Touché par la crise, le numéro un mondial du logiciel fait état de bénéfices trimestriels en baisse et inférieurs aux attentes des analystes. Il va réduire ses effectifs de 5% en 18 mois, ce qui représente 5.000 suppressions de postes. Le titre dévisse à Wall Street.  [c'est passé à 18000 licenciements!]

Steve Ballmer, le PDG de Microsoft, avait indiqué début janvier au "Wall Street Journal" qu'il était nécessaire de "réduire les coûts" dans son groupe, en précisant que licencier en masse n'était pas dans la "culture" du géant du logiciel. Ce dernier a tout de même franchi le pas, en annonçant ce jeudi son intention de supprimer 5.000 postes dans le monde pour faire face au coup de frein de l'économie et à la baisse des ventes de micro-ordinateurs dans le monde. Ce chiffre est bien inférieur à ceux qui circulaient ces derniers jours, montant jusqu'à 15.000 suppressions de postes, mais représente tout de même plus de 5% de l'effectif global du groupe informatique. 

La fin d'un monde :(

Cette annonce est une double révolution pour Microsoft. D'abord parce que le géant du logiciel est habitué à faire croître ses effectifs : +55% entre juin 2005 et septembre 2008. Et aussi parce que le groupe prévoit, pour la première fois de son histoire, de sabrer dans la plupart de ses équipes (recherche et développement, marketing, ventes, finances, service juridique, ressources humaines et informatique), alors que, jusqu'à présent, ses restructurations avaient été ciblées. Microsoft ne donne que peu de détails sur son plan, destiné à lui faire économiser environ 1,5 milliard de dollars par an. Il révèle cependant qu'il s'étalera sur 18 mois, avec un départ immédiat pour 1.400 employés. Il prévoit également de réduire les dépenses de transport de 20% et de supprimer les augmentations au mérite au cours du prochain exercice fiscal. 

L'échec de l'achat de Yahoo!

"Nous ne sommes pas immunisés contre les effets de (la dégradation de) l'économie", a regretté jeudi Steve Ballmer. Et les chiffres publiés le même jour au titre du deuxième trimestre de l'exercice fiscal 2008-2009 du groupe informatique viennent illustrer son propos. Décevant les attentes des analystes, Microsoft a vu son bénéfice net fondre de 11% au cours du trimestre (achevé fin décembre), pour atteindre 4,17 milliards de dollars, tandis que ses ventes, en légère hausse, ont totalisé 16,6 milliards de dollars. Mais en octobre, le géant du logiciel pariait encore sur un chiffre d'affaires compris entre 17,3 et 17,8 milliards de dollars. 

Coincé entre les musclés Google et Apple, le groupe, confronté au ralentissement des ventes mondiales de micro-ordinateurs, peine à trouver des relais de croissance. Il reste notamment limité sur Internet. Une faiblesse qu'il a tenté de corriger en essayant de mettre la main l'an passé sur Yahoo!. Mais cette opération, qui fut l'un des feuilletons de l'année 2008, ne s'est pas soldée par un happy end pour le géant des logiciels qui a vu sa cible résister.

Plus de prévisions annuelles

Preuve de son désarroi : Microsoft, qui, en octobre, avait révisé à la baisse ses prévisions de résultats annuels, ne s'autorise plus désormais à faire des estimations pour la fin de son exercice (terminé fin juin) en raison de la "volatilité" des conditions de marché. Dans refuse cependant de dramatiser, renouvelant "sa confiance en la force de la position concurrentielle" de Microsoft et la "solidité" de son approche.

Pour le titre du géant du logiciel, la journée s'annonce cependant sportive en Bourse. Dès l'ouverture à New York, l'action a reculé de 7,26%, à 18 dollars, et restait profondément dans le rouge en cours de séance

 

Source : Bloomberg

[ va falloir qu'on finisse par sortir de cette logique financière qui fait qu'une entreprise qui gagne beaucoup d'argent peux se faire plaindre parce que son bénéfice prévisionnel est moins elevé qu'escompté. Le pire c'est qu'on va trouver des Smicards pour les plaindres lol