Au début des années 2000, Microsoft avait vu son image prendre un sérieux coup avec le procès antitrust sur sa position de quasi-monopole. Aujourd'hui, ironie du sort et revers du succès, Apple risquerait-elle de se retrouver dans la même situation?

En question, la récente modification tarifaire des droits de diffusion sur l'App Store. Plus précisément, les éditeurs de contenu souhaitant proposer un abonnement payant pour une application disponible sur la plateforme de téléchargement devront désormais verser 30 % de leurs droite à la firme. Problème pour les petits éditeurs: d'un côté,s'aquitter de cette somme réduit un peu plus leurs bénéfices et par voie de conséquence leur santé financière; d'un autre côté, à l'heure actuelle, il est difficile de faire l'impasse sur les plateformes Apple dans le marché si compétitif du dématérialisé sur mobile.

Légalement, les nouvelles conditions émises par Apple risquent d'engendrer quelques difficulitées car la détermination des prix doit respecter certaines obligation:
_ d'une part, "le paiement de la commission exigée ne doit pas créer un « déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties ».";
_ d'autre part, le prix peut être fixé librement. Toutefois, si l'obligation d'un prix plancher est interdit, ce n'est pas le cas en ce qui concerne un prix maximum.
Et c'est sur ce dernier point qu'Apple flirte avec la légalité.
En effet, la firme demande aux éditeurs de fixer sur leurs sites un prix de vente équivalent (comprenez non concurrentiel) avec celui pratiqué sur l'App Store, alors que ces derniers peuvent être tentés d'augmenter le prix de leurs applications en réaction à l'augmentation de la commission. Certains éditeurs pourraient à termes se retrouver en « état de dépendance économique » vis à vis d'Apple, chose qui est condamnée par le Code de commerce et la législation européenne.

Vous voyez le rapport avec Microsoft maintenant ?

 

source:  Agence Française du Jeu Vidéo