Transformers 3 affiche

Tous les deux ans, depuis 2007, nous avons le droit à la nouvelle fournée Transformers par Michael Bay qui se consacre entièrement à cette licence tirés des jouets de Hasbro. Cette année, c'est reparti pour un tour avec le troisième épisode de la série, intitulé La face cachée de la Lune. Michael Bay va-t-il réussir à nous la décrocher?

 

  Dans les années 1960, les astronomes américains découvrent un étrange phénomène qui a eu lieu sur la Lune. La course spatiale est lancée entre les Etats-Unis et l'Union Soviétique. En 1969, Apollo 11est un succès et le gouvernement cache au monde entier la découverte qu'on y a fait : un immense vaisseau extra-terrestre rempli d'Autobots morts...

De nos jours, les Autobots apprennent à vivre sur Terre et aident même
l'armée dans des opérations délicates. Sam Witwicky, quant à lui, lutte pour trouver un travail alors que sa nouvelle
petite amie : Carly réussit facilement. Tout ce petit équilibre est vite rompu par l'arrivée des Decepticons avec une seule idée en tête : récupérer la technologie du vaisseau sur la Lune et
l'utiliser pour envahir la Terre...

Le scénario de ce Transformers 3 donne dans l'uchronie (la distorsion d'événements concrets de l'histoire pour produire une nouvelle réalité) au début, avec cette idée, pas forcément très originale, que la course spatiale n'a été entamée pour autre chose que la gloire... Ca donne un début de film plutôt
sympa, même si on pourra lui reprocher d'être un peu long au démarrage, du coup. L'effort est à noter.

Sinon, le scénario global du film n'est pas spécialement brillant. Comme
d'habitude, il s'agit simplement d'un vaste prétexte pour réunir les Autobots et les Decepticons dans une joyeuse baston. Plus que jamais, l'objectif est d'offrir des scènes impressionnantes,
d'où la volonté de globaliser le combat et d'avoir une invasion à très grande échelle.

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Ce n'est pas pour rien que certains appelle Transformers « le roi du box-office » : Michael Bay sait s'y prendre en matière d'action. Il a le sens du spectacle, on ne peut pas le nier. La face cachée de la Lune ne déçoit pas vraiment sur ce point même s'il faudra remarquer une tendance à mettre toute
l'action dans la dernière heure du film... Ca ne veut pas dire qu'il n'y a pas de scènes d'action avant, mais elles ne sont pas vraiment impressionnantes, comparées à la fin. Pour faire court, le
réalisateur se ménage toujours la dernière heure pour son grand final à
grand renfort d'explosions et de combats. Tout ceci donne un film une fois de plus très déséquilibré qui révèle son
plein potentiel à la fin, sans réel temps mort.

Et, encore une fois, ce Transformers apparaît comme beaucoup trop long. En effet, c'est un des gros problèmes de la
série : deux heures et demi pour des films d'action c'est trop. Ca nous donne systématiquement des films à l'équilibre
négligé.
Transformers 3 n'échappe pas à cette règle, avec un tout début certes intéressant mais qui est
suivi par les états d'âme de Sam Witwicky et une mise en place lourde et longue d'une situation qui aurait pu tenir dans
beaucoup moins de temps. Si bien que l'on se rend compte que Michael Bay nous sert toujours la même soupe : un début pas super rythmé, bourré de scènes de dialogues peu matures et des plans
racoleurs, puis une dernière heure de film où son cœur d'enfant se
laisse complètement aller à toutes les excentricités. C'est bien de s'amuser mais il y a un moment où il faut peut-être penser à se
renouveler ou au moins à améliorer les lacunes des premiers épisodes...

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Les seules petites nouveautés du film sont à trouver dans le casting, qu'il soit robotique ou humains. Du côté des humains, on accueille Rosie Huntington-Whiteley dans le rôle de la nouvelle
potiche de service, pour remplacer une Megan Fox beaucoup trop
rebelle... Mais aussi un John Malkovich en pleine forme qui nous gratifie d'un rôle comique bien sympa et un Patrick Dempsey qui
apprend à fissurer son image de Docteur Mamour. Shia Labeouf reste dans
le même rôle de faux sauveur qui passe son temps à hurler ses trips. Agréable... Et du côté des robots, c'est comme d'habitude la fête de la promo avec des bagnoles de rêve et des personnages qui
auraient pu prendre de l'ampleur si Optimus Prime ne leur volait pas systématiquement la vedette. Enfin, dernière nouveauté,
l'effet 3D relief qui, une fois de plus pour un film traditionnel, se
révèle absolument inutile malgré les deux trois plans qui lui ont été consacrés. Bref, si vous avez le choix, vous savez quoi
prendre...

Pour finir, il faut bien avouer que Transformers 3 tient sa place de blockbuster estival : l'action est débridée et on nous en donne pour notre argent. Dommage que le tout
soit si peu équilibré. Vous allez sans doute me dire que ce n'est pas
gênant, mais personnellement je trouve qu'un blockbuster est meilleur s'il est bien rythmé. Ici,
La face cachée de la Lune offre du spectacle sur la dernière heure de film, alors que tout le reste pourrait être condensé facilement, si bien que le film de Michael
Bay est une fois de plus trop long pour son propos et même si le final
est encore une fois grandiloquent, on aurait aimé que la franchise ne se perde pas dans les mêmes vices...

Source vidéo et photos : Allociné

L'appréciation de la Bobomb :

Note critique - Bobomb mitigée

Je dois avouer que je n'ai aucune affection particulière pour la licence Transformers. J'ai d'ailleurs vu les deux premiers pour la première fois il y a deux semaines, en prévision du troisième, d'où peut-être une petite
overdose de ma part. Evidemment, si vous cherchez le film d'action du
moment, c'est
Transformers 3 qu'il faudra aller voir. En revanche, je n'arrive pas à me défaire de ces défauts qui, pour moi, sont pénibles et qui mériteraient d'être
effacés pour accéder à un film meilleur. Mais bon, je ne me fais pas
trop d'illusion, ça marche très bien comme ça, alors pourquoi s'en priver?...

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