Amis des tentacules, des lampes torches vacillantes, des vieux grimoires en peaux humaines et des noms propres à 8 consones pour une voyelle bonsoir!

    En avant propos parlons un peu du maitre, Howard Philip Lovecraft (si vous ne le connaissez pas, revoyez votre geekitude à la baisse). Ecrivain mythique à notre époque (surtout via les jeux de rôle) il fut méconnu de son vivant et cultiva son propre mythe, pour en savoir plus voici un lien vers une émission de « France culture » très exhaustive. Ici nous ne parlerons que de l'univers de Lovecraft qui à été repris dans le jeu de rôle « l'Appel de Cthulhu », c'est à dire toute la période où il accouchera de récits d'épouvante baignant dans la folie et l'odeur de putréfaction marine (à noter qu'il ne s'agit que d'une petite partie de son œuvre).

    Alors c'est quoi l'horreur à la Lovecraft? Vaste question, dans son œuvre il à l'habitude de ne jamais montrer l'horreur de but en blanc mais de la laisser deviner au lecteur, et pas par une porte qui grince ou un robinet qui fuit, non! L'approche est subtile et psychologique, il nous distille au fur et à mesure de l'aventure des preuves de l'horreur indicible et souvent trans-galactique ou dimensionnel (rayé la mention inutile)  et quand il veut nous la montrer il ne peut pas tellement, elle est indescriptible ou incompréhensible (Cf.: la couleur tombé du ciel qui est hors de notre spectre).

    Autre point important, le héros lovecraftient. Jamais un gros bill ou un chasseur de démon, le héros est certes cultivé et à souvent accès à des connaissances poussées dans son domaine (médecin, étudiant, bibliothécaire, aliéniste), mais reste souvent désarmé face à l'adversité et la folie.

    Mais trêve de mise en bouche, et passons aux choses sérieuses, nous allons voir chronologiquement quels sont les jeux qui se réclame de cet écrivain, et surtout s'ils lui sont fidèles, maintenant plongeon dans l'abomination des grand anciens! F'htgan   !!!

-500000000 Av J-C à 1990, ou : quand l'horreur n'a que 600 pixels par 400

 The Hound of shadow (le chien de l'ombre) 1989  sur Amiga et Atari st

Un jeu d'aventure textuel qui depuis Zorg fleurissent un peut partout de par leur simplicité de programmation (serte ici on a quelques image fixes), il prend place dans les années 20 à Londres, le  système de jeux  rappelle celui d'un jeu de rôle (création de personnage, choix des caractéristiques). Difficile d'accès aujourd'hui (voir injouable) d'une part par son support (même si il peut être légalement émulé) d'autre part il faut parler et écrire anglais comme Poe pour espérer faire avancer les choses. Du peu que j'en ai vu l'ambiance Cthulien est là! Mais il n'y a pas de lien avec une œuvre spécifique de Lovecraft (Il aurait pourtant suffit de remplacer « shadow » par « tindalos »). Je le dé-conseil à tous les joueurs modernes, qui pour le coup risque vraiment de sombrer dans la folie, à réservé au initiés qui lisent Orwell et Abdul Al-Hazred dans le texte, et qui partent en vacance sur Yuggoth.

 

L'accueil de l'autochtone britannique est toujours chaleureux

 

Pour les amateurs de photoréalisme, un échantillon de la pâte graphique du titre.

La meilleure carte graphique c'est toi !

 

 Alone in the dark (seul dans le noir) 1992  sur PC, Mac et 3DO*

Alors là avant tout je dis cocorico ! Et en préliminaire je m'adresserai à  Mikami-Kun, je ne dirais pas qu'il se fout ouvertement de nous (j'englobe la totalité des joueur français là donc sentez vous un peu concerné!), mais quand il se défend de s'être inspiré de cette œuvre vidéo-ludique pour créer « Biohazard » j'ai un peu de mal a le croire, car la progression des deux titre est particulièrement identique: manoir→sous-sol→jardin→sous-terrain secret (à peu de choses prêt) se greffe là dessus un certain nombre de ressemblances (apparemment fortuites) comme la possibilité de bloquer un ennemi avec un meuble. Mais j'arrête là ma digression, les comparaisons s'arrêtent là et de toute façon ces deux licences sont mortes, l'une ayant apparemment succombé au virus Takeuchi (mais qui tente tout de même un dernier coup d'éclat), et l'autre détruite par un complot orchestré par des créatures mi-homme  mi-tatou.

Bref!

Bon pour êtres plus sérieux, il faut savoir que l'univers de Lovecraft ne c'est intégré que tardivement dans le titre, à la base il s'inspirait principalement de « La Nuit des Mort Vivant » de Romero. Point important, si il en est, car ce soft transpire le cinéma (faute de mieux), angle de caméra, musique, ambiance sonore, mise en scène tout est là! Et en plus le titre est en Français, les doublages sont impeccables et accompagnerons chaque document sur lequel vous mettrez la main (bonne idée d'augmentation pour Jensen ça), bref malgré les limitations technique la réalisation est impeccable. Bon maintenant le gameplay, là c'est pas du film d'horreur mais plutôt du film X tendance SM, parfois les angles de caméras sont un peu gênant (mais ca reste rare), par contre votre personnage doit être atteint de déficience moteur, il est dur à manipuler, rajouté à ca la difficulté générale du titre qui avoisine le cauchemardesque et là ok vous avez un vrais survival horror.

L'histoire est simple un homme c'est suicidé dans son vieux manoir de Derceto en Louisiane (hum... non là c'est sur on à rien à craindre), au choix vous incarné Edward Carnby un privé avec une moustache à faire passé Mario pour un imberbe, ou Emily Hartwood nièce du défunt avec un corps à faire pâlir d'envie Lara Croft. Pour la suite de l'histoire, faite vous un peu saigner les pouces vous êtes des geek ou bien ?

 

 

Edward Carnby, l'alliance du raffinement de la moustache, et de la puissance de la chevelure de feu

 

 Emily Hartwood, celle qui aurai dû devenir l'icône d'une génération, mais bon on préfère les brunes

 

*3DO : console  de jeux vidéo, enfin non, plus grande arnaque de l'Histoire du jeu vidéo, simple lecteur de CD  avec des ports manette de Megadrive, et un prix résultant probablement d'une faute de frappe (700$ soit 3000 franc en import à l'époque), même les boites des jeux étaient un échec. Alone in the dark fut la seul et unique raison de ne pas avoir la honte de cette « machine »   

Call of Cthulhu: Shadow of the Comet (l'Appel de Cthulhu: l'ombre de la comette) 1993 sur PC

Là, tous à genoux et 30 F'htgan d'imploration. Ce jeux est un excellent Point And Clic d'aventure horreur, j'y ai joué et contrairement à d'autres softs il reste « accessible » même si on met du temps à assimiler l'interface. L'ambiance est là, les graphismes restent très acceptable, mise en scène et musique sont léchées (+1 pour la scène d'introduction à l'hôpital psychiatrique) on rentre vraiment dans le scénario, sans non plus avoir peur on est surtout impatient d'accéder au dénouement. Ce jeux se réfère à l'univers de Lovecraft sans pour autant suivre intégralement une de ses nouvelles, on à surtout une ambiance, beaucoup de clin d'œil (Illsmouth remplace Innsmouth tout en évoquant Dunwich), ainsi qu'un héros (homme de science plus précisément astronome) et un scénario (recherche des secret du passé qui on entrainés la folie, choses étranges venu des étoile) typiquement lovecraftient. Pour les connaisseurs le jeu s'inspire de « le Cauchemar d'Innsmouth », « La couleur tombée du ciel », « l'Abomination de Dunwich » ou encore « Les engoulevents de la colline ». Pour en savoir plus sur l'histoire de Lord Boleskine et percer les secrets de cette sympathique bourgade du XIX éme siècle, je vous laisse cliquer! Le jeu étant un abandoneware ne vous privez pas !

 

Voyez comme vous serrez biens soignez si vous allé au bout de ce jeu (oui la folie vous attend)


Call of Cthulhu: Prisoner of Ice (l'Appel de Cthulhu: prisonnier des glaces) 1995 sur PC saturne et PlayStation

La « suite » de « l'ombre de la commette » mouaih...... comme quoi les suites c'est jamais parfait. Je ne dénigre pas le jeu qui au demeurant reste très bien scénarisé et accessible. Mais ! (oui retient ton souffle lecteur c'est parti pour la mauvaise foi et les insultes en cascades) Mais j'ai du mal à voir du Lovecraft là dedans, ou alors un enfant un peu bâtard entre « Indiana Jones et l'arche d'alliance » et « les montagnes hallucinées », dès la scène d'action on est dans le film d'action, avec le méchant  avion allemand qui attaque les gentils sous-marin anglais, et par mégarde relâche un bouquet de tentacule caché dans une caisse en bois, C'est au finale un SCUM-like avec des morceaux de Cthulhu dedans (et encor les pièce reviennent de loin en mélangeant les Shoggoths et Cthulhu), nul besoin de s'étendre sur ce jeu, une bonne petite aventure à l'ancienne mais pour l'honneur à Lovecraft vous repasserez (on à l'impression de jouer à l'Appel de Cthulhu avec un Rambo non mais vraiment)


ET oui il y a cru jusqu'au bout!  Mais.... ce jeu n'est pas lovecraftien, il a préféré la folie à la dure vérité

 

Voilà chère cultistes lecteurs, en attendant un meilleur alignement stellaire je retourner faire la sieste.

 

Kevane