Toshihiro Nagoshi est connu et reconnu pour la série des Yakuza... et son teint éclatant nourri aux séances d'UV soutenues. Une franchise qui est en passe de remplacer dans le coeur des joueurs Sonic, la mascotte de Sega abimée par des médiocres productions. Ce que l'on sait moins, c'est que ce développeur inventif est également directeur de la création au sein de l'éditeur, chargé de superviser la réalisation de jeux dans le monde entier.

Le retour à la profitabilité de Sega a été en partie possible grâce à ses choix éditoriaux appliqués en pleine tourmente identitaire : « malgré les circonstances délicates que nous avons traversées, nous avons été en mesure d'investir [...] afin de préserver notre identité. » Lucide sur l'état de santé fragile du constructeur déchu, Nagoshi estime qu'il faut faire courageusement front en « imaginant une nouvelle dynamique économique ». L'adoption du free to play en faveur de l'une de ses franchises Phantasy Star Online 2 et la désignation du PC comme plate-forme d'accueil surprendra les plus fins observateurs de la marque. Cette décision « a été très animée » au sein de Sega, abonde le directeur créatif mais il est persuadé que l'éditeur « a tiré des enseignements majeurs à travers cette expérience ». Lancer un Yakusa épousant le même concept n'est pas exclu, cependant « dans un monde aussi ouvert, plus vous progressez et plus cela vous coûte de l'argent ».

L'arrivée des nouvelles consoles de salon engendre bien évidemment de meilleurs opportunités de développement pour Sega. Nagoshi anticipe une bataille féroce entre les constructeurs, davantage que celle qui clos ce cycle HD. Plus encore que la technique, c'est « sur le plan des services en ligne » que la PS4, la x720 et la Wii U se surpasseront. La hausse des coûts de production ne semble pas effrayer le créatif : « cela dépendra des jeux toutefois nous ne nous attendons pas à une explosion exponentielle ». Grâce à la facilité d'exécution des nouvelles consoles, certaines tâches très compliquées à réaliser sur formats HD deviennent plus aisées à programmer.

Sa principale préoccupation n'est donc pas dans la budgétisation des jeux nouvelle génération mais plutôt dans la préservation de leur intégrité. Les fonctions sociales de la PlayStation 4 représentent une des revendications majeures des dirigeants de Sony. Il prend exemple sur la série Yakuza, son souci premier est de « conserver l'éclat » de sa création en l'associant avec « l'aspect social » tout en prenant garde que le jeu en lui-même « ne dérive pas » vers d'autres orientations que celle de divertir.

Sa vision de Sega, il l'a voit comme un éternel recommencement « repartir de zéro, une fois de plus » déclare-t-il au magazine Famitsu. Il lutte contre « les conservatismes » qui voudraient voir Sega figé dans un glorieux passé, incapable de faire face aux exigences du monde moderne.

Source : PlayStationline.com