Le Micheal BAY nouveau est arrivé et  ce n'est pas un film de flics, un pseudo FX movie a base d'explosion et encore moins un film de propagande pour l'armée US. C'est une histoire de bad boy, mais des vraies bad boys qui font des trucs vraiment bad, mais surtout du point de vus des bad boys et pas du flic en quête de justice.

 

Resumé du film : Basé sur une histoire vraie, au milieu des années 90, à Miami. Fauchés, pas forcément intelligent Daniel Lugo (Mark Whalberg)  coach d'une salle de sport va monter un coup crapuleux à l'aide Paul Doyle (The Rock) et Adrian Doorbal (Antony Mackie) qui va les entrainer dans une spiral de violence afin d'atteindre le rêve américain. 

Ils seront arrêtés en 1996  pour escroquerie, vol, enlèvement et meurtre !

 Contrairement aux précédents films de Micheal « explosion » Bay, il ne faut absolument pas chercher un déluge d'action, pas d'explosions, pas d'effets spéciaux où des flics prêts à tout pour arrêter un méchant.  La réalisation est assez pêchue, mais Mr Bay à enfin compris qu'inonder la pellicule d'image tremblante et tournante dans tous les sens n'accélère pas le rythme. Si Transformers avait été tourné comme ça, peut-être aurions-nous eut droit à un Pacific Rim. La réalisation est proche d'un Scorcese dans Les Affranchis, il n'hésite pas à mettre quelque léger ralentis sans abuser, des flashback sans bloquer l'histoire et surtout laisse du temps à ses acteurs. Là où dans ses précédents films les acteurs arrivent sur la pellicule et dézingue, ici ils ont une vie sur la pellicule et hors de la pellicule. Il s'autorise même à faire des pauses sur des scènes totalement aberrantes pour passer à une explication et y revenir.

Mieux, si dans un Armageddon chaque plan se passe derrière un drapeau américain, la main sur le cœur et chacun fait sacrifice de sa vie pour la veuve, l'orphelin et les USA. Pain & Gain « dénonce » les débordements de l'American Way of Life perdus depuis un moment, il s'appuie sur les rêves déchus de millions de personnes paumés, gonflés aux clips MTV (un comble) et toutes les dérives faisant croire que n'importe qui peux devenir le roi du monde. En somme Micheal Bay détruit tous ce qu'il dit croire dans ses autres films. L'argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue, l'amour ne viens pas d'une femme physiquement parfaite, un corps parfait ne peux pas être quelque chose qui vous fera devenir riche. Seul le travail long, dur, pénible et dégradant pourra vous faire monter au plus haut.  

Les acteurs principaux sont les méchants, des méchants par forcement méchant, mais bête. C'est assez rare dans le milieu du ciné, et encore plus par un blockbuster maker, mais dans Pain & Gain, les acteurs principaux ont beau être gonflés aux stéroïdes, ils en subissent les conséquences souvent cachés. Faire de la gonflette empêche de se focaliser sur un travail qui gagne, de faire des études, les stéroïdes rendent impuissant et d'avoir un statut social dans une société être et paraitre est aussi important que son compte en banque.

 

 

Emmené par un Mark Whalberg au top depuis quelques années, il compte dans ses rangs Dwayne « The Rock » Johnson et Antony Mackie dans les camps des « méchants ». 

Tony « Monk » Shalhoub et Ed Harris dans le rang des « gentils ».

 

Parmi les acteurs tirant le film vers le haut Dwayne Johnson qui  est aussi bon que Southland Tales en monstre idiot cocaïnomane mais pas assez fort psychologiquement pour résister à un Mark Whalberg manipulateur. Il fait pitié à voir en essayant de suivre sa conscience, mais n'arrivant jamais à trouver l'équilibre ou décider de la bonne décision.

Ed Harris toujours aussi intéressante, même si il n'est clairement pas à l'aise, peut-être aurait-il dut avoir droit à plus de place dans l'histoire. Enfin Tony Shalhoub tire malheureusement le film vers le bas avec un jeux d'acteur trop grand guignol pour le sujet, la faute peut être au réalisateur le laissant en roue libre.

Les reproches à faire, ce serait  les voix off trop présente, a l'image des Affranchis, mais rendant la narration lourde.  Le réalisateurs n'ait pas non plus un Orson Wells en puissance, il aurait fallu plus de finesse dans les dialogues, une meilleur direction d'acteur surtout dans les seconds rôles pour que le film perdent de sa lourdeur, certaines scène faisant perdre toute crédibilité à l'histoire le film ou un côté grand guignol par moment.

 

Totalement  à l'opposé de ses films habituels, Micheal Bay ne réalise pas le film de l'année, mais il réussit un bon film de gangster entre Fargo et Les affranchis sous un soleil écrasant de Miami.