depuis Assassin's Creed II. De l'autre côté, l'homologue japonais (en terme de politique éditoriale) Capcom a toujours su produire des suites ad-nauseam, mais en changeant les styles, au risque de déplaire (Resident Evil ou Street Fighter ont eu leur lot de grosses innovations) mais surtout en y ajoutant de nouvelles IPs. Sur cette génération, on compte produits et/ou développés par Capcom, Dead Rising, Lost Planet, Dragon's Dogma, Ghost Trick, Dark Void, Asura's Wrath et Remember Me.

 

Et puis, il y a eu le coup de grâce, la dague plantée dans le dos, la fatality : Assassin's Creed III en 2012. Alors que j'avais préféré arrêter Revelations avant même qu'il ne m'écœure, j'avais repris espoir. ACIII, c'était des promesses de changements sur une série que j'aimais énormément pour ces deux premiers volets (le second reste dans mes jeux préférés) mais qui par non seulement son ronronnement et sa précipitation à sortir annuellement et surtout les mêmes défauts d'exécutions et les mêmes approximations sans cesse présentes m'avait tout simplement dégoûté. À l'arrivée, c'est la plus grosse viande de cette génération à mes yeux. Un massacre complet sur le plan du game-design et de la production. Impossibilité de viser manuellement ou de s'accroupir à volonté alors que le jeu propose de l'infiltration et de la chasse. Activités balancées complètement au piffe et souvent parfaitement inutiles pour l'ensemble de l'expérience (j'ai pas utilisé une seule fois le système de marché du jeu) chargements tout le temps et désynchronisations (game-over) incompréhensibles et surtout, surtout cet effet d'aimant dans la varappe qui gâche toute tentative de jouer de manière précise et fluide en même temps. Les bugs à foison n'ont été que le dernier clou qui a scellé le cercueil de la série à mes yeux. J'ai adoré les deux Elder Scrolls et les deux Fallout de cette génération et pourtant côté finition, on est loin d'un jeu à la japonaise.

À partir de là, Ubisoft est devenu cet ami que je ne supporte plus. Celui avec qui on a passé de si bons moments mais qui a mal tourné et avec qui il est impossible de passer une soirée sans qu'à un moment donné il balance une vanne raciste ou sexiste qui donne envie de lui faire bouffer le coussin sur lequel il est assis. Je doute de TOUT désormais. Je regarde une vidéo de Assassin's Creed IV et en toute honnêteté, l'ambiance me plaît pas mal et les possibilités proposer me tentent. Mais au fond de moi, une voix me dit que ça sera la même soupe mal préparée que le volet précédent. Le mélange ne marchera pas ; le moteur est le même, la façon dont bouge le personnage aussi, ce qui veut dire qu'on est encore sur les bases de ACII qui, malgré tout l'amour que je lui porte, est dépassé aujourd'hui ! Alors je me suis rangé malgré moi aux côtés des trolls d'Ubisoft. Malgré l'envie que j'ai de jouer à Watchdogs, je sens l'influence d'Assassin's Creed et ça ne sent pas bon.

 

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Il ne s'agissait ici aucunement d'un article réellement réflexif mais simplement de mon ressenti quant à cette boîte dont j'ai aimé (d'amour) tant de jeux mais qui aujourd'hui me semble sur une pente descendante très dangereuse de laquelle elle ne semble pas vouloir s'écarter. Avec des déclarations comme : «  we won't even start if we don't think we can build a franchise out of it. », j'ai bien peur que le Ubisoft que j'aimais ne se soit définitivement fait de nouveaux amis.