Ça fait un bout de temps que Final Fantasy XIII restait à prendre la poussière sur ma pile des jeux à jouer. Je n'osais pas me lancer car les échos qui en ressortaient étaient loin d'être flatteur et je savais aussi que ce jeu allait me prendre pas mal de temps. Finalement j'ai pris mon courage à deux mains et je me suis lancé dans l'aventure.

Save the Cheerleader, Save Cocoon !

Je vais essayer de vous résumer rapidement la passionnante histoire de cet épisode pour bien planter le décor. En gros, le monde de FFXIII est divisé en deux : d'un côté les gentils  jolis de Cocoon et de l'autre les méchants pas beaux de Pulse. Au milieu tout est plus ou moins géré par des entités divines appelés les Fal Cie qui s'amusent à transformer les humains en L'Cie. Notre aventure raconte celle de Lightning et de ses compagnons qui après s'être fait transmutés en L'Cie vont tenter de sauver Cocoon.

Je vous avoue, je n'ai pas du tout accroché à l'histoire. Il faut dire que c'est un bordel pas possible, et plus ça avance, moins on a envie de suivre, d'autant que l'ensemble est d'une niaiserie abyssale. Le traitement des personnages et de l'histoire est réellement affligeant et j'ai rarement été autant consterné (mise à part les Modern Warfare XD). On commence déjà par une avalanche de clichés sur les personnages avec une team de choc. On a donc l'héroïne qui passe son temps à bouder parce que c'est trop la classe de faire du boudin, le black rigolo de service qui sort une vieille vanne à chaque réplique, l'abruti musclé d'une naïveté à se taper la tête contre le trottoir, le gamin qui refoule sa vengeance parce que sa môman elle est morte et que je dois refouler mes frustrations sur le premier abruti qui passe, la lesbienne sur le retour, et cerise sur le gâteau la gamine japoNIAISE à mort qui passe son temps à pousser des petits cris comme si elle avait gardé ses boules de geishas pendant tout le jeu et qui vous tape tellement sur le système que vous avez une envie irrésistible de lui balancer votre manette à la tronche à chaque fois qu'elle l'ouvre. Voilà les loulous qui vont accompagner pendant toutes cette aventure et lorsqu'on connaît la durée de vie des Final Fantasy, on sent tout de suite que l'aventure va être lonnnnngue. Surtout que les thèmes et les petites histoires parallèles sont abondemment arômatisés de guimauve débordant de sentimentatisme à la limite de la nausée. Présenté comme ça, on comprends mieux pourquoi cet épisode à attiré autant de foudre sur lui.

Au prochain couloir, prenez tout droit, puis tout droit, et enfin tout droit.

Selon les goûts, la linéarité n'est pas forcément un défaut. Beaucoup de joueurs préfèrent lorsque le cheminement est bien tracé sans passer trois plombes à se perdre. Mais là faut pas se foutre de la gueule du monde non plus, surtout lorsque la saga est réputé pour sa certaine liberté de mouvement. Dans FFXIII on ne fait qu'enchaîner les couloirs sans arrêt. J'étais prévenu sur ce point, mais on précisait aussi qu'au bout d'une vingtaine d'heures on regagnait une certaine liberté. Pour le coup on la gagne, lorsqu'on se rend compte que cette liberté se traduit par l'apparition d'embranchement de couloirs -_-'.

En résumé : tiens un couloir, on court, tiens un ennemi, on se bat, tiens un couloir, on continue de courir, tiens des ennemis, on se fight, on court, on se fight, on court, on se bat. Attention truc de fou il y a un carrefour, à droite il y a un couloirs et des bestioles et à gauche il y des monstres et des couloirs, où va-t-on ? De toute façon ce n'est pas grave ces deux chemins se rejoignent XD. L'histoire n'étant déjà pas passionnante, si en plus la progression est ennuyeuse et ultra répétitive, on n'est vraiment pas sorti de l'auberge. En parlant d'auberge, il n'y en a même pas une seule oO !

Ça se rattrape un peu aux branches.

Malgré ces constatations pas très réluisantes, tout n'est pas à jeter bien au contraire. Tout d'abord d'un point de vue technique, tout le monde s'accordera à dire que le jeu est superbe. On comprend ainsi que si le jeu se cantonne à des couloirs c'est en partie pour des raisons techniques. Rendre ce niveau de détails sur un monde ouvert aurait été sûrement impossible. Esthétiquement magnifique, on ne fait quasiment pas la différence entre les cinématiques et les séquences de jeux. De plus la réalisation est très dynamique notamment dans les combats. Par contre les scènes d'actions de certaines cinématiques sont vraiment trop fouillis, voire complètement bordélique, nous laissant un peu sur le carreau tellement on s'y perd. Les épilleptiques en bavent d'avance XD.

Autre bon point c'est le système de combat, et encore heureux car c'est quand même le coeur du jeu. Ce système se base sur une multitude de stratégies à adopter en fonction de la situation. Pour cela six rôles sont proposés : attaquant pour faire de lourds dégats, ravageur pour monter la jauge de combos, soigneur pour soigner (sans dec' XD), défenseur pour tanker, tacticien pour buffer le groupe et enfin saboteur pour débuffer les ennemis. Lors des combats, nous dirigeons donc un leader accompagné de deux autres personnages et on combine ainsi chacun de leurs rôles. On organise le combat en fonction de la situation, si on veut adopter une tactique offensive on pourra utiliser la combinaison attaquant/ravageur/ravageur ou bien saboteur/ravageur/attaquant. Pour une stratégie défensive on utilisera par exemple : défenseur/soigneur/attaquant et pour mieux préparer le combat on utilisera tacticien/saboteur/défenseur. Ces stratégies peuvent bien évidemment être changées au cours du combat et il y a de quoi faire avec les56 combinaisons possibles. Les combats étant très dynamiques, il faut donc veiller à changer de bonne stratégies au bon moment. On ne dirige que le leader et la jauge d'action se remplissant assez vite il est assez difficile de choisir les sorts à lancer, du coup on se rabat souvent à utiliser la fonction Auto-Combo qui choisit généralement les meilleurs sorts selon les affinités des ennemis en face. C'est un peu dommage car du coup notre rôle ne se limite souvent qu'au choix des stratégies, puis on se cantonne à appuyer frénétiquement sur X. Toujours est-il que j'ai plutôt apprécié ce système de combat un peu déroutant au début mais qui m'a vite rappelé les instances dans World of Warcraft avec cette gestion des rôles.

Pour le système de levelling, les équipes de développement se sont beaucoup inspirés desbouliers de FFX. Au fur et à mesure des combats on gagne des points de capacités à dépenser dans ce qu'ils appellent un cristarium et qui permet d'augmenter ses caractéristiques, apprendre de nouvelles compétences et nouveaux sorts, etc. On retrouve alors pour chaque rôle un crystarium associé, ce qui permet de développer ses personnages et de plus ou moins les spécialiser sur les différents rôles. A noter que lorsque vous gagnez des points de capacités, tous les personnages en bénéficient, même ceux qui ne participent au combat. En parallèle, un système permet aussi d'améliorer ses armeset ses accessoires en utilisant divers matériaux pour les faire évoluer.

Bilan plus que mitigé.

J'ai plongé avec une certaine réticence dans ce Final Fantasy XIII et je comprends mieux la déception qu'il a pu susciter. On a beau avoir un système de combat et un levelling très accrocheur, cet épisode pêche beaucoup trop par son univers complètement à côté de la plaque et ses personnages caricaturaux. Les rencontres et les boss sont loin d'être mémorables et on est à des années lumières des aventures épiques d'un FFVII, de la poésie d'un FFVI ou bien de la claque d'un FFX. Mais ce qui achève le plus cet épisode c'est cette niaiserie ambiante qui vous colle du début à la fin. A la limite je regrette même qu'il n'est poussé le bouchon plus loin en proposant des méchas bisounours ou des licornes mauves comme invocations XD. Il m'a fallu une cinquantaine d'heures pour le terminer, et même si j'admets quand même m'être bien amusé par moment, j'ai trouvé ça d'une longueur interminable. Ce loupé est l'une des preuves du déclin malheureux de l'empire japonais dans le jeux vidéo.

Les plus

  • Esthétiquement magnifique
  • Système de combats très dynamique
  • Réalisation péchue (quoique très brouillonne sur certaines séquences)

Les moins

  • Couloirs, couloirs, couloirs
  • D'une niaiserie sans fond
  • Scénario bordélique
  • Personnages à claquer
  • Ultra répétitif

Verdict

Final Fantasy XIII, disponible sur PS3 et XBox 360. Testé sur PS3.

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