Pour me faire adorer un film c'est relativement peu compliqué...une de mes blondes au casting et je deviens tout de suite plus docile. Ceci dit pour me faire détester un film, il y a aussi une ou deux méthodes qui fonctionnent quasiment à plein. La première c'est d'utiliser le misérable, le drame pour le drame, un personnage attachant qui subit tellement d'atrocités que ça en devient complètement vide de sens (Slumdog Millionnaire par exemple). Une autre méthode est l'utilisation de l'hystérie collective et c'est là que vient ce top à la con comme j'adore en faire. Je ne mets pas en avant des films que je n'aime pas ou que j'aime. Voici simplement les cinq films qui m'ont fait le plus halluciner ou péter des câbles à cause d'une hystérie, psychose, déconnexion collective classées par ordre de « What the FucK?!? » et/ou d'invraisemblance. Comme il y a un risque de spoiler pour ceux qui ne les auraient pas vu...prenez garde!

 

Number 5 - Fight Club et sa super secte anarchiste.

"Bon les gars j'ai un plan...quand vous aurez finis de vous mettre sur la gueule!"

Bon que des mecs décident de se mettre sur la tronche, juste pour le fun de se casser des dents...pourquoi pas. Par contre quand un seul mec arrive à manipuler les mêmes gars qui se mettent sur la tronche suffisamment pour qu'ils se décident à créer une anarchie mondiale, là c'est n'importe quoi!

Entendons nous bien, Fight Club est un de mes films cultes (dans mon top 5 personnel) mais à chaque fois que j'essaye de réfléchir deux secondes à comment Tyler peut foutre autant de personnes dans sa poche pour faire sauter Wallstreet, j'ai un gros doute sur les capacités mentales des mecs dès le départ.

 

Number 4 - 28 Days Later et son camp militaire en roue libre.

"On va bien dormir dans votre camp, il y a pas de doute..."

Le film de Danny Boyle amène les survivants que l'on suit depuis le début dans un camp militaire improvisé pour la dernière partie du film. Il se passe des trucs très bizarre dans ce camp et de toute évidence tout le monde trouve ça normal parmi les soldats. Le fait qu'un zombie hurleur soit en laisse dans l'arrière cours, que le chef soit de tout évidence cinglé, ou que l'on demande aux demoiselles de se fringuer en robe rouge...non personne n'a rien à y redire? Okay.

 

Number 3 - The Mist et son hypnotisante fanatique religieuse.

"Oh mon dieu ce qu'ils sont con!""Oui c'est énorme!"

Enfermés dans un supermarché américain cerné d'un brouillard épais, une quarantaine (à vue de nez) de clients et employés vont rapidement partir en grosse crise avec engueulade générale bien évidemment mais un peu plus encore.

Zero finesse ici. L'hystérie collective vient d'une adoratrice du christianisme tendance moyenâgeuse avec sacrifice humain, meurtre et justification biblique à la clé. Le pire c'est que le retournement d'esprit du groupe arrive à une vitesse folle alors que pourtant le film est long et qu'on aurait pu se passer d'une ou deux autres scènes pour traiter cette partie là plus en détail. Le fait est que j'avais envie de lancer des trucs contre l'écran en voyant jusqu'où les gens enfermés dans ce supermarché pouvait aller...

 

Number 2 - Blindness et sa partouze dans le noir.

"Quand on fait des attouchements, ça me rend trèèèèèèès triiiiste..."

C'est le summum de ce qu'on peut faire en terme de glauque et d'inhumain. Le pitch de Blindness est le suivant; quelque-chose provoque une cécité globale. On ne sait pas il me semble (je l'ai vu il y a un an ou deux) si la Terre entière est touchée, mais toujours est-il que personne n'est épargné. Enfin personne sauf Julianne Moore (Assassins, Hannibal, Chloe, The Kids are Alright...) qui évidemment garde le secret pour elle et ce pour une raison précise, toutes les personnes aveugles de son entourage font n'importe quoi.

Je pense que sincèrement le film va super loin dans le phénomène social déviant. Meurtres, rackets, soumissions, viols collectifs organisés...tout est fait pour être sûr qu'on ait une piètre image de l'humanité. Encore une fois, le souci vient de la rapidité du changement.

 

Number 1 - Doomsday et ses délires punks + chevaliers + super sentaïs.

"Enfin la liberté d'expression vestimentaire est établie!"

Et le meilleur pour la fin, quand on met en quarantaine une large population, que se passe-t-il? La population retourne au Moyen-Âge? Se transforme en punk post-apo façon Mad Max? Les deux nous crie Neil Marshall (réalisateur de The Descent). Le résultat est pour le moins hallucinant.

Ici je n'ai pas crié de rage face à des réactions complètement disproportionnées, je n'ai pas été assommé par la violence que s'imagine certains cinéastes pour l'humanité en conditions extrême. J'ai juste eu un très très fort questionnement sur ce qu'avait bien pu fumer les mecs en quarantaine. Là ce n'est plus de l'hystérie collective, c'est de la consanguinité qui a très mal tournée. Juste par curiosité voyez cet OVNI bien mauvais mais agréablement débile (sans le vouloir en plus).

 

J'aurais également pu citer Titanic ou tout autre film de catastrophe (aériennes d'ailleurs en priorité) et beaucoup de films d'horreur qui montrent la bêtise humaine en cas de  dernier recours...Ce qui comptait surtout en l'occurrence c'est à quel point le dérapage m'a paru énorme (ex: Filmons nous, au lieu de courrir pour échaper à un monstre de la taille de Godzilla...)