Ces performances commerciales impressionnent, elles font mentir les critiques exprimées çà et là pointant l'incapacité de Nintendo à saisir les enjeux d'Internet. Et ce ne sont pas les problèmes techniques qui ont émaillé la première mise à jour de la Wii U en novembre dernier qui contrariera cette appropriation. Le numéro un sortant à tout intérêt de favoriser le commerce électronique depuis le portail eShop de ses deux consoles. Les marges de profit tirées de l'achat de jeux vidéo digitalisés sont considérées comme supérieures à ceux issues de la vente physique.
Autre acteur à ménager, les détaillants. Au lieu de choisir la confrontation, le constructeur propose une palette de mesures d'accompagnement. Ainsi, un tiers des achats numériques d'Animal Crossing New Leaf a été réalisé en point de vente, grâce aux tickets de téléchargement mis à la disposition des points de vente physique. Ces derniers jouent pleinement le jeu mais restent sur leur garde. Le comportement confiscatoire de Nintendo l'emporte toujours sur les postures ou autres incantations que les médias aiment relayer.