Le 24 septembre dernier s’est tenu un colloque organisé par le cercle de conférenciers DICE. Les experts en technologies de l’industrie des loisirs interactifs se pressent à ce rendez-vous annuel où s’organisent de grands oraux. Dave Raynard, développeur-cadre chez Sony Europe a animé son exposé dont l’énoncé était explicite : “Est-ce que la technologie de la réalité virtuelle comme l’incarne Morpheus est une technologie de rupture ?”.
 
Sa mission était visiblement de lever les doutes sur l’avenir de la VR à l’aune des premiers prototypes qui ont essuyé de vives critiques. Selon Dave Raynard, ce scepticisme accompagne traditionnellement chaque cycle porteur de nouvelles formes d’interaction. Mais qu’est-ce qu’une technologie de rupture ? Le technicien cite pêle-mêle  l’introduction de l’audio au cinéma jusque là muet (discutable, peut-être rangée dans la catégorie technologie de continuité), l’arrivée de la Télévision face à la radio. La réalité virtuelle renverserait ainsi le modèle des consoles de salon, cependant sa forme est encore au stade embryonnaire. Elle continuera d’évoluer avant de s’imposer définitivement.
 
« Tous les ingrédients sont là », plaide-t-il. Autrement dit, ils apparaissent d’ores et déjà aux yeux des consommateurs et créatifs. L’eye-tracking, le retour haptique, la navigation à l’aide du PS Move sont quelques-uns des éléments concourant à son parachèvement. Il manque néanmoins l’émergence d’un standard dominant alors que de nouveaux intervenants apportent leur propre technologie.