Assassin's Creed aura fait couler beaucoup d'encre lors de sa sortie en novembre 2007, voir même avant et après. Ubisoft en avait fait un de ses jeux phares sur les consoles HD. Il est vrai que la licence, originale se démarquait des adaptations Tom Clancy's ou autre Naruto. Usant du marketing, l'éditeur français a su créer une hype importante autour de son titre, notamment en ne dévoilant (presque) rien du scénario et en communiquant par le biais de la charmante productrice du projet.
Beaucoup de joueurs attendaient Assassin's Creed. Les réactions ont été nombreuses, mais pas à sens unique.

 

Une sombre époque

L'histoire d'Assassin's Creed se déroule durant la Troisième croisade (1189-1192), que l'on appelle aussi "la croisade des Rois" en référence aux souverains allemand, anglais et français qui y ont participé. La fin du XIIème siècle est une période propice à la guerre et aux intrigues politiques en Terre Sainte. Altaïr, notre héros fait partie de la confrérie des assassins et est à ce titre aux premières loges des manigances géopolitiques. Impétueux et trop sur de lui, ses actes vont mettre en danger l'existence de son ordre. Il devra donc racheter ses actes et retrouver l'estime de son chef, Al Mualim. Neuf personnes se trouvant à Damas, Acre et Jérusalem menacent la paix. Ce seront ses neuf futures victimes ...
Nul doute que tout est fait pour que le joueur se sente impliqué dans la quête d'Altaïr. Le contexte trouble de l'époque, les différentes factions présentes (les sarrasins, les croisés et la confrérie des assassins) donnent une réelle dimension à l'histoire, avec un décor crédible qui donne envie d'en découvrir plus. Cependant, on aura vite l'impression de n'être qu'un pion au beau milieu d'un vaste échiquier. Les cut-scenes, quant à elles sont plutôt immersives, notamment celles ou votre cible fera une sorte de confession avant de rendre son dernier souffle.

Altaïr, assassin déchu par ses pairs

 

Le travail à la chaine

La mission d'Altair le mènera donc de la citadelle de la confrérie des assassins surplombant le village de Masyaf aux villes d'Acre, de Damas et de Jérusalem (principalement). Ces dernières possèdent bien évidement une ambiance et une architecture spécifique, permettant d'apporter de la diversité dans le jeu ... qui en a bien besoin ! Il existe trois quartiers par ville (pauvre, moyen et riche). Un peu plus de diversité n'aurait peut-être pas fait de mal.
En effet, l'un des principaux reproches que l'on peut adresser à Assassin's Creed est sa répétitivité des phases de jeu. Ces dernières suivent un schéma qui s'avère prenant au premier abord, c'est-à-dire durant les premiers assassinats. La lassitude peut ensuite prendre le pas et s'avérer fatal pour le joueur (ce qui n'est pas mon cas, j'ai su résister). Chaque nouvel assassinat débute donc à la citadelle de la confrérie des assassins. Altaïr devra ensuite parcourir le royaume qui désigne en fait une vaste étendue de pixels totalement dénuée d'intérêt. A part pour la collecte des drapeaux (pas sur que cela intéresse grande monde). Arrivant ensuite à la porte des villes, il devra se faire discret pour entrer, puis récupérer des informations auprès de diverses personnes (espionnage, vol de documents, etc.) avant de pouvoir passer à l'action. Avant cela, il faudra que le joueur ait synchronisé la mémoire de Desmond avec son ancêtre afin de mettra la carte à jour, permettant de révéler des cachettes et le fameux bureau des assassins. Une fois que vous aurez rempli le seuil de missions préalable à l'assassinat, vous pourrez vous mettre en chasse de votre cible. Les assassinats sont réussis et il n'y a pas à dire, prendre la vie de sa victime est toujours un plaisir (on est dans un jeu vidéo hein). L'entre-assassinat est, comme je l'ai dit avant beaucoup moins addictif. Et le répéter de nombreuses fois expose le joueur à un sentiment de lassitude rédhibitoire.

Combien de fois ais-je déjà pu faire cette mission ?


Tu gouteras de mes lames

Il est maintenant temps d'en venir à l'aspect le plus important d'Assassin's Creed : ses combats. Vous serez très souvent amené à vous battre, lorsque vous serez en fuite après avoir ôté la vie de votre cible ou tout simplement à cause de votre conduite suspecte. En effet, vous devrez adopter une conduite discrète lors de vos déambulations en ville. Les gardes veillent, et le moindre écart de conduite vous fera passer pour suspect. Ils deviendront ainsi de plus en plus prompts à vous occire au fil de vos succès (comprendre par là assassinats). Courir, bousculer les passants au lieu de les écarter, faire tomber les jarres des femmes, se faire repérer en train de dérober une bourse, grimper aux murs, monter sur les toits  ou encore rester dans le champ de vue d'un archer un peu trop longtemps fera de vous un homme à abattre.
Le jeu introduit à cet effet deux modes : le mode passif et le mode actif. Le mode passif est tout indiqué pour passer inaperçu parmi la foule des citoyens, tandis que le mode actif vous servira durant les combats ou votre fuite.
Les combats d'Assassin's Creed se montrent ainsi de prime abord agréables, comme le jeu au demeurant. A l'instar du jeu, ils deviennent peu à peu répétitif et on les exécute plus par routine que plaisir. Très simples, il suffit de se mettre en garde, parer les coups et contre-attaquer au moment opportun afin de déclencher une cinématique au cours de laquelle Altaïr exécutera son ennemi d'une manière ou d'une autre selon la distance à laquelle il se trouve. Une autre stratégie reste néanmoins possible : la garde suivi d'un matraquage en règle des boutons. Plutôt efficace, sauf lorsque le combat s'éternise et que les gardes affluent.

Je peux décider de respecter la vie ou de semer la mort.

 

Le mot de la fin

Assassin's Creed s'avère être mon coup de coeur de la Xbox 360 (parmi les jeux auquel j'ai joué, soit dit en passant). Profitant de graphismes magnifiques, d'une ambiance remarquable grâce à des villes plus vraies que nature avec leur population et d'assassinats jouissifs, il m'a séduit malgré ses défauts (une mécanique de jeu répétitive, la pauvreté des missions annexes). Le sentiment de liberté ressenti vaut bien le détour, malgré la sensation d'être finalement bien plus encadré qu'on ne le souhaiterait.

Quoi qu'il en soit, il s'agit d'un titre à essayer, d'autant qu'une baisse de prix est depuis effective. A moins qu'il ne soit plus tentant d'attendre sa suite, Assassin's Creed 2 prévue pour la fin de l'année ... Cela se comprend.

 

 

En bonus, une vidéo qui visait à promouvoir le jeu. A sa vue, je n'ai pu m'empêcher de crier un "NEED !" ... D'ailleurs, aviez-vous remarqué le reflet d'Altaïr dans la coupe ?

L'article date quelque peu, mais il en fallait bien un pour inaugurer le blog. D'autres (inédits) vont suivre !

 

Rougenoir