Stone affiche

Mardi dernier, je ne vous cachais pas mon coup de cœur pour la bande-annonce de Stone,
ce film où Robert de Niro fait face et s'oppose à Edward Norton à
propos de sa libération conditionnelle. Tout change lorsque la femme du
prisonnier vient s'en mêler. Le seul souci c'est que la bande-annonce
m'aurait presque suffi...

Jack Mabry est employé dans une prison. Il évalue les dossiers des
différents prisonniers dans l'objectif de faciliter leur réinsertion.
Bien entendu, bon nombre d'entre eux ne verront jamais le premier jour
de leur conditionnel. Mais Gerald Kreeson, dit Stone, semble différent.
Tantôt sanguin, tantôt résigné, le délinquant inculpé pour avoir mis le
feu à une maison intéresse Mabry, qui va bientôt prendre sa retraite.
C'est sans compter les efforts de Lucetta, la femme de Stone, qui va
tenter par tous les moyens d'amener cet officier à réévaluer le dossier
de son mari...

Sur le papier, le scénario de Stone est
propice à de bonnes choses. Du moins c'est ce que je m'étais dit en
voyant la bande-annonce assez rythmée du film. Malheureusement, le film
manque cruellement de rythme, car le scénario ne lui ménage pas
vraiment de scènes qui sortent du lot, au milieu de certaines scènes
qui, au contraire, restent franchement plates. De manière générale,
Stone est plutôt lent, ce qui va à l'encontre de ce qu'on veut bien nous faire voir dans la bande-annonce. On a l'habitude...

Mais là où Stone m'a
surpris, c'est dans le profond mysticisme qui, selon moi, parasite le
film. Parce que, au fond, le film de John Curran se veut intelligent et
semble essayer de nous questionner sur notre spiritualité. La femme de
Jack Mabry est une Bible vivante alors que lui-même ne sait pas trop
quoi faire à l'église tandis qu'il tente d'évaluer le changement des
prisonniers sur des critères religieux. Lorsque Stone comprend ceci, il
va tenter de progresser et lire de nombreux livres religieux et va se
prendre à son propre piège et accéder à une spiritualité plus
développée.

Stone-image-01.jpgStone-image-02.jpg

Si cet aspect est plutôt surprenant, surtout par son traitement sonore
plus que visuel (d'ailleurs, j'ai trouvé la bande-son très pénible) on
n'arrivera tout de même pas à se détacher de l'idée que c'est tout de
même vain. L'idée est bonne, évidemment, mais il manque un plus pour
faire de Stone un
film vraiment intelligent. Ce n'est pas parce qu'on nous balance des
phrases d'évangile qu'un film est bon. En effet, le film de John Curran
nous noie dans cette spiritualité, en pleine contradiction avec
l'univers carcéral, sans pour autant laisser apparaître un vrai sens.

C'est
bien dommage car le trio d'acteurs est vraiment bon. Edward Norton est
toujours aussi bon caméléon, Robert de Niro toujours imposant et l'on
découvre une certaine candeur que l'on ne connaissait pas dans la
sensualité de Milla Jovovich.
Stone reste
toutefois un film décevant du fait de son rythme trop monotone et de
son étalage vain de spiritualité. Il y avait mieux à faire, j'en suis
persuadé.

L'appréciation de la Bobomb :

Note critique - Bobomb mitigée

Vous avez évidemment remarqué que j'ai été déçu par Stone,
dont j'attendais beaucoup cette semaine. C'est bien dommage que tout ce
potentiel ait été gâché par un refus du rythme et ce mysticisme
obsédant et pénible à la longue...

Source vidéo et photos : Allociné

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