Je vous arrête tout de suite, je ne suis pas là pour cirer des pompes. Et encore moins dézinguer à tout va tel le Pierre Ménes du Jeu Vidéo (encore que l'exercice ne me déplairait pas). Non, Gameblog a changé. Et moi, pas d'un iota. Alors, il va s'agit une nouvelle fois de dire ce que je pense sans tricher (ou si peu). Avant de commencer, je tiens comme nombre d'entre vous à saluer la nouvelle ligne éditoriale (le troll sommeillant parmi nombre d'entre vous se font la reflexion suivante généralement : "ah bon, y en avait une !? J'avais pas remarqué ..."). Euh, si Gameblog, ça reste le traitement à la fois léger et professionnel de l'actualité en atteste les articles suivants : ici et ici ou encore là. C'est aussi des interviews de qualité avec des pontes de l'industrie comme lui, lui ou encore elle. Non, je déconne, la parole reste un peu trop masculine mais que voulez-vous, à part Jade Raymond, y a t-il une fille dans cette put*** d'industrie !? Quoi qu'il en soit, que l'on soit tolérant ou complaisant, exigeant ou intransigeant, on l'aime notre Gameblog pour sa bonne humeur, ses tests, ses previews, ses podcasts, ses reportages et sa communauté. Une communauté choyée par sa mise en avant régulière et qui le lui rend si bien en agissant comme un pare-feu contre le laisser-aller, la perdition dans des sujets hautement intéressants ou encore ces luttes intestines à voile à peine découvert avec son frère ennemi de toujours ... C'est donc en tant que critique que nous avons tous accueilli dans les commentaires des articles en question la nouvelle politique insufflée au site, que l'on soit enthousiaste vis à vis de la nouvelle grille ou que l'on reste un peu sur sa faim.

Comme beaucoup, j'ai souvent pesté contre les Tops du Samedi un peu facile et sans réelle plus-value (autre que la découverte pour ceux pas forcément au fait de certains jeux). J'ai pesté contre les J'ai quelque chose à vous dire non pas pour leur fond mais plus pour leur forme (site trop orienté vidéo lorsqu'il s'agit de reflexionner sur l'actualité). J'ai pesté contre les débats Gameblog où tout le monde était trop d'accord in fine (la faute à pas de chance) même si ça n'empêchait pas l'échange et le regard d'être très justes sur le sujet traité. Et puis, il y a eu ce 22 Février 2016 sorti de nul part. Une révolution non pas hebdomadaire mais bien quotidienne avec des rendez-vous aussi variés dans la forme (écrit, vidéo, en solo comme à plusieurs) que dans le fond (tribune, anecdote, découverte, retour décalé sur l'actu de la semaine). Franchement, je peinais à y croire. Comme si mes désirs étaient enfin exaucés. Parce que, ce que cette grille ne nous dit pas vraiment et qu'il faut pourtant avoir en tête avant de commencer à tout remettre en cause, à dévaluer, à troller ... C'est que les anciennes activités de Gameblog sont toujours présentes et prennent du temps (l'actualité, les tests, les previews, les reportages, les interviews, les JQQAVD, etc.). En réalité, c'est pour ça que je n'ai pas cru au caractère quotidien du nouveau programme. Où trouvent-ils le temps ? Certains me répondront qu'ils sont plusieurs. Merci Captain Obvious. Mais on a tendance à l'oublier, et je suis sûr que les passionnés qui composent la rédac' auraient aimé le faire plus tôt, mais tout ça demande du temps, de l'envie et de l'énergie. Quelque part, je le sais, je tiens un blog j'ose croire plutôt actif. Et bien évidemment, ça demande de l'argent. Alors comment cela peut-il être gratuit ? Moi, je le sais. Et je suis l'un des rares à le savoir. Mais on verra ça plus tard, sans doute pour le post du 1er Avril. Scoop incoming. En attendant, je vais faire mon Charles Duchemin d'un soir ... Cynthia, magnéto (pas des X-Men hein, suivez merde).

 

Bon, comme je suis un type vachement prévisible, je vais commencer par le début pour une fois, pour que la rétrospective soit conforme à la chronologie des évènements, ça sera pas plus mal pour constater l'évolution sur les 2 premières semaines d'intention ...

Censure et jeu vidéo font ils bon ménage ? Pas mal d'angles d'attaque (très bon film soit dit en passant) pour ce premier EDITO. De la relation qu'ont les hautes instances avec notre medium (le PEGI mais aussi les lois qui diffèrent largement d'un pays à l'autre) à celles que s'auto-soumettent les éditeurs sans l'aide de personne, il y avait matière à développer. L'axe pris fut l'autocensure préventive des éditeurs eux-mêmes, ce, en regard de l'actualité rutilante au moment de la parution dudit titre. Des prises de décision fortes pour s'éviter un désastre commerciale potentiellement dévastateur en terme d'images comme de réputation. Il aurait été aussi intéressant de s'attacher à ceux qui ne se censurent pas et qu'on devrait censurer (ça prête à débat, faut-il tout censurer ou tout accepter), cependant, il ne s'agit pas de réaliser un billet sur 100 pages et on espère que le sujet reviendra décortiqué sous un autre angle à l'avenir. Une problématique développée sous le prisme de 3 jeux : Thrill Kill, GTA III et Metal Gear Solid 2 : Sons of the Liberty. J'ai appris pas mal de chose et de concepts à la lecture de ce billet même si j'avais déjà entendu parler de ce bon vieux Darkel. Mais plus que les anecdotes, ce sont les questions qu'elles soulèvent (et qui restent bien souvent sans réponses) ainsi que l'analyse de la société que cela nous enseigne. Peut-on tout traiter dans le jeu vidéo ? avait déjà fait l'objet d'un débat Gameblog à l'occasion de la sortie de That Dragon, Cancer et j'y vois ici et là des liens on ne peut plus direct avec la thématique de censure. Quand le sujet dépeint emmène les développeurs si loin qu'ils en viennent à se poser la fameuse question : peut-on tout faire impunément au risque de créer un phénomène qui va nous retomber sur la gueule. A titre personnel, j'aurais tendance à penser que puisque la sextape est devenu un phénomène de mode totalement inscrit dans la société (remplacez sextape par Nabilla ou plan cul entre politique, c'est pareil), oui, on peut traiter de tout et on ne doit rien censurer. Tant qu'il n'y a pas d'idée politique derrière l'entreprise et qu'il s'agit de présenter de manière neutre et distante des faits/actions (fantasmées ou tirées d'éléments réels d'ailleurs).

Sans transition aucune, je passe directement au second contenu tout nouveau tout beau distillé le Lundi 22 Février 2016 : Je me souviens quand j'enregistrais des musiques de jeu vidéo sur K-7 audio. Et pour cette première fois, c'est Julien Chièze qui s'y colle. Purement centré sur l'anecdote, le principe est rafraichissant. Ce que j'aime bien, c'est le caractère totalement personnelle de la démarche, certains diront que la Team Gameblog ne devrait pas partager des anecdotes mêlant des proches par souci de pudeur ou de private life (ce que je comprends) ; mais en même temps, c'est à mon sens ce qui donne le caractère si proche, si entier des personnalités composant la rédaction. Et je préfère ça au tenancier de Gamekyo dont on ne sait même pas quelle tête ils ont. Puis bon, étrangement moi aussi, j’enregistrais mes musiques à l'ère Pré-Internet ! Pas de jeuvidéo, mais des musiques passant à la radio, je ne pense pas être le seul à avoir usé du subterfuge pour sauvegarder de précieux sésames passant à la radio et dont on guettait la fin pour entendre l'animateur dire le nom imprononçable du groupe ou de l'artiste. Bref, même si les plus jeunes me doivent me prendre pour un fou (les sagouins !) puisqu'ils n'ont connu que Youtube et Spotify (les pauvres), c'était vachement fun d'enregistrer et d'écouter à tue-tête du Hey Ya d'Outcast en jouant au LEGO dans ma chambre en 2003. Que de sweet souvenirs ... Mais c'est que j'y vais aussi de mon anecdote, que m'arrive-t-il ?

C'est assez cocasse. Pour ne pas dire étrange. Revenir à l'occasion des 30 ans de la licence sur l'ensemble des épisodes majeurs de la saga, moi qui n'ai jamais touché à un Zelda. Sauf à Zelda Molsheim lors d'une soirée en 5ème (et encore, je sais pas si on pouvait appeler ça une soirée) mais c'est une autre histoire. Et une autre Zelda. Et comme je le racontais dans mes 10 bonnes résolutions pour l'année 2016 ou encore dans mon Bon, eh bien, il va falloir que je me prenne une WiiU, je suis depuis peu happé par la saga TheLegendofZelda, celle qui m'avait fait autant d'effet qu'une mouche posé sur le canapé dans l'écran de télévision (c.-à-d. rien, nada, pas même un frétillement). En fait, le problème, c'est que je veux tous les faire, les principaux, du 1er au dernier, qu'on parle de console de salon ou console virtuelle. Ainsi revenir sur les anecdotes, secrets de fabrication, réception dans la première partie du billet aura été précieux pour le nanti que je suis de la grande fresque adventuresque de Nintendo, là où les fans sont incollables, j'imagine ... All the people de se plaindre que tous les épisodes portables ne sont pas présents dans le cahier des charges de la TRIBUNE. C'est effectivement le principal grief que l'on peut reprocher à l'article. Mais en l'état, le boulot permettant de resituer et rappeler les enjeux et difficultés rencontrés pour chaque épisode majeur n'est pas à remettre en cause. Un article qui se permet même dans sa seconde page d'entrevoir l'influence qu'aura eu Zelda sur toute l'industrie mais aussi le chemin qu'a parcouru une saga qui aura expérimenté moult voies aussi bien pour le plaisir que le déplaisir de ses fans les plus téméraires.

Quand Gameblog se prend pour Christophe Colomb, c'est ce que je me suis dit en découvrant le titre de cette nouvelle rubrique. Mettant en exergue un produit de l'industrie dite indépendante. La chronique de l'Explorateur. En l'occurrence Kingdom pour ce premier numéro, un jeu d'exploration mais surtout de survie dont la double particularité est d'être en scrolling 2D et d'être plutôt inspiré pour du pixel art. C'est surpris de moi-même que je fus à la fin du visionnage puisque je ne me suis pas ennuyé, moi qui ne joue pas aux jeux indés. Concernant le jeu, ce que j'ai aimé outre son attrait graphique, c'est son cycle jour-nuiy ou encore l'intégration d'éléments fonctionnels à la conception du monde permettant de connaitre certaines données : par exemple, la Lune mouvante qui indique la nuit qui passe ou encore l'indicateur d'essouflement du destrier : de la fumée s'échappant de son museau. Les musiques ne sont vraiment pas en reste. Assez surpris. Concenant Camille Allard, le tenancier de la rubrique, il est de circonstance. Voix calme, posée, locution aisée, on l'écoute facilement et ça m'aurait personnellement saoulé d'avoir un type trop énergique au commande pour une démarche de découverte. Et bonne idée de ne laisser sa bouille que sur 1/32ème de l'écran (ouaip, j'ai pris mon double-décimètre et ?), ça permet de voir avant-tout le jeu et les mimiques du joueur, l'habillage est plus discret (comme c'est enregistré, il n'y a pas twitter et plein de commentaires popant et aggressant mon acuité visuelle, ça fait du bien). Par contre, les références à Kaamelot, va falloir arrêter. Je suis le seul à ne pas comprendre les ref' faites à cette série de merde ? (je charie, rangez vos fourches, villageois). Encourageant pour la suite. Ca serait cool de monter d'un cran et se consacrer à GTA V par exemple.

S’il y a bien un truc dont je n'aurais pas cru de Gameblog, c'est l'humour. Certains diront d'eux qu'ils en sont les maitres malgré eux mais là, il s'agit d'une tentative à dessein. Une entreprise calculée. L'irrévérencieuse se propose de troller absolument pas à mot couvert l'actualité de la semaine passée mais surtout de nous troller, nous lecteur. Ze Troll dézingue et n'y va pas de main morte. J'ai prêté serment de dire la vérité en introduction et je vais m'y plier. J'ai adoré le nom de la chronique. J'ai détesté son exécution. L'info 100% hardcore et 0% de matière grasse ? Je dirais plutôt : l'info 100% lourd-dingue 0% marrant. Maintenant, c'est mon avis, ma perception et ma réaction, j'aurais aimé aimer mais manque de pot, je n’aime pas. Après, j'ai été surpris de voir des commentaires très disparates dans les commentaires du forfait. Ça allait pour schématiser de la grosse merde finissant de consacrer Gameblog comme pire site traitant de JV pour les uns à génie Desprogiens pour les autres. Et entre les 2, y a moi. En fait, dans le fond, je campe sur mes positions, c'est - selon l'échelle de Neves - le niveau -1 de l'humour, c'est vide, je n'ai pas ri une fois, j'ai presque pris ma tête à 2 mains en la secouant vaguement (comme dans les Gifs). Seulement, et c'est là où à défaut d'être drôle, ça peut être intelligent, est-ce la vocation du billet de faire rire ? Ze Troll est là pour troller, certes mal mais pour troller. Et que se passe t'il quand on trolle généralement ? On génère des réactions. Outrées, scandalisées, choquées, mais des réactions. Alors, est-ce que le but est d'offrir le pire en un billet pour créer du trafic et qu'on a tout faux en cherchant à déceler de l'humour (même au quarante-douzième degré) dans tout ça ? Chacun donnera la réponse qui lui semble la plus appropriée. Next.

On avait quitté la première planche du Troll qui fait tant jazzer avec Doc et Marty McFly, c'est cette fois un retour dans le passé que Gameblog opère en proposant une fois par semaine un focus d'une heure et demie sur un antique jeu catalogué RETRO. C'est Julo qui nous a présenté Gambare Gomeon, The Legend of the Mystical Ninja, un jeu totalement inconnu pour les jeunes (de corps et d'esprit) comme moi. Bizarrement, je fus l'un des 100 présents pour le direct de cette chronique - étant là totalement par hasard - , je ne suis pas resté longtemps, l'ère 16 bits n'étant ni de mon époque (32 bits), ni ma came. Mais comme je sais prendre le détachement qu'il faut pour juger cette nouveauté, je dirais d'un point de vue strictement nombriliste que quand ce sera le tour d'un jeu post-3D (de mon époque donc), je regardais avec moins de détachement et plus d'attention. En fin de compte, je reste tout de même un passionné, donc je ferai mes devoirs en découvrant des jeux d'une époque révolue ne me parlant absolument pas (j'ai pas trop la patience faut dire) même si ça ne aide de ne pas connaitre (facteur nostalgie joue pour beaucoup) mais bon qui sait, peut-être de futures découvertes et révélations pour moi ... Peut-être qu'un petit Donkey Kong, Mario ou Zelda m'aurait plus convenu aussi même si je salue bien évidemment l'initiative de mettre en avant des jeux bien moins connus si ce n'est pour le coup inconnu au bataillon mon général.

Je vous avoue que je ne connaissais pas la définition de TRIVIA, d'ailleurs, je me permets de la mettre pour ceux qui ne savent toujours pas et qui ne sont pas foulés à chercher : information ou anecdote intéressante mais sans utilité. Qui d'autre que Shenmue pour démarrer ce nouveau RDV en sachant que c'est cette fois-ci Julo qui l'anime ... ? Je n'ai pas de passif avec Shenmue mais j'apprécie la démarche, même si je m'attends à un peu plus d'insolite à l'avenir. Me faites pas dire ce que j'ai pas dit, j'imagine bien qu'un vélo aurait été grandement commode pour arpenter les rues de Yokosuka. Mais je m'attends à des petits secrets encore plus insoupçonnables pour les prochains numéros.

Tiens, aussi imprévisible qu'un billet d'humour (cf. Ze Troll), une lettre de réclamation à l'intention un éditeur. Mais c'est qu'on se laisserait se pousser la barbe en signe de rébellion contre la société Gameblog ... ? Franchement, sans être méchant, je doute de la pertinence de la démarche. Quand je vois ça, je me dis que c'est beau, c'est génial de garder son âme candide ambiance Père Castor, Oui-Oui, Bonne Nuit les Petits en jouant les Zola-Calimero mais on a plus 6 ans, aux dernières nouvelles, il est dead Oui-Oui (regardez le dernier épisode) écrasé par le capitalisme. Namco-Bandai ne va pas jouer les Beni-oui-oui juste pour le bon vouloir de 13361 (au dernier pointage et selon la Police) gamebloguiens ... Depuis quand les éditeurs écoutent ce qu'on leur dit ? Ou les idées qu'on leur soumet ? Maintenant, si ça marche, je me retire de la vie politique et je m'en vais cultiver des rutabagas à Cuba. Si vous pouviez en faire une pour TheGetaway3 par contre, je ne dis pas non. Je désespère un peu depuis 12 ans. En espérant avoir été entendu, par avance, merci.

Ah, ah, ah. Nan je déconne. Apparemment, de ce que j'en ai vu dans les commentaires, le RETRO-GAMING, c'est tellement sérieux qu'1. il ne faut pas en rire et 2. il ne faut pas l'appeler comme ça, malheureux ! Revenir en somme sur la vaste question du optimiste contre pessimiste, blazé contre enthousiaste, passéiste contre futuriste (bah quoi), ça devait bien arriver un jour ... Le shitstorm déclenché par le post - auquel j'ai mis un "j'aime" - de Felipe Da Silva Barbosa a été assez conséquent. La plupart lui reprochant de ne pas faire apparaitre le RETRO-GAMING sous un jour assez luisant à leurs yeux (notamment vis à vis du GAMING actuel) voire carrément en lui reprochant la sémantique utilisée, constituant un non-sens pour eux. Déjà, commencez par reprocher ça aux bonnes personnes, non ? Au Larousse par exemple. Ensuite, il est clair que l'article s'érige en moralisateur des extrémistes du RETRO, ceux qui crachent à couteaux-tirés sur l'industrie actuelle et par extension ce qu'elle est devenue par rapport à ce soi-disant âge d'or qui n'est en réalité qu'une période fantasmée par des souvenirs enjolivés et trié sur le volet par votre cerveau. Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé l'article très bien construit, de la définition de RETRO, aux mécaniques exerçant leurs atouts de séduction même plusieurs décennies passées (musique, gameplay, level-design, graphismes) en bifurquant vers les enjeux de l'époque qui n'ont pas bougé d'un IOTA par rapport à ceux d'aujourd'hui (durée de vie, course aux graphismes, rétribution) - seuls les moyens pour y parvenir ont changé. Et même la fin en forme de gros uppercut dans les dents du "c'était mieux avant" m'a semblé de bon aloi. Des pratiques déjà douteuses de certaines licences à l'époque au miroir déformant des joueurs envers leurs licences favorites en n'oubliant pas leurs éternelles contradictions internes quant au come-back de certains grands noms du JV. Qu'on ait aimé ou pas l'angle pris énonçant la problématique, le développement de la thématique ainsi que la prise de position latente du rédacteur, au moins, le papier aura eu mérite de faire parler, de provoquer le débat, d'élever les pensées, de confronter les avis, et rien que ça, c'est déjà beaucoup. A titre personnel, je suis pour le RETROBASHING subtil et argumenté donc l'article m'a plu. Je commence à en avoir ras-les-cacahuètes des pleureuses qui voient tout noir en 2016 et tout blanc en 1984. Arrêtez, ça fait des siècles qu'on vous dit que le monde est gris. Point, barre.

Rien à dire pour ce second Je me souviens, AHL est toujours aussi captivant à écouter ET le regarder gesticuler à grandes embardées. De toute façon, AHL, c'est l'atout charme de Gameblog. Il vit, il transpire, il gesticule sa passion. Et c'est toujours le sourire aux lèvres que je scute chacune de ses interventions. En ce qui concerne le propos, c'est sympathique de revenir en clin d'oeil sur un poids lourd de la distribution que personne n'a vu débarqué à l'époque - STEAM - révolutionnant le marché des ventes de jeu vidéo PC en 2003. Des débuts hésitants à la toute puissance des soles STEAM, Gabe Newel a fait de sa plateforme à la fois le et une cash machine impressionnante ; au plus grand plaisir de tous ces acheteurs compulsifs qui n'auront bien évidemment pas d'une vie pour tout finir (voire lancer). Mais dirait le proverbe béninois : un chat n'exerce pas le commerce de poisson frit. A méditer.

De la même manière que pour le Je me souviens n°2, cette seconde itération de la chronique de l'explorateur est intéressante. Je ne faisais pas parti de ceux ayant trouvé Camille Allard peu à son aise lors du premier (allez, disons, qu'il lui manquait un verre d'eau pour déglutir plus convenablement) mais apprécie la volonté de toujours faire mieux. Certains avaient reproché le manque d'analyse de l'univers ou la genèse du jeu (l'internaute Akurado pour ne pas le citer) et ils avaient raison. D'ailleurs, on sait d'entrée d'où sort ce The Forest (dont j'avais déjà entendu parler à l'époque de sa sortie, moi, absolument pas joueur PC) et on comprend rapidement les enjeux du jeu. The Forest n'est pas mon genre de trip mais comme d'autre j'apprécie de découvrir des jeux passé en peu off-the-radar, indépendants qui plus est, ça change et dans la mesure où l'une de mes résolutions de l'année est de jouer à un jeu indé, qui sait, peut-être trouverais-je d'autres titres à ajouter à ma whitch-indé-liste. Un nouveau rendez-vous en bonne voie.

Pour tout vous dire, je n'ai pas regardé ce second numéro de SUPER RETRO PRIME TURBO. Et par pour les raisons que vous pourriez croire suite à mon laïus sur le premier numéro. Peut-être ne suis-je pas assez curieux ou plutôt désireux de d'abord réviser mes classiques, mais un Castle of Illusion m'intéresse bien plus qu'un Gambare Gomeon, The Legend of the Mystical Ninja qui est un jeu plus confidentiel, moins reconnu. Je ne dois pas avoir la patience pour ce dernier (honte à moi puisque certains de mes jeux cultes à moi n'ont pas dépassé le stade du vaguement connu par quelques centaines de milliers de personnes à l'échelle de la planète, je suis bien placé pour savoir que le manque de notoriété ne se conjugue pas avec un manque de talent). Seulement, le problème, c'est que je compte bien me faire la version Remastered de l'aventure de Mickey et Minnie. J'ai quelques scrupules donc à me faire spoiler par ce que montre Romain. Dommage pour ma gueule. Difficile de juger.

Dernier passage en revue avec cette seconde monture de TRIVIA centrée sur une anecdote que je ne connaissais pas (comme quoi ...) : la DREAMCAST aurait pu être sauvé par la Xbox. Je ne sais pas si la potentialité de compatibilité du catalogue SEGA avec la première console de Microsoft aurait vraiment permis à la console révolutionnaire de SEGA de survivre (sauf si cette dernière aurait pu lire les contenu Xbox et encore) - ça aurait plutôt fait vendre un peu plus de Xbox - mais cela aurait pu donner une association cosmique avec en mutualisant les développements de contenus exclusifs et permettre à SEGA d'être un éditeur tiers fort au lieu de trainer sa carcasse de fantôme tel un spectre dans un Souls. Le seul reproche que j'ai à faire sur le sujet, c'est le manque de détails sur le deal exact mais très possible qu'il n'y ait tout simplement aucune info qui ait fuité, même 15 ans après. Bon texte Rami, et bonne narration Julo. Et bon montage Poufy (puisque j'en suis à décerner les récompenses, autant n'oublier personne). Une dernière question quand même : la chronique est-elle un complot des adorateurs de la Dreamcast (ou au sens plus large, de SEGA) pour la faire revenir parmi nous ? (2 chroniques, 2 fois SEGA)

 

Je sais qu'ils ne vont pas forcément aimer en lisant mon analyse mais je pense que la nouvelle tournure que prend Gameblog est la simple réponse aux démarches entreprises par leurs 2 principaux concurrents il y a quelque mois déjà : Jeuvidéo.com et Gamekult.fr. En effet, jeuxvidéo.com a depuis peut-être plus d'un an maintenant la volonté de ne pas seulement se restreindre à la double-trinité : news/tests/previews pour les versions papiers et reportage/interview/gaming-live pour les versions vidéos. En effet, cela fait un moment maintenant qu'une armada de chroniques ont fait leur entrée, de Usul à Merci Dorian en passant par l'histoire du jeu vidéo ou encore l'univers du jeu indépendant, sur le site. Et pire encore, il a même sa propre chaine live tel un Game One. L'accent n'est d'ailleurs pas seulement mis sur le contenu vidéo mais sur le papier avec des retours sur une saga quel que soit l'angle pris ou carrément sur un studio. Des dossiers en somme tantôt enfonçant des portes aussi grosses que celles Elyséennes tantôt nous apprenant un peu plus de trucs. Bref, l'idée et de démultiplier son offre sous toutes les coutures pour satisfaire au mieux l'ensemble du lectorat. Une technique similaire dans l'approche, différente dans le fond, initiée l'année dernière par Gamekult - s'émancipant des Gamekultl'émission au moyen de ces différentes émissions à destination - pour la majorité d'entre elles - de leurs membres premium : ISeeWhatYouDidThere pour les férus de gamedesign, Gaijin Dash consacrée au Japon, Afterbit à destination des musicosses, 24 fps pour les cinéphiles ou encore des oursins dans les poches pour les radins. Et depuis quelques temps, les dossiers premiums revenant sur un sujet au moyen d'analyses et enquêtes profondes ou bien le tout dernier cahier permettant d'aborder de manière anguleuse l'actualité (anniversaire, sortie, etc.).

On le sait, Gameblog est second derrière l'ogre semblant intouchable JV.com. Gamekult continue sa résistance en proposant d'embarquer ses fidèles dans la grande aventure du premium en misant sur le professionnalisme, l'absence de courtoisie et l'irrespect. A Gamekult, on est des têtes brulées, et on ne se prive pas pour le clamer. Une position commerciale comme une autre diront certains, une vraie philosophie répondront d'autres. Gamekult cherche plutôt à mon sens à attirer des gens adultes dans leur tête quel que soit l'âge qu'ils ont d'ailleurs et à mon sens, le créneau est aussi déserté qu'intéressant. En gros, ceux qui veulent un traitement sérieux et intelligible (j'ai pas dit intelligent) de notre média élisent naturellement domicile là-bas. Maintenant, peut-on traiter avec tant de sérieux (voire dédain parfois) une corporation dont on se plait tant à dire qu'elle ne l'est pas assez ... Je vous laisse cogiter. A l'extrême opposé, il y a JV.com, très superficiel dans ses papiers qui n'apportent (assez trop souvent à mon gout) rien en terme de plus-value (on apprend rien) de la part de "journalistes" (c'est pas pour la vanne, mais je m'attends clairement à mieux, même de jeunes trentenaires) si j'en croit les mentions en fin de billet (à de rares exceptions près). Mais de l'autre versant, le contenu chronique vidéo est tout de même pas dégueulasse du tout pour ne pas dire très intéressant notamment les Merci Dorian pour ma part. Alors qui de GK ou JVC a les meilleurs chroniques, je vous laisse seuls juges, n'étant pas spécialement touche à tout.

 

Et puis, il y a GB dont on ne peut qu'esquisser la teneur sur la longueur de cette nouvelle grille de programme. Une grille encourageante que certains pourraient trouvé à juste titre moins ambitieuse que celle de GK dont les articles premiums ou les chroniques sont en béton armé lorsqu'il s'agit de décrypter les codes du JV (sociologique, techniques ou juste ik d'ailleurs) avec rigueur et souci du détail. Après, c'est une autre approche, peut-être plus généraliste pour Gameblog et plus pointilleuse pour GK, d'aucun ne verrait le lien avec l'esprit différent qui anime les 2 rédactions ... Maintenant, entre les 3 trois grands, j'estime que chacun a son approche, qu'il y a du bon et du moins bons de part et d'autres mais que l'essentiel surtout, c'est qu'il n'y a pas de singerie (au sens simiesque du terme) entre le Big Three (oubliez Ford, GM et Chrysler, nous aussi, on a le nôtre). Chacun arrive avec sa partition permettant de ne sélectionner que le meilleur de chacun d'entre eux. N'est-ce pas après-tout l'essentiel ?

 

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