Chilly-Mazarin, une fin de matinée d'octobre, nos parents achètent d'occas' une super caisse, la Citröen GSA X3 (tout le monde pousse des wouahou et on à l'impression d'avoir une Porsche entre les mains). Pour ma part je fais aussi dans le "X". Le même jour,  j'ai en ma possession le Spidey n°1, je découvre alors qu'il y a eu d'autres mutants marqués du sceau du X avant Serval et Colossus (fan de Strange, Titans, Spécial Strange et Nova, je vous salue bien). Avec gourmandise, je dévore les aventures quasi pubères de Cyclope, Strange Girl, Iceberg, le Fauve et Angel. Cette même année, nos parents nous font l'immense joie de nous emmener dans le Jura pour les vacances de Noël. Les petits banlieusards de l'Essonne que nous sommes ne sont pas au bout de leurs suprises. Quelques heures avant le départ, nous découvrons mon frère cadet et moi que l'objet le plus convoité en cette année 1982 est là, devant nous, juste camouflé dans un papier cadeau brillant et certi de promesses et de fantasmes. Fébriles, nous arrachons le linceul scintillant pour découvrir notre Graal...Le VCS Atari (oui, à l'époque, pas question de l'appeler encore Atari 2600 et je dis "le" et non "la", car VCS est l'acronyme de VIDEO COMPUTER SYSTEM)....Ah, le VCS Atari, console mythique, préhistorique...Beaucoup révaient à l'époque du Vidéopac de Philips et son écran intégré, de la Mattel Intellvision plus évoluée, mais nous, notre choix étaient fait depuis plusieurs mois déjà...A l'époque le nombre de jeu commençait à être conséquent. Nous avions eu la chance immense de recevoir en plus du jeu "Combat" avec ses batilles de chars et d'avions, le jeu d'arcade ultime de l'époque : Berserk ! Berserk, rien qu'à prononcer ce nom cela me rappelle cet environnement claustrophobique, le héros que nous manipulons avec peine grâce au joystick noir et son bouton rouge unique qui nous permettait de repousser à coups de flingue (oui, le terme anglais "gun" n'a commencé à être employé par le quidam qu'après le visionnage de Reservoir Dogs, donc bien des années plus tard). Et je tirais sur tous ces robots agressifs, mes mains me faisaient mal en quelques minutes tant l'action était intense, soutenue. Les flots d'assaillants déferlaient sans cesse sur mes 8 pixels de personnage en mode 4 bits (oui madame)...1982 fut une année magnifique, Pierre Mauroy alors 1er ministre, nous préparait un beau programme que les journaux appelerons " la rigueur", Dêpeche Mode chantait encore "Just can't get enough" sur RTL et mon père pleurait encore la demi-finale perdue face à l'Allemagne en coupe du monde. C'était mon premier article  de nostalgeek sur Gameblog. A la semaine prochaine pour une autre histoire de vieux con.

Berserk