Alors que tous les sites de jeu vidéo sont sur le branle-bas de combat pour tester et mettre à jour les moindres news sur le futur succès de Rockstar, il faut savoir se dire aussi que ce jeu n'intéresse pas forcément tout le monde.

Evidemment, GTA, je connais. J'y ai joué à cette bouillie de pixels infâme sur PsOne qui n'avait aucun intérêt pour moi à l'époque. « C'est moche, ça ressemble à rien ! » Eh oui, comme tant d'autres, quand j'étais gamin, ce que je voulais, c'était des claques techniques. Et GTA en était très loin, à l'époque en tout cas. Même s'il offrait déjà une certaine liberté, tant qu'il était en 2D, je ne parvenais pas à m'immerger dans l'ambiance de gangster propre à la série. D'ailleurs, à l'époque, ce jeu était régulièrement descendu par la critique !

A l'arrivée de la Playstation 2, j'ai changé de position. Embarqué par la « hype » que suscitait GTA 3, je me suis dit qu'il fallait que moi aussi, je franchisse le pas. Et j'ai adoré. Graphiquement sublime, avec un vrai scénario et tout un tas de possibilités. Je ne sais pas combien j'y ai passé d'heures dessus, mais si j'en avais passé autant à bosser mes exercices de maths, je serais aujourd'hui directeur de la NASA... Ou pendu à un arbre. En tout cas, je ne suis pas devenu délinquant pour autant. Et la violence gratuite, que ce soit dans le jeu ou en dehors, ne m'intéresse pas. En lisant cet article, Familles de France ne comprend pas...

La 3D changeait tout. Fini les vieux amas de pixels dont on ne percevait pas toujours ce que ça pouvait représenter, dans GTA 3, on passe dans un autre monde. « Oooouaaahhhh on peut prendre des avions, trop fort ! » disais-je avec ma voix d'ado. Une ville immense, avec l'ambiance qui va bien d'un New Yo... euh Liberty City, à la fois grandiloquent et sale... Sous la pluie, les réverbérations des feux de croisement qui servent de décors à nos missions de gangster donnent vraiment l'impression d'un film à l'ambiance malsaine mais assumée.

2004 : GTA San Andreas, l'aura autour de la série se développe. Je tombe encore dans la hype autour du jeu, cette fois-ci à tort. La licence se tourne vers une ambiance gangsta-rap t'as vu. Tout ce qui m'emmerde. Graphiquement le jeu a peu évolué, en revanche les possibilités sont encore plus importantes que par le passé. Plus de liberté, plus de tout en somme, avec toujours la même recette de base. Et tout ça m'a profondément ennuyé. Déjà parce que je suis terriblement hermétique à l'ambiance Rap/Rn'B, et puis parce qu'il n'apporte rien de réellement nouveau.

Je passe sur l'opus Vice City, auquel je n'ai pas joué, de manière tout à fait volontaire. Là encore, je ne voyais pas d'évolution par rapport aux précédents épisodes. GTA IV arrive sur PS3 et X360, et, bien qu'il me paraissait être un bon, voire très bon jeu, il ne suscita pas non plus chez moi un intérêt débordant. J'étais déjà tourné vers Red Dead Redemption, dans une toute autre ambiance, que j'ai adorée. Et pourtant la recette est quasiment la même, mais le fait de m'immerger dans l'époque du Front Pionnier américain, de voir ces décors sublimes du désert du Colorado avec ces canyons imposants, c'était pour moi un rêve devenu réalité virtuelle.

L'avantage des GTA, en grandissant, tout comme son public, est de proposer une trame scénaristique qui met en avant la décadence de la société américaine (on peut aussi parler de la nôtre par extension), avec, pour le 4ème épisode, le fameux mythe décrépi du rêve américain qui tourne rapidement au cauchemar pour un immigré des Balkans. Et ça, c'est cool.

Mais même avec ça, je n'ai pas réussi à accrocher. Peut-être avais-je d'autres jeux à fouetter à cette époque, et peut-être parce qu'il est passé après Red Dead. Mais en soi, j'ai l'impression que la formule ne se renouvelle pas. Elle se bonifie avec le temps. Mais c'est tout. Je reconnais les qualités du jeu, son incroyable liberté d'action, ses possibilités immenses, son ambiance... Mais non, ça ne m'amuse plus. Rassurez-vous, je ne fais pas du « GTA bashing », je comprends qu'il y en ait qui apprécient et je respecte leur avis, tout comme je suis heureux de voir qu'il y a encore de véritables engouements comme ceux qui entourent GTA dans le monde du jeu vidéo. Mais j'ai déjà ressenti ça avec d'autres titres : Assassin's Creed me gonfle, Call Of m'endort, Gran Turismo me lasse... Toujours la même recette, dans le même pot, mais « toujours plus beau, plus fort, plus mieux ! ». Oui mais non.

A la place, j'ai pris une claque avec le revirement de la série Tomb Raider, qui, même si elle s'inspire d'Uncharted, apporte vraiment quelque chose de nouveau, une exploration plus poussée, un scénario sombre et, à la base, un renouvellement de la saga, qui n'est plus forcément qu'une gonzesse aux gros seins injouable qui court partout pour trouver un objet légendaire. J'ai pris aussi des baffes avec Dishonored, Mass Effect...

Et mes plus grands espoirs pour cette fin d'année, c'est Puppeteer, dont je trouve le design absolument génial, Diablo III et Final Fantasy XIV A Realm Reborn car ces deux-là me permettraient de côtoyer un univers marqué « PC » que je connais finalement assez peu, et puis... Fifa 14 aussi. Oui oui, « toujours la même recette, dans le même pot » ! On n'est pas à une contradiction près...