Support                                                              PS3

   Date de sortie                              11 Novembre 1918

   Genre                                              CLIMBING SIMULATOR

   Développeur                                VIVE LE QUEBEC LIBRE !

  Editeur                         UNION DES BRETONS INDEPENDANTS

  Temps de complétion                                  26 heures

   Progression                                              FUCK OFF

 

Avant d'aller plus loin, sachez que je change de formule comme annoncée dans mes grands chambardements d'été. Format plus court donc moins long donc moins cher à produire donc plus accessible (comme les jeux Ubi tiens ...) pour le grand public (que vous futes, êtes et serrez, ne vous méprenez pas).

Pour pimenter le tout et donner un peu dans l'originalité, je me fixe l'unique but d'écrire ce qui me passe par la tête à chaque concept art du jeu en question. Et comme l'image du dessus ne m'évoque rien. Je me tais.

Ayant adoré la ville de Rome, l'influence romaine ou byzantine si vous préférez sur la toute jeune ottomane Constantinople m'a rappelé de très bons souvenirs. D'autant plus intéressants qu'il n'y avait pas d'Hyppodrome dans Brotherhood il me semble. Et que les 2 obélisques tiennent toujours debout en 2017.

L'un des niveaux les plus stimulants du jeu (pas compliqué s'egosileronts les trolleurs du Dimanche) et les plus impressionnants. La ville grotesque (au sens primitif du terme) de Cappadoce. J'ai d'ailleurs vraiment apprécié le renouvellement trouvé par les équipes artistiques d'Ubi Montréal, ayant adoré les tombeaux d'Assassin's Creed II, ces cryptes permettant des phases de plateformes/reflexions dans les monuments de Venise et Florence sans aucune autre présence que notre ombre.

Le seul reproche que j'ai grommelé lors de la poursuite de ce niveau, c'est le fait de m'être fait piqué 4 comptoirs en Méditérannée. Bah oui, aucun moyen d'affecter notre guilde d'apprenti-tueurs pendants les 3 heures d'escapades loin de la capitale ottomane.

Clairement le niveau le plus dur. Quand je pense que j'accuse la série de céder à un facilitatisme déconcertant. Je ravale mes mots. Qu'est ce qu'il n'a pas fallu faire pour infiltrer la garnison de janissaires tous plus parano les uns que les autres. Même si la finalité et l'échappatoire qui s'en suit et vaut la peine. Et c'est surtout vachement plus intéressant que 90% des missions classiques de la série qu'on connait tous par coeur. Reste que j'ai failli en étrangler mon chat. Ou celui de la voisine, je sais plus.

La Mosquée Sainte-Sophie. J'en pleurerais presque. J'avais été choqué par la dimension du dome de Rome. Et là, bis répétita. Est-ce un problème de proportion ou simplement qu'à l'époque, forcément toutes les batisses alentours paraissaient alors naine en comparaison. Par un heureux hasard, j'ai fini le jeu en récupérant les 100 mémoires génétiques disséminés dans la ville (moi complétionniste !? (s'éttoufe)) et j'ai donc pu pénétrer dans la Basilique. Un peu déçu par le fait qu'elle est aussi grande que vide. Mais bon, la phase de plateforme/varape était toujours aussi cool même si pas aussi casse-tête -mythiques- que celles d'ACII. Par contre, comme à l'époque du II, la musique toisonnante tue la bite. C'est dit.

Pas trouvé l'IA dégueulasse. Les phases récréatives en dehors de la ville - pour récupérer les fameuses reliques de Nicolo Polo - jouent beaucoup sur le principe cher à la série Batman Arkham de se faufiler telle une (chauve) souris en faisant disparaître ou non un à un les membres de la garnison. Et il n'a pas été simple de ne pas se faire démasquer tant les cons ont les yeux baladeurs. Une nouveauté recyclée certes mais une intégration réussie à mon sens.

Ah le souk, que dis-je le Grand Bazar ! Très joli et plaisant à visiter. Me souviens surtout d'une mission Maitre d'Assassin avec mon apprentie où je me suis chopé par 2 fois un bug empêchant de poursuivre la mission. Une des rares fois, Ubi ne se permettant pas à l'époque de réaliser la phase de beta-test une fois le jeu sorti. Les temps changent.

Deux choses. Les tyroliennes implémentées à l'occasion de cet épisode relèvent du génie. La fluidité de déplacement sur les toits ne s'en retrouvent que renforcée, là où les précédents volets entravaient quelque peu l'avancée du joueur l'obligeant à rallier le sol faute de batiment en face (et on vous comprends messieurs les architectes). Le parachute, pas con pour descendre plus vite justement mais je ne l'ai utilisé que pour récupérer le dernier fragment d'Animus qui me semblait inatégnable autrement (celui perché sur les parois de la Tour de Galata). J'avais tout simplement oublié la touche pour l'actionner (sic).

Gros point positif, très peu de phases "Desmond". Ca tombe bien, je déteste ça. Sans aucun intérêt, tant ludique que narratif. Je fus joie lorsque je compris rapidement que l'aller-retour vers l'Animus était à notre discrétion une fois les séquences débloqués en collectant les collectibles à collecter via votre collectographe sur votre collectomètre.

Découpée en quartier reconnaissables d'un coup d'oeil (le quartier des gueux, celui des cuillères dans la bouche, celui de la middle-class-affaire), Constantinople n'offre finalement pas autant de verdures que sa précédente - Rome. J'aurais aimé plus d'endroits calmes à l'instar des trops rares jardins/parcs/cimetières en périphérie de la cité. Parfois, ça fait du bien de ne plus rien entendre d'autre que la musique du jeu.

Ezio Auditore da Firenze. Pour la troisième fois, le joueur incarne l'italien. Je concède ne pas être plus fan d'Ezio que ça. Je l'aime bien mais l'aura, le charisme et la personnalité d'Altair font incontestablement de lui mon préféré. Quoi qu'il en soit, j'apprécie la démarche burnée de nous faire vivre 3 aventures avec le même personnage à différents moments de sa vie. Et effectivement le murissement du Toscan se mesure et s'apprécie dans l'écriture des joutes comme dans les actes trahissant ses valeurs. Il a murit le petit.

Pas l'impression que cet artwork ait été retenu. Semble être la Cappadocce mais je n'ai rien vu de tel. Trop occupé à fuir/sauver mes miches sans doute.

J'aime beaucoup quand on peut facilement identifier les quartiers. Pas que je sois pour une quelconque ségrégation ou communautarisme mais la balade n'en est que plus belle. Vive l'hétérogénéité. Même si le quartier pauvre tout en bois semble être spécialement fait pour tout cramer plus facilement en temps voulu.

Je parlais des tombeaux d'AC II. Véritable havre de paix hors du temps permettant de s'échapper de la cohue permanente des grouillantes cités italiennes. Et c'est aussi surpris que conquis que je dresse le bilan de cette structure qui a été conservée mais évoluée dans Brotherhood avec les tombeaux des Loups adorateurs de l'Empire Romain abandonnant les intérieurs de monuments pour des tavernes emplies de gardes. Et une nouvelle fois renouvelé dans Revelations avec un gout prononcé pour le Gigantisme et l'hétéroclicité des phases de jeu. Faille soutéraine à faire pâlir les grands canyons, soubassements de phare nautique, phase Batman Arkham style, course de parkour aérien contre une barque ou encore cette base arrière byzantine au fin fond de la Cappadocce. Difficile de ne pas souligner les efforts pour proposer quelque chose de différent, d'inédit. Chat pot.

Le charme oriental fait mouche. Les parrures et tissus offrent à l'aventure un ton qu'elle ne pouvait pas se payer le luxe d'avoir faute du cadre adéquate. Et même si la série a débutée par l'Orient, la cité du Bosphore lui offre vraiment son charme sucrée à travers le stylisme au croisement des cultures apporté par des siècles de marchandage et d'échange.

Chaque Assassin's Creed est prétexte à la contemplation, qu'il s'agisse des monuments fidèlement modélisés, de l'architecture générale des quartiers ou des apparats du local. Simplement, il pousse des palmiers à Constantinople. Il y a un lieu de culte et 10 minarais tous les 15 m à Constantinople. Et même les voiles des bateaux sont trop stylées ! Alors, si en plus, le cycle jour/nuit est toujours de mise, comment résister. Vicporc m'a vendu le jeu par l'intermédiaire de sa critique très voyageresque du titre, il n'avait pas menti ! Su-blime. Difficile de ne pas s'arrêter et ne pas faire tourner la caméra quelque soit le spot gravis. Et devinez quoi, pas d'effet carton-pâte des batiments à plus de 100m grâce à un léger brouillard. L'astuce qui change tout. Quoi qu'on en dise. Ca avait fini par me saper le moral dans ACII.

Plus de cheval pour parcourir la ville comme ce pouvait l'être dans Rome mais les passages souterrains hérités des romains sont de mise. Toujours aussi pratique dans un jeu où on se déplace beaucoup d'un endroit à un autre sans véh auto-mobile. Je ne sais pas si un réseau souterrain existe, mais si incartade, il fut la bien venue. D'ailleurs, j'ai rapidement remarqué que je passais beaucoup plus de temps au sol dans cet épisode que les précédents où je passais constamment mon temps sur les toits. Etrange quand on bénéficie enfin de tyrolienne.

Un point sur le HUD. Comme vous le savez, Assassin's Creed de le garnir à convenance et depuis Brotherdhood, je dégage tout ce qui ne sert à rien. Ne reste donc plus que la minimap en bas à droite pour bénéficier d'un horizon totalement dégagé. Autrefois chargé, l'écran en devient spacieux, on en deviendrait amoureux. C'était juste pour la rime, Karim. Ce qu'est chiant, c'est de ne pas savoir ce qu'on butine (loot en anglais), le reste ça passe. Pas besoin de savoir en permance combien d'akcé (la monnaie locale) on a sur soi, ni d'avoir les touches possibles en haut à gauche, au bout du 4ème épisode, j'espère que je les connais (sauf celle du parachute donc, la loose putain). Par contre, celui qu'arrive à faire sans la minimap, il m'explique. Bref, j'apprécie d'avoir le choix de ce qui s'affiche pour avoir le juste nécessaire et le moins de superflux. Puis, c'est plus beau comme ça Byzance, c'est tout.

J'ai aussi eu l'impression de déceler un peu plus de patterns de la part des villageois, toujours plus d'activité différentes, toujours plus de vie même si le copier/coller de la dizaine de bonhommes/bonne-femmes trahit toujours l'écart entre un Ubi et un Rockstar par exemple, même si les villes du premiers sont clairement plus garnis. Je pense que la série peut faire bien mieux pour nous donner la réelle sensation que la rue précédente ne ressemble pas à la rue suivante. Vous comprenez le truc.

Mais Revelations, c'est surtour des Revelations - un peu - et la quête d'un passé - beaucoup. Les scénaristes d'Ubisoft ne sont pas spécialement des génies mais dans leur rayon, AC, ACII marchaient. Par contre Brotherhood m'a beaucoup dérangé vis à vis du prétexte de départ pour lancer le train sur les rails. Je m'explique. La pomme d'Eden conservée dans une commande de Monterrigionni que Cesare Borgia n'a qu'a pilloné pour récupérer. J'avais pas aimé. Pas du tout. Le postulat de Revelations est plus simple et plus crédible à la fois.

En quête initiatique, Ezio vogue vers Masyaf, la cité des Assassins pour y chercher des enseignements de ses aïeuls eux aussi autrefois Maitre Assassins. Que ne fus pas sa surprise de voir un faux Robert de Sablé - Leandros - et sa clique de Tamplier affairé dans la mirifique cité qui leur interdite. A la recherche d'un moyen pour pénétrer l'antique bibliothèque cachée d'Altaïr pour y trouver ce qu'ils pensent être le Grand Temple préalable au salut victorieux dans leur lutte face aux Assassins pour la domination du monde comme de leur dogme. Une course contre la montre s'opère pour récupérer les cinq clés de Masyaf dont une est déjà aux mains des Templiers.

Cachées à Constantinople par Nicolo Polo, le père de Marco Verrati, le postulat est simple mais crédible, comme le grand sage l'a dit 2 paragraphes plus haut. Ca ne casse pas 3 pattes à un canard mais ça se tient et on ne risque pas d'être perdu tellement c'est con comme la lune. Alors si un plus tu m'entremêles ça avec des tiraillades politiques chez les Sultans du coin, qu'est ce que tu veux que je dise. Que y a au final un peu trop de traites comme de double voire triple jeu dans cette intrigue politico-sentimentale ? Ouaip, c'est vrai mais ça se suit sans problème mais si ça ne surprend pas. J'ai bien aimé moi.

Tout comme j'ai adoré tout flamber dans le port même si ces phases de rails flambing ne sont certainement pas celles les plus corsées ou jouissives pad en main de l'aventure. Mais y a quelque chose de grisant à foutre le feu à tout ce qui est fait de carbone. Ces québécois de dévéloppeurs se mettrent à chaque fois en 4 pour nous proposer la phase qui restera du jeu une fois fini et je prends celle-là même si elle semble classique au premier abord, je ne m'y attendais pas au contraire de la phase en oiseau de Da Vinci dans le 2 et j'ai aimé sa justification eu égard du scénario.

Un mot sur la musique du jeu qui est usuellement un point fort de chaque opus. Et c'est peu dire à quel point elle transporte se mariant habilement avec chaque époque, chaque cadre. Eh bien, j'ai eu peur au début mais c'est rebelote pour cet épisode. Au début, j'avais un peu l'impression d'entendre la même en boucle, et ce n'était pas une impression mais au fur et à mesure des séquences de l'histoire et/ou de la spatialisation du personnage sur la carte, des partitions viennent agrémenter l'OST afin d'honorer le rang fièrement acquis à travers les précédents opus. Du très bon boulot, comme d'habitude si j'ose dire.

Je retiendrai de cet Assassin's Creed un Assassin's Creed généreux. Qui se renouvelle admirablement sur les niveaux fermés. Qui opte pour l'histoire/scénario simple mais efficace. Qui agrémente sa structure de nouveautés utiles : les bombes, les tyroliennes, le crochet). Qui reconduit ce qui fonctionne : le vis ma vie de Stéphane Plaza, la guilde à recruter/former pour mieux dominer/rentier/faire faire le boulot à notre place pendant les missions. Qui tente de nouvelles phases : se faire trainer à l'arrière d'une charette ou depuis un paravoile ou le sympathique Tower-defense.

Alors ok, le jeu te balance toujours ses phases qui n'ont aucun sens : filature, infiltration, combat, poursuite ; tellement c'est le niveau caricatural de chacune d'entre elles mais on ne finit par même plus y préter attention tellement ça fait d'épisodes qu'on se les tappe et qu'on perd espoir de voir la formule s'améliorer. Je préfère retenir dans la lignée du 2 et du Brotherhood l'effort considérable sur la mise en scène et la narration de l'histoire qui est donc une nouvelle fois agréable à suivre. On sent les efforts pour proposer des plans évocateurs, des échainements de plans pertinents ou encore des dialogues qui font mouche. En fait, j'ai essayé de détester Revelations - comme les autres en fait - mais je n'y suis pas arrivé.

 2014-2017 Time Neves, A moi l'Amérique Réservé.