Après avoir gagner l'aval de notre ami Donald87 (je ne voulais surtout pas marcher sur ses plates-jambes... euh bandes), je me propose, moi aussi et pour garnir un peu ses articles de musiques vraiment bien fichus, de parler de groupes de musique. Mais, comme je ne connais pas bien les années 70, je préfère partir un peu moins loin dans le temps, et commencer avec les 80's et les 90's. Et pour débuter ce long (enfin je l'éspère) périple, discutons d'un monstre des années 80, Alan Parsons.

EN VOILA DU BON SON

Alan Parsons commença sa carrière comme ingénieur du son, et enregistra des albums très connus comme Let It Be des Beatles, ou encore Darkside of the Moon des Pink Floyd. D'ailleurs, ce dernier fut longremps une référence en matière de démonstration pour les vendeurs de Hifi.

Bref, il décida, avec son ami Eric Woolfson, de composer et d'enregistrer un album basé sur la littérature fantastique. Ainsi, en 1976, naquit Tales of Mystery and Imagination, album qui reprend les grandes nouvelles d'Edgar Allan Poe. Et dès ce premier opus, la machine spécifique d'Alan Parsons se met en marche. Il s'agit de faire intervenir des musiciens attitrés, mais des chanteurs différents selon les titres.

Le second album est du même cru, puisqu'il s'inspire de I Robot, d'Isaac Asimov, un grand écrivain de science-fiction. Par la suite, les albums s'enchaînent à une allure proche du travail à la chaîne. Trois oeuvres se suivront avec Pyramid (1978), Eve (1979) et The Turn of a Friendly Card (1980). Et toujours quelques tubes assez connus.

SPECIFICATION ANGLO-SAXONE

A ce moment, on commence déjà à se lasser des compositions des deux compères. Elles se ressemblent de plus en plus, et les mélodies (ainsi que les codes musicaux) sont d'une redondance effrayante. Il faut redresser la barre, et trouver de quoi renouveller la machine.

C'est en 1983 que sort l'excellent Eye in the Sky (dont l'introduction, Sirius, fut longuement utilisée pour l'entrée sur le terrain des Chicago Bulls, équipe de basket aux States). Et là, Alan Parsons et Eric Woolfson reviennent à leurs premiers amours, le mélange du pop-rock et de la musqiue classique, à tendance symphonique. Ceci renfrocera le côté muique de films des albums suivants, Ammonia Avenue (1984), Stereotomy (1985), Gaudy (1987). Mais, ces opus gardent tout de même une grande partie éléctronique, avec des partitions instrumentales bien sympathiques qui nous rappellent les compositions de Jean-Michel Jarre.

DEPART MALHEUREUX

C'est dès le début des années 90 qu'Eric Woolfson se sépare de son ami. Pour marquer le coup, et peut-être par soucis d'égo, la formation s'appellera désormais Alan Parsons, tout simplement. Et le premier album sort en 1993 sous ce nom, avec Try Anything Once. On sent d'autres latitudes, avec des compositions nouvelles, et surtout d'autres chanteurs, bien plus dans la mouvance des années 90. Mais on note toujours ce mélange de pop-rock et de classique. C'est une belle oeuvre, la transition Woolfson a réussie.

Ensuite, un projet de plus ample envergure voit le jour, avec la sortie de On Air, compilant un album bien fichu, et un cd-rom réunissant des mini-jeux et des infos pratiques sur le groupe. Le virage multimédia est bien négocié, mais les ventes ne sont pas au rendez-vous.

Son dernier album studio n'est pas des moindres, puisqu'il s'agit de Time Machine, dont l'une des chansons se retrouve au générique du film Austin Powers. En fait, la dernière musique de l'album compile la voix du Docteur D'enfer, et dans le film, ce dernier nomme son projet Alan Parsons Project. De plus, ce dernier opus rassemeble quelques chanteurs connus des années 80, comme Tony Hadley (Spandau Ballet) par exemple.

Dorénavant, Alan Parsons vit en Californie, et est l'un des plus grands ingénieurs du son. Par contre, son compatriote (Woolfson) est décédé d'un cancer fin 2009.

Discographie : Tales of Mystery and Imagination (1976), I Robot (1977), Pyramid (1978), Eve (1979), The Turn of a Friendly Card (1980), Eye in the Sky (1983), Ammonia Avenue (1984), Vulture Culture (1985), Stereotomy (1985/1986), Gaudi (1987), Try Anything Once (1993), On Air (1996), The Time Machine (1999), A Valid Path (2004). Plus quelques albums solo et un concert (il était rare de voir la formation sur scène) datant de la fin des 90's.

Formation : Alan Parsons (tous instruments et backing vocals), Eric Woolfson (chant, synthé, piano), Ian Bairnson (guitares), David Paton (basse, chant), Stuart Elliot (batterie), Mel Collins (saxophone). Il y a aussi pas mal de chanteurs récurents, comme Chris Rainbow, Lenny Zakatek, Colin Blunstone, Elmer Gantry.

QUELQUES MORCEAUX CHOISIS

Sirius et Eye in the Sky, de l'album Eye in the Sky (1983)

 

Don't Answer Me, de l'album Ammonia Avenue (1984)

 

The Raven, album Tales of Mystery and Imagination (1976)

 

Maybe a Price to Pay, album Turn of a Friendly Card (1980)

 

Oh Life (there must be more), album Try Anyhting Once (1993)