Vous savez quoi? Je vous demande de m'excuser. Je vous demande de m'excuser d'avoir tenter de vous amener dans la plus pathétique tentative de salon de jeu vidéo que j'ai jamais vu (soirées PES pizzas comprises). Soyons clair, il y a deux ans encore (je ne suis pas allé dans à l'édition 2009) le FDJV n'était qu'une resucée de Cologne qui était déjà une resucée de l'E3. Cela dit, cela donnait l'occasion au français qui n'ont pas les accréditations pour le salon américain, ni les moyens de se déplacer en Allemagne de tâter quelques jeux à venir.

Ainsi il y a deux ans, j'ai pu voir Fable 2 et oui j'étais heureux de repartir avec un tshirt et des autographes sur mes jeux du british director Molyneux. Un coucou à Marcus qui me présentait le Virtual Boy. Far Cry 2, les premières sensations sur Mirror's Edge et surtout mes premiers émois qui m'ont éclaté la tronche sur Bayonetta. Des tests, des essais et encore du jeu vidéo. Bref c'était déjà vu pour les journalistes, mais pour le publique français et soyons honnête, le publique parisien (et banlieusard forcément) c'était suffisant et très agréable. Trois jours n'étaient pas de trop pour en faire un bon tour et tout essayer.

Du jeu vidéo, du jeu vidéo et du jeu vidéo...que demander de plus?

Et puis est arrivé ce putain de salon concurrent. Désolé de la vulgarité de la chose, mais sincèrement, on avait pas besoin d'une troisième édition qui n'a fait que provoquer une ombre foireuse aux deux autres événements parisien. Le FDJV et le Micromania Game Show ne se faisaient à mon sens qu'une mince concurrence. Mais cette année, le troisième salon dont je n'ai même pas envie de chercher le nom est venu en raflant au passage la participation de tous les éditeurs qui ne peuvent décemment pas investir dans plusieurs salons qui n'ont qu'un impact mineur sur les ventes mondiales de leurs titres. Du coup le FDJV maintenant c'est ça. Un énorme stand Samsung. Ils font des jeux chez Samsung? Je l'ignorais. Des écoles de jeux vidéo en veux-tu, en voilà. Des stands de customisations de PC. Des tournois de jeux online...et surtout 75% de la surface d'exposition couverte de jeux...de PLATEAUX!

Donc la partie "jeu vidéo" du Festival, c'est Samsung City en fait...c'est un concept.

C'est ce qui m'a le plus soufflé en arrivant. J'ai fait un tour rapide. J'ai constaté la présence extrêmement timide de notre loisir numérique dans ce salon qui est censé lui être réservé. Mais le fait que les organisateurs est suffisamment de souffle pour appeler un salon majoritairement composé de jeux de rôle papier, jeux de cartes et de plateaux (que j'adore par ailleurs), le Festival du Jeu Vidéo...c'est fantastique d'avoir un enthousiasme pareil.

Vous l'aurez compris, je suis tombé sur le Titanic. Pas sur la partie «I am the king of the World!» mais bien sur la fin. Il ne manquait que My Heart Will Go On pour vraiment en faire une scène culte de cette phase de noyade. Alors pour ne pas complètement tout envoyer par le fond, il y avait un très maigre stand 30 Ans de Jeux Vidéo, présenté par le MJV (le fameux musée sans domicile fixe). J'ai esquissé un sourire un peu putassier mais de circonstance en constatant que tout le monde se pressait pour jouer aux consoles comme l'Atari ST, la NES ou la PlayStation, mais que la Jaguar devait rugir toute seule avec son Cybermorph qui n'aguichait personne. C'est assez dingue de se dire que pour un salon pareil qui deux ans au paravent présentait quand même pas mal de choses à venir, cette année le seul stand intéressant en terme de gaming était un stand rétro.

Je passerais sur Ankama qui présentait une version de Dofus sur Xbox360, ou de Fnac Gaming qui montrait des jeux déjà sortis. Au passage je vous demande de m'excuser d'avoir douté du problème que l'aliasing de Mafia 2 sur PS3 pouvait poser. Sur les écrans du stand en question, j'ai pu me rendre compte qu'on avait l'absence d'anti-crénelage la plus scandaleuse de cette génération de console, chose que je n'avais pas vraiment vu sur mon 66cm. En tout cas rien de beau à signaler, si ce n'est que OUI pour les personnes qui aiment le bon vieux jeu de société (et j'en suis, je le répète) le FDJV était très bien. D'ailleurs j'ai failli craquer pour Gosu, que je m'achèterais sûrement prochainement sur les conseils de Monsieur Phal (je vous conseil de visiter un peu Tric-Trac.TV et d'écouter le podcast Silence, On Joue où il fait une chronique hebdomadaire).

Le truculent Moniseur Phal et son enthousiasme communicatif. J'aurais bien fait la causette avec lui tient...

Seulement il ne s'appelle pas le Festival du Jeu ou encore moins le Festival du Jeu de Plateau, mais bien le Festival du Jeu Vidéo. D'ailleurs il s'appelait le Festival du Jeu Vidéo, car c'est officiel me concernant, heure du décès 12h30, l'heure à laquelle je suis sortie de ce salon. En prenant en compte le fait que je suis rentré à 11h sur invitation de GameBlog (merci encore Keuchtof pour ta place...tu m'as bien piégé! LAUL) ça fait court...

Bon allé j'ai gardé le seul aspect vraiment positif pour la fin, c'est l'aspect humain de ma journée. On a beau être dans un loisir très numérique fait de pixels et de polygones et sur lequel, personnellement, je m'exprime principalement par le biais de forums, ça fait très plaisir de voir enfin les gens derrière les avatars ou ceux qui contribuent à faire remuer ce média par leur passion. J'ai pu rencontrer quelques personnes hautement sympathiques ce qui a sauvé ma journée mais pas le salon. D'abord le rusé renard aux titres d'articles les plus racoleurs de tout les temps, ce très cher Kitsune qui a partagé cette heure de salon, mais aussi le technicien de l'extrême GameBlog j'ai nommé Mister P. Le chapeau, le manteau et un grand sourire, bref la grande classe. Pour finir nous avons fait un saut chez Pix N Love, après avoir fait trois fois le tour du show floor...ces mecs sont géniaux, pleins d'humour et amicaux.

une photo prise par kitsune...je vais commander un deux de leurs mouquin moi (non pas bouquin!)

Pour conclure cet article, je vais simplement dire que le FDJV 2010 n'aurait pas du être ce qu'il était ce Week End ou au moins il n'aurait pas du porter le nom qu'il portait. 75% des exposant n'avaient aucun rapport avec le jeu vidéo, les animations concernant le média étaient pathétiques ou juste bouche-trou (concours de Guitar Hero ou SSF4, suivis de compétitions de jeux inconnus) et au final 9€ aurait été (très) cher payé pour simplement accéder à un tel foutoir. J'espère d'ailleurs par ma signature GB et les quelques SMS en loosedé avoir sauver la journée ou l'après-midi de certains d'entre vous. Epargnez vous cela sauf si vous comptez vous faire deux trois partie de lancers de dés, ou de cartes ce que j'aurais bien fait cela dit (et que je vais faire en me prenant Gosu) ou que vous voulez trouver deux trois personnalités adorables et blagueuses de notre jeux vidéo français...