Je préfère mettre les choses au clair dés le départ : « Assassin's Creed » est pour moi l'une de mes séries phares. Pour expliquer mon opinion (néanmoins contrastée car je ne reste pas aveugle aux critiques tel un « fan boy »), je vais traiter de chacun des opus sortis à ce jour sur console de salon (laissant ainsi de côté les épisodes portables).

 

 

D'abord, « Assassin's Creed » premier du nom sorti en 2007 a été pour moi une grande découverte. Étant un passionné d'Histoire, se balader dans les principales villes du Moyen-Orient à l'époque des Croisades, était tout ce qu'il y a de plus grisant. La qualité graphique du jeu ne pouvait que rajouter à l'ambiance du titre. Les développeurs ont effectué un travail de recherches assez hallucinant sur une multitude de détails qu'ils ont ensuite retranscrits dans le jeu (qualité qu'ils ne perdront pas au fil des épisodes).


Le gameplay était bien sûr moins poussé, mais cette apparente facilité (permettant ainsi à tous joueurs de manipuler facilement le personnage) laissait place à une grande impression de liberté et de souplesse. Cela me rappelait évidemment la maniabilité d'une autre grande saga d'Ubisoft : Prince of Persia !

La qualité de la bande sonore était équivalente, notamment sa VF avec le doubleur français de Johnny Depp qui donnait un charisme certain au personnage d'Altaïr.

Vient pour moi maintenant le temps d'aborder le plus gros défaut de ce premier opus : La répétitivité ! Le schéma du jeu est rigoureusement le même durant les différentes missions du personnage. L'on ne cesse de faire sans arrêt la même chose diminuant ainsi le plaisir de jeu (de façon minime toutefois, la découverte de l'univers et de l'histoire étant très plaisante). Un second aspect négatif me vient en tête : Il s'agit de l'IA des adversaires qui se font massacrer au tour par tour par les contres du personnage. Il faudrait également leur acheter un cerveau : Exemple, je suis assis devant lui sur un ban et il ne me voit pas !

 

 

Ces défauts m'ont malheureusement empêché d'acheter la suite « Assassin's Creed II » directement lors de sa sortie 2 ans plus tard. Erreur que j'ai néanmoins vite corrigée « et là j'ai vu la lumière ! » (petite référence à AHL lors du Podcast n°200). Ce jeu améliorait les qualités de son aîné tout en réglant ses défauts (partiellement en ce qui concerne l'IA des ennemis).

 

L'on prenait place en pleine Renaissance italienne en incarnant ce qui est pour moi l'un de mes personnages les plus charismatiques, Ezio Auditore da Firenze ! L'idée de suivre ses premiers pas au sein de l'Ordre des assassins augmentait mon impression d'être le personnage que l'on contrôle. L'histoire était plus fouillée que dans le premier opus, ce qui permettait de développer tout le background de l'univers de la série. Desmond Miles, le personnage contemporain que l'on incarne, était enfin utile à quelque chose ! Le fait de ne pas le mentionner lors du paragraphe sur le premier épisode, montre bien l'intérêt que je lui portais à l'époque. Toutefois la voix de ce personnage en VO était pour moi un clin d'œil fort appréciable puisqu'il s'agit de Nolan North, doubleur de Nathan Drake dans la série « Uncharted » (série qui fera également l'objet d'une autre rétrospective).

Côté bande son, de la même qualité que le premier opus, à ceci prêt que la VO est bien meilleure que la VF (comme souvent vous allez me dire), la différence entre les deux pour le personnage d'Ezio est saisissante. 

La réalisation est quant à elle grandiose ! On pourrait la résumer de cette manière : On prend les mêmes qualités graphique et on recommence mais en bien meilleure ! Les développeurs ne pouvaient que me conquérir  avec cette Italie de la Renaissance, et tout particulièrement Venise qui est l'une de mes villes favorites.

 

 

Pour ce qui est du gameplay, il est plus recherché que celui de son aîné, surtout à propos de la structure des combats (avec les deux lames, les chopes des armes des adversaires...).

 

 

 

À la surprise générale, Ubisoft décide de développer un nouvel épisode, seulement un an après le deuxième opus, intitulé « Assassin's Creed Brotherhood ».

Cela me faisait assez peur pour être honnête car l'on pouvait se demander si cela permettrait suffisamment de nouveautés entre les deux titres. S'ajoute à cela la création d'un mode multijoueur, ce qui ne pouvait que m'inquiéter d'autant plus car selon moi à l'époque, la série ne pouvait pas être transcrite dans un tel mode.

Mais l'envie de poursuivre les aventures d'Ezio était trop forte, et à ma grande surprise c'est une digne suite du deuxième épisode. Jamais un jeu n'aura autant mérité le terme de « suite » car il s'agit bien des mêmes ficelles tout en apportant de nouvelles idées.

 

Tout d'abord, il ne s'agit pas de plusieurs villes mais d'une seule : Rome. Disons le tout de suite, la qualité graphique de cette capitale m'a donné envie d'aller en Italie. On y retrouve quasiment toute la diversité des décours du précédent opus mais dans une seule grande ville. Petite anecdote : il existe différents points au travers la ville où l'on peut emprunter les catacombes afin d'éviter au joueur de traverser sans cesse la carte. Je ne les ai pas utilisés une seule fois (bon d'accord, je l'ai fait une fois mais c'était obligé par le scénario) tant la diversité de la ville m'enchantait.

 

 

Les combats ont également évolué : Ezio peut dorénavant enchaîné plusieurs ennemis d'une manière des plus classes ! Cette nouveauté dynamise beaucoup les combats, d'autant plus que les ennemis commencent enfin à se dire qu'ils peuvent « presque » nous attaquer à plusieurs ! Cela dit, l'IA reste comme toujours relativement limitée. La bande son est de même qualité ainsi que l'histoire (quoique légèrement inférieure où l'on ressent une petite redite).

La grosse nouveauté de cet épisode reste le multijoueur et je dois dire qu'après la surprise du mode solo, ce nouveau mode m'a définitivement convaincu ! Il apporte une fraîcheur non seulement à la série mais aussi aux autres jeux multijoueurs qui ne cessent de se copier entre eux. Ce principe de chat et de la souris ne pouvait que convenir à l'univers de la saga. Néanmoins même s'il apporte une nouveauté certaine dans le monde du jeu online, il souffre du même défaut que les autres jeux : L'utilité qu'en font certains joueurs. Il est évidemment que je ne vise personne, mais à titre d'exemple, il m'a été impossible de jouer correctement au mode « Chasse à l'homme » car aucun de mes coéquipiers ne semblait comprendre le principe même de ce jeu : La collaboration entre joueurs ! Je pense n'être pas le seul à me plaindre de ceux qui ne cessent de penser au « scoring » avant tout, au détriment du plaisir de jeu. Vous me direz que chacun trouve son plaisir de jeu là où il le veut et je suis bien d'accord !

 

Ubisoft décide un an plus tard de réitérer l'opération avec un troisième opus consacré au personnage d'Ezio nommé « Assassin's Creed Revelations ».

Le changement d'ambiance entre la ville de Rome et de Constantinople est, je dois le dire, pour le moins réussi. L'on a cette agréable sensation de retourner aux sources de la série. Ezio est plus charismatique que jamais lui permettant d'entrer dans le Panthéon de mes personnages favoris ! Les graphismes du jeu sont splendides malgré un vieillissement de son moteur qui commence tout juste à apparaître.

 

 

Les musiques n'ont jamais baissé en qualité, notamment le thème principal qui est très envoutant.

Pour ce qui est de l'histoire, j'ai lu beaucoup de critiques négatives disant qu'elle n'était pas assez fouillée et que les Révélations tant attendues n'étaient pas au rendez-vous. À titre personnel, je l'ai mieux appréciée que celle du précédent épisode. Ce que j'entends par « Révélations » est une avancée du « background » de la série : L'histoire de Desmond est mieux travaillée car jusqu'ici nous ne savions pas grand chose sur lui et son passé.

La quête d'Ezio possède un début plus simple, mais le fait d'avoir abandonner les personnages des autres opus, ajoute à sa découverte que je trouve plus dynamique que « Brotherhood » qui stagnait sur une seule et même quête sans surprise : Défaire la famille Borgia.

Le retour d'Altaïr est certes très court, toutefois il apporte à la consistance du personnage une importance notable et appréciable. Les différents personnages secondaires font le travail d'être suffisamment intéressant pour nous inciter à poursuivre l'aventure. La création des bombes apporte une stratégie que la série avait perdue selon moi (néanmoins, elles ne sont pas indispensables).

L'utilisation de la guilde des Assassins à Constantinople est plus utile qu'à Rome : Ces derniers, une fois entraînés, peuvent protéger les différents QG présents dans la ville. Sinon les templiers essaieront de les re-conquérir enclenchant ainsi une phase de « Tower Défense » qui est une nouveauté sympathique mais sans plus.

Le mode multijoueur est quant à lui, identique tout en apportant certaines nouveautés : Différents modes de jeu, une personnalisation de notre avatar plus poussée...

Néanmoins pour un quatrième opus de la saga, la redite se fait clairement sentir. Je ne dis pas que ce titre est moins bon, il est tout aussi grisant et passionnant que les autres mais il souffre du même problème qu'une autre grande saga du jeux vidéo (« Call of Duty », pour ne pas la citer) : La trop grande ressemblance entre les épisodes !

Ezio est en train d'effectuer à mon sens 3 fois la même aventure. Toutefois, il est compréhensible pour les développeurs de ne pas changer radicalement ses jeux quand il s'agit de suites aux sens propres du terme au deuxième volet.

 

Pour conclure, je dirais que la Trilogie d'Ezio se termine d'une très belle manière ! Mais afin de garder ses fans, voire d'en gagner, Ubisoft devra avec « Assassin's Creed III » apporter un sang neuf à la série qui en a largement le potentiel.