Passé le coup de sang, Trent Oster recherche maintenant l'apaisement. Il est vrai que l'agacement du co-fondateur de Beamdog à l'encontre de Nintendo était palpable depuis la tension est retombée d'un cran (cf. actu précédente). S'il reste un peu amère, le développeur admet que plusieurs projets de jeux sur Wii ont été déprogrammés parce qu'elle lui opposait un défi compliqué à relever.
 
<< Lorsqu'elle a été lancée sur le marché, je n'ai rien compris. Je la voyais comme une simple curiosité. Après l'avoir prise en mains, j'ai bien saisi que la console était destinée au grand public mais ma crainte était que la Wii soit perçue comme un jouet >> que l'on range dans un placard une fois le plaisir de la découverte passée. Si cela s'est en effet vérifié dans les statistiques de "taux d'attachement" les plus bas du marché (le ratio était de 1,5 jeux par console vendue), il admet que les développeurs ont été dépassés par le propos interactif de la console de Nintendo : << les premiers titres vendus par les éditeurs tiers n'ont pas brillé [...] en définitif, la console était considérée comme le domaine réservé de Nintendo >> où seul le fabricant trouvera l'habileté à monétiser ses créations.
 
Le dispositif atypique de la Wii U revendique l'héritage de son prédécesseur provoquant le même désarroi chez l'intéressé : << je me demande en quoi est-ce révolutionnaire d'associer une tablette en guise de contrôleur à une console. Je peux me tromper, mais je pense que le jeu vidéo a fondamentalement changé se scindant en deux fronts : les jeux triple A ressemblant à des films du box office et les jeux freemium téléchargeables. >> la Nintendo Wii U ne s'inscrit dans aucun de ces modèles. Un état des lieux qui enfoncent les portes ouvertes, le raisonnement tourne un peu à vide.
 
Davantage par politesse que par réel élan d'amitié, le développeur espère << le meilleur pour Nintendo. Je souhaite qu'il rencontre un large succès. >> Nintendo appréciera ?